Published On: 31 août 2022

Si vous suivez le championnat du monde de motocross MXGP, vous l’avez forcément constaté : à l’exception de quelques GP, la grille de départ des deux catégories phares de la discipline peinent à se remplir ces derniers mois. Même le GP de Saint-Jean-d’Angély il y a 10 jours en France n’affichait que 19 pilotes en MX2 et 23 seulement en MXGP. Triste. Répondant ce mardi aux questions de nos confrères de « Het Belang van Limburg », Joël Smets se dit préoccupé par l’avenir du championnat du monde.

S’il n’est pas neuf que les teams, et forcément les plus modestes en particulier, sont réticents à se déplacer en-dehors de l’Europe, le constat s’élargit depuis peu aux GP organisés sur le vieux continent. Les grilles de départ à moitié vides du dernier GP de France faisaient peine à voir. L’augmentation des coûts de déplacement à supporter par les teams est évidemment l’explication principale de cette situation. Même les déplacements en Europe deviennent difficile à supporter financièrement pour bon nombre de teams, par ailleurs soumis à d’importants droits d’inscriptions.

Dans le journal limbourgeois, le quintuple champion du monde et actuel team manager de l’équipe officielle KTM Joël Smets regrette cette situation qui le préoccupe. Pour lui, « la tentative du promoteur Infront Moto Racing de faire du motocross un sport d’élite comme le MotoGP ou la F1 est un échec. Le motocross a toujours été un sport populaire, plus modeste, et il le restera. »

Il s’étonne par ailleurs que, dans le contexte que l’on connaît, le promoteur établisse un calendrier qui ne tienne pas compte de cette réalité. « Un titre a-t-il moins de valeur s’il se joue sur seulement 14 ou 15 GP au lieu de 18 ou 19 ? Bien sûr que non ! Vaut-il moins si le championnat ne s’est pas déplacé en Indonésie ou à Oman ? Evidemment, non ! Si on veut continuer en ce sens, il faut aider les équipes, comme cela se fait en MotoGP. Il n’est pas normal que seule les teams aient à supporter tout cela » confie Smets à nos confrères.

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Le motocross en tant que sport est-il en train de mourir ? Smets est persuadé que non. « Quand on voit l’engouement du public sur les derniers GP cette année, on ne peut que penser que le motocross est encore bien vivant », rassure Smets. « Mais il faut que les lignes bougent tout en haut. Rapidement. Sans team, il n’y aura plus de places disponibles en GP. Ce sera un obstacle majeur pour le développement des jeunes pilotes. »

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Alors que l’équipe Yamaha Kemea a notamment révélé avoir dû consacrer un budget de quelque 84 000 Euros pour son déplacement en Indonésie, on sait que des discussions ont été entamée entre Infront Moto Racing et les représentants des teams, sur fond de mécontentement. Espérons qu’elles aboutiront à des mesures concrètes et constructives pour l’avenir du motocross mondial.