Published On: 5 août 2023

Ce n’est un secret pour personne : obtenir les autorisations nécessaires pour l’organisation d’une épreuve de moto tout-terrain, qu’il s’agisse d’un motocross, d’une épreuve d’endurance ou d’un enduro, est de plus en plus complexe pour les organisateurs. A côté d’une législation contraignante, les clubs se heurtent de plus en plus aux réticences des uns et des autres vis-à-vis des événements impliquant des machines tout-terrain.

Le club Victory, qui organise depuis de très nombreuses années des épreuves d’endurance tout-terrain amateures et donc la qualité d’organisation en termes notamment de respect des normes environnementales est unanimement reconnue, vient d’en faire l’expérience. Ce week-end, ses membres devaient se retrouver à Wayaux, dans la commune de Bon Villers, dans le Hainaut.

Mais l’organisation ne se tiendra malheureusement pas, faute d’autorisation délivrée par le Collège communal qui a préféré aller à l’encontre de l’avis favorable émis par la Région Wallonne quant à cette organisation. Les organisateurs attendent encore de connaître les motivations des autorités locales, lesquelles sont contraintes en pareille circonstance de motiver leur décision, mais il apparaît qu’il s’agit vraisemblablement du simple souhait de la part du Collège de ne pas voir ce genre d’activités se développer sur le territoire de la commune.

S’il y a toujours eu des communes ou le soutien vis-à-vis de la moto tout-terrain ou des sports moteurs en général était plus grand que dans d’autres, force est de constater qu’il s’agit d’une situation qui tend malheureusement à se propager à travers tout le pays, rendant la tâche des candidats organisateurs compliquée, allant jusqu’à démotiver certains clubs. Ainsi, le club de Fourons, connu notamment pour ses endurances TT, vient de décider de jeter l’éponge en ce qui concerne ses activités moto, mettant en vente tout le matériel utilisé pour ses épreuves.

 

Il s’agit là d’une menace de plus en plus précise vis-à-vis des épreuves, en particulier des nouvelles initiatives mais aussi parfois de certaines établies depuis des décennies. Les membres de l’asbl MotoDev en sont conscients et y travaillent depuis longtemps déjà. « Nous voulons proposer aux clubs confrontés à des difficultés pour obtenir leur permis de classe 2 (permis nécessaire pour l’organisation d’une épreuve sur un week-end, NDLR) une aide juridique par l’intermédiaire de notre avocat », précise Damien Hermand, co-fondateur de MotoDev. « Nous avons quelqu’un de très compétent et c’est dans l’intérêt général de la discipline. Chaque cas résolu peut devenir jurisprudence pour les autres. »

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« Les clubs n’ont pas l’habitude de contester les refus d’autorisation », nous explique de son côté Thierry Klutz, directeur technique de la FMWB et par ailleurs lui aussi co-fondateur de MotoDev. « Si nous ne montrons pas que nous sommes attentifs à faire respecter nos droits, nous risquons de voir le phénomène prendre beaucoup d’ampleur. Nous devons nous armer correctement afin de permettre à nos organisations de perdurer. »

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