Le 5 janvier prochain, Jérôme Martiny prendra le départ de son 3ème Dakar. Après deux participations qui ont confirmé un potentiel évident en rallye-raid pour notre compatriote, le pilote Anquety Motor Sport veut en remettre une couche pour 2024 : il disputera le rallye dans la fameuse catégorie « malle-motos ».
C’est à nouveau en Arabie-Saoudite, où la course a élu domicile depuis 2020, que se disputera le prochain Dakar du 5 au 19 janvier 2024. Parmi les concurrents moto, Jérôme Martiny devient un habitué de l’épreuve. Le pilote Husqvarna a repris cet été un entraînement intensif en vue de préparer son Dakar 2024. Celui-ci aura une saveur particulière pour le pilote Husqvarna. Il le disputera en effet dans la catégorie « malle-motos », cette catégorie qui regroupe ceux que l’on appelle souvent « les vrais aventuriers du Dakar », ceux qui se lancent dans l’aventure en sachant qu’ils ne pourront compter que sur eux-mêmes pour venir à bout de l’enfer des pistes du Dakar.
La catégorie « malle-motos », c’est partir à l’assaut du désert sans assistance et avec des bagages très limités : une simple malle de 80 litres à peine dans laquelle il faut entasser tout ce qui servira à maintenir sa machine durant la course, notamment en soirée au bivouac. Bref, c’est l’aventure dans le vrai sens du terme, c’est le Dakar « à la dure ».
« J’ai envie de vivre une fois l’expérience », commente Jérôme Martiny. « C’est le moment pour moi car je réponds encore aux critères pour y participer puisque je ne suis pas encore rentré dans les 30 premiers du classement scratch. C’était dans un coin de ma tête depuis un moment, j’avais envie de tenter cela au moins une fois. Alors, j’ai posé ma candidature et elle a été acceptée. C’est pour cela que je m’entraîne encore plus dur que les autres années, je sais que ce ne sera pas facile ! »
« Là-bas, en comparaison avec ce que j’ai connu ces deux dernières années, cela va être l’enfer. Je devrai tout faire moi-même, aucune aide extérieure n’étant autorisée en malle-motos. Je n’aurai pas le droit à l’erreur et je veux donc arriver préparé le mieux possible sur l’épreuve. »
« Ce mois-ci, je vais partir faire quelques jours de navigation en Espagne avant de faire pareil à Dubai en décembre », poursuit Martiny. « Je veux vraiment travailler le point de la navigation car c’est un peu mon point faible, comme beaucoup d’autres pilotes par ailleurs. Rouler vite et maîtriser le déroulement de la course, je connais maintenant. Mais la navigation, c’est autre chose. C’est un point essentiel que je dois travailler et je veux vraiment arriver bien préparé à ce niveau sur le Dakar cette année. »
S’il veut faire l’expérience de l’aventure à la dure, Jérôme partira aussi sur le Dakar avec des objectifs sportifs. « Je viserai un podium car si je compare mon niveau sur le Dakar dernier avec celui des pilotes qui ont roulé devant dans la catégorie, c’est un résultat réaliste. J’ai la vitesse, il faudra que je veille à ne pas faire d’erreur et je devrais pouvoir rouler devant. »