Published On: 19 août 2017

En venant à Franchimont avec une Yamaha 250 2-temps pilotée par les jeunes Nismois Antoine Magain et Matthew Vanoevelen associés au Français Jérémy Carpentier, Michel Nickmans et Fabrice Lambert savaient qu’ils étaient en mesure de jouer les premiers rôles sur la 38ème édition des 12 Heures de la Chinelle. Pour Antoine Magain, l’objectif était clair : après avoir manqué de peu la victoire sur les deux éditions précédentes, le pilote Zone Rouge comptait bien cette année conjurer le sort et enfin monter sur cette première marche du podium tant convoitée.

Face à une Husqvarna officielle hyper affûtée elle aussi, l’équipage n°91 a d’ailleurs été le seul à tenir la comparaison et à parvenir à maintenir les vainqueurs sous pression jusqu’au drapeau à damiers. La Yamaha Zone Rouge a même dominé la première moitié de course avant qu’un arrêt prolongé aux stands dans la 7ème heure de course ne la contraigne à laisser la Husqvarna de Backman/Fors/Goblet prendre la tête.

Dans le forcing final de la Yamaha, Jérémy Carpentier, engagé en dernière minute pour remplacer Marc Bourgeois, blessé, a fait forte impression sur une épreuve qu’il découvrait. « Fabrice Lambert m’a appelé 4 jours avant la présentation des pilotes, tout s’est très vite mis en place et ce, avec une équipe où je ne connaissais presque personne, avec une machine 2 temps que je n’avais plus utilisé depuis des années, pour une course que je ne connaissais que de nom », explique le Français. « De plus, la durée de course et le roulage de nuit étaient des découvertes. Cette aventure unique est dans son ensemble une anecdote. Je m’y suis régalé, en plus de l’aventure sportive avec une moto qui marchait super bien, j’y ai vécu une très belle histoire humaine avec tous les membres du team Zone Rouge. »

Forcément déçu avant de monter pour la 3ème fois consécutive sur la 2ème marche du podium, Antoine Magain a néanmoins une fois de plus confirmé qu’il est bien l’un des enduristes les plus rapides du moment et a offert avec ses coéquipiers une course à suspens au public de Franchimont. « Ce qui m’a le plus marqué durant cette Chinelle, ce sont la cohésion et l’efficacité de cette équipe qui est très nouvelle et qui n’arrête pas de s’améliorer », réagit le pilote Zone Rouge. « Michel Nickmans fait un travail de développement incroyable sur les motos. Son expérience de la vitesse donne une vision nouvelle au travail que nous avons à faire. Il ouvre de nouvelles perspectives. Il fallait entendre Jeremy parler de la moto lorsqu’il en descendait, il était aux anges. De plus en plus de choses se mettent en place, c’est de très bon augure pour la suite de notre collaboration avec Zone Rouge et Yamaha. J’augmente à chaque fois mon capital expérience et ma vitesse progresse. »

L’autre Nismois de l’équipe est lui aussi l’un des grands espoirs de l’enduro belge. Matthew Vanoevelen abordait pour la première fois la Chinelle dans la peau d’un favori. « C’était en effet la première fois que je participais à la Chinelle avec la possibilité de gagner », explique le pilote Yamaha. « Nous avions la vitesse et le physique pour l’emporter, nous avons mené la moitié de la course et nous avons même eu à un moment 6 minutes d’avance sur le second. Mais le petit manque de chance avec cette pierre qui abîme le frein avant a perturbé les choses. Cela fait partie de la course. Le stand a été très réactif. J’ai adoré travailler avec Antoine , Jeremy et toute l’équipe. La Yamaha 250 deux-temps était un très bon compromis au vu des conditions météo. »

Dans l’ombre des hommes qui se battent sur la piste, il y a évidemment de nombreuses personnes qui travaillent en coulisses pour permettre aux pilotes de donner le meilleur d’eux-mêmes. « Nous sommes des compétiteurs et nous ne sommes pas capables de nous contenter d’une deuxième place, mais je suis très content de cette nouvelle équipe qui est composée de gens très motivés et capables d’une excellente qualité de travail, chacun dans ses compétences », commente Michel Nickmans, « Nos pilotes ont signé le record du tour en course, ils ont donc beaucoup de vitesse. Ils ont été très solides physiquement et, cerise sur le gâteau pour moi, ils ont été impressionnés par les performances de ma moto. »

Une satisfaction que partage Fabrice Lambert, qui suit Antoine Magain sur le mondial d’enduro et qui était aussi le manager du team à la Chinelle. « Nous emmagasinons énormément d’expérience à chaque course, que ce soit en mondial, sur le championnat de Belgique ou ici à la Chinelle. Grâce à l’énorme motivation qui anime chaque membre du team, il y a un travail gigantesque qui est effectué. Michel Nickmans, avec son passé sur les courses sur route, apporte un vent nouveau sur l’enduro en Belgique. Je pense que nos progrès devraient se concrétiser dans les mois à venir. Je me régale d’être le manager et le préparateur physique de ce team ! »