Published On: 26 janvier 2011

Le top-10, voilà  ni plus ni moins l’objectfif que s’est fixé Cédric Cremer pour sa première participation à  l’Enduropale du Touquet ce week-end. Un objectif ambitieux mais néanmoins réaliste pour l’officiel KTM qui arrivera sur la côte d’Opale avec une sérieuse préparation derrière lui.

Malgré une carrière sportive déjà  bien remplie, tu disputeras ce week-end ton premier Touquet. Une course à  laquelle tu souhaitais participer depuis longtemps?

Cédric Cremer: « Jusqu’à  présent, je n’ai été qu’une seule fois sur l’Enduro du Touquet, en tant que spectateur. C’était en 2005 et, depuis, l’idée d’y participer me trottait dans la tête, sans jamais pouvoir concrétiser, même si j’en avais très envie. Cette année, tout s’est enfin mis en place pour que je puisse enfin préparer la course dans de bonnes conditions. C’est le genre de course qu’il faut avoir fait au moins une fois dans sa carrière! Le Touquet, cela me plaît non seulement parce que c’est une épreuve mythique mais aussi parce que j’adore rouler dans le sable. Sans oublier qu’un bon résultat au Touquet pourrait me permettre de me faire remarquer au-delà  de nos frontières. »

Préparer une épreuve comme le Touquet quand on espère y faire un résultat, c’est évidemment beaucoup de travail.

Cédric Cremer: « J’ai débuté ma préparation pour le Touquet au mois de novembre. Sur le plan physique d’une part mais aussi mécanique. En novembre, je me suis essentiellement entraîné à  Lommel avant de faire les derniers réglagles de la moto en Allemagne. Ensuite, ma préparation a été un peu perturbée par la neige de décembre, qui m’a fait perdre pratiquement 4 semaines. Mais depuis le début du mois de janvier, j’ai repris l’entraînement à  Loon Plage, où je vais chaque week-end. »

Tu as décidé de rouler sur une KTM 300 2-temps. Pourquoi pas une 450 4-temps comme la plupart des favoris?

Cédric Cremer: « C’est un choix personnel. Je sentais mieux le Touquet avec un 2-temps. Ce serait à  refaire aujourd’hui, je ne sais pas si je ferais à  nouveau le même choix mais voilà , c’est ainsi! J’ai préféré axer la préparation de la moto sur la fiabilité plutôt que sur les performances pures. J’espère ainsi pouvoir profiter de quelques faits de course pour grapiller quelques places. Mais c’est certain que le 2-temps est un peu faible face aux 450 4-temps. Surtout celles des meilleurs, qui sont en plus généralement équipées de boîtes à  vitesses spéciales. Celle-là  sont véritablement intouchables! »

Puisqu’on parle des favoris, qui vois-tu s’imposer cette année?

Cédric Cremer: « Le fait que Pichon ne soit pas là  change un peu les choses mais il reste néanmoins 6 à  8 pilotes qui, à  mon avis, seront au-dessus du lot. Parmi ceux-là , Jean-Claude Moussé me paraît particulièrement en forme pour le moment. Ceci dit, je crois que qui tout se passe bien pour Steve Ramon, il a de bonnes chances de s’imposer. En vitesse pure, il doit certainement être encore supérieur à  tous les spécialistes des courses de plage. »

Tu as déjà  pu te mesurer à  ces spécialistes des courses de sable il y a quelques semaines, à  la Gurp TT. Une expérience positive?

Cédric Cremer: « Oui, j’ai été agréablement surpris! Je termine à  une 11ème place inespérée au scratch et je gagner en E3. Je prenais cette course comme une répétition générale avant le Touquet, même si je ne me sentais pas encore prêt à  100% physiquement. Mais j’ai pu rouler les 3 heures de course sans problème, la moto a bien fonctionné et les ravitaillements se sont bien passés. Je suis donc content de mon résultats là -bas et cela me donne une certaine confiance pour arriver au Touquet. »

Justement, quel objectif te fixes-tu pour cette première participation à  l’Enduropale?

Cédric Cremer: « J’aimerais parvenir à  entrer dans le top-10. Ce sera difficile, je le sais, mais je crois que c’est possible. Il faudra que je roule intelligemment et que je profite des erreurs des autres tout en évitant d’en faire moi-même. Car rivaliser en vitesse pure avec les meilleurs, je ne pense pas que ce soit possible pour moi aujourd’hui. Pour certains pilotes, le Touquet, c’est comme un championnat du monde! Ils préparent cette course avec la même motivation et en y consacrant énormément de temps. Ils ont aussi parfois des budgets qui sont incomparables à  celui dont je dispose… »

En parlant de budget, cela coà»te-t-il cher de disputer un Touquet dans de bonnes conditions?

Cédric Cremer: « Oui, cela peut coà»ter très cher quand on tient compte toute de la préparation qui précède l’épreuve. De mon côté, j’ai calculé que le budget consacré à  ma participation au Touquet cette année avoisinerait les 5000 €. Heureusement que KTM Belgique me fournit la moto et que je peux compter sur l’aide de certains sponsors comme Vincent Hercot et High Vacuum Technology! Il faut savoir que certains consacrent des budgets encore 3 à  4 fois supérieurs au mien pour le Touquet! »

Tu viens de recevoir une bonne nouvelle puisque tu auras finalement la chance de porter le numéro 37 ce week-end!

Cédric Cremer: « Oui, en effet, c’est une bonne nouvelle! Je devais avoir le n° 922 et, malgré les interventions répétées de KTM Belgique et de Mikaël Despontin, il semblait certain que je ne pourrais pas partir en première ligne avec tous les favoris (les 40 premiers numéros, NDLR). Thierry Klutz est également intervenu auprès de David Haucquier, impliqué désormais dans l’organisation, et grà¢ce à  mon bon résultat à  Grayan, il a accepté de chercher une solution pour que je puisse partir en première ligne. Finalement, j’aurai donc bien le n° 37. Au Touquet, il est important de partir en premièr ligne pour éviter l’inévitable cohue du peloton lorsque l’on quitte le parc fermé pour rejoindre la plage. Mon résultat à  la Gurp TT m’a bien aidé car il ne faut pas oublier que, malgré mon palmarès en Belgique, j’étais encore un inconnu dans le monde des course de sable il y a quelques semaines! »

Texte: O. Evrard | Photos: Fdavid.be & O. E.