Colonne Joël Roelants | ‘JR’ n’a pas trop de regrets après Sevlievo!

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Salut à  tous,

Maintenant que le GP de Bulgarie est derrière nous, j’ai à  nouveau l’honneur de vous présenter une nouvelle colonne. J’ai bien du courage car je n’ai pas beaucoup de bonnes nouvelles à  vous donner. Quoique… C’est vrai que sur le plan des résultats, Sevlievo était décevant mais je suis malgré tout très satisfait de mon pilotage. J’y ai certainement gagné en confiance, Maintenant, venons en brièvement à  ce qui s’est passé en Bulgarie. Le samedi matin, je n’avais pas à  me plaindre dans la mesure où j’avais réalisé le huitième temps lors des essais libres et le septième lors des pré-qualifications. La tendance était donc favorable!

Ensuite, lors de la manche qualificative l’après-midi, je n’étais pas mal lorsque mon moteur s’est arrêté alors que je me trouvais au-dessus d’un saut. Je me suis évidemment retrouvé par terre. C’était en fait un problème de bougie. J’ai dà» faire un peu de ‘do-it-yourself’ pour remettre la moto en route car le moteur était bouillant et que ce n’était idéal pour ‘mécaniquer’ avec des gants de cross! Lorsque je suis reparti, j’ai pu revenir sur quelques pilotes mais la tête de la bougie s’est à  nouveau fait la malle et je n’ai pas pu continuer. Pas de chance! En plus, à  Sevlievo, le départ est très important avec un premier virage à  droite qui est comme un crochet. Avec une trente-huitième place sur la grille, complètement à  gauche, cela signifie qu’il faut parcourir de trente à  trente-cinq mètres supplémentaires pour pouvoir couper le virage. Encore une chance que j’ai bien quitté la grille, en tous cas nettement plus rapidement que les coureurs qui étaient à  côté de moi. Après le virage, je me trouvais en effet aux environs de la vingtième place. J’ai pu ensuite pousser suffisemment que pour terminer à  la neuvième place dans cette première manche. Je n’avais donc pas lieu de me plaindre vu les circonstances et compte tenu du fait que sur un circuit aussi rapide, il n’était pas facile de combler un retard.

En seconde manche, je suis moins bien parti, aux environs de la trentième place à  la sortie du premier virage. Au bout du premier tour, j’étais dix-huitième, juste derrière Glen Coldenhoff. Un peu après, j’ai vu ce dernier envoyer en l’air Ceriel Klein-Kromhof! Une situation délicate car si j’avais sauté sur les freins, pas de doute que le pilote derrière moi m’aurait embouti. J’ai pensé que je pourrais passer à  côté de la moto de Coldenhoffj mais celle-ci s’est mise à  glisser plus que je ne le pensais et je n’ai donc pas pu l’éviter. Je suis donc tombé mais je ne me suis pas fait mal, heureusement. Lorsque j’ai pu repartir, j’avais un tour de retard dans la vue et il n’était donc plus question de marquer des points…

Maintenant que les GP ont démarré, je voudrais vous donner une idée de la manière avec laquelle un week-end de GP se déroule pour moi. En fonction du lieu où se déroule le GP, nous partons avec le mobilhome soit le jeudi, soit le vendredi. J’ai la chance de pouvoir compter sur des super chauffeurs! Ce sont en fait mon père et un ami à  moi qui se relaient au volant. Dans l’ensemble, je dors très bien de sorte que je peux me reposer durant le voyage. La plupart du temps, je ne me rends d’ailleurs pas compte où nous nous trouvons. Nous arrivons donc le vendredi après-midi sur le circuit que nous allons longuement parcourir à  pied afin de bien nous rendre compte de ses spécificités. Ensuite, nous prenons le repas du soir qui est toujours très varié. Durant la semaine, je mange très léger, des salades ou des pà¢tes. Le vendredi soir, par contre, je mange beaucoup de pà¢tes en vue d’emmagasiner des sucres lents et d’accumuler ainsi un maximum d’énergie.

Le samedi ainsi que le dimanche matin, je mange plus léger parce que nous avons le warm up tôt le matin. Avec un repas trop riche, je ne pourrais pas digérer convenablement. Le samedi est normalement un jour très chargé car nous devons trouver rapidement les bons réglages afin de participer aux manches qualificatives. On discute beaucoup sur les différentes options de réglage. Après les qualifications, on a un debriefing pour voir ce qui a marché et ce qui peut être amélioré. Après, nous avons à  nouveau un repas assez varié puis au lit! Le dimanche, j’utilise pas mal mon vélo afin de m’échauffer avant la course. Entre les manches, j’essaie toujours de dormir un peu. Essayer est un bien grand mot car je n’ai jamais de problème pour dormir. En fait, je peux dormir n’importe quand et n’importe où! Ce n’est pas que je dorme longtemps mais juste assez que pour faire retomber le rythme cardiaque. Ensuite, commence la préparation pour la seconde manche: s’équiper, faire ses traces au départ… bref, des choses que vous connaissez. Comme mon frère Axel va encore à  l’école, on essaie toujours d’être rentré pour le lundi matin. Lorsque le voyage est long, nous revenons en deux étapes.

Parlons un peu de Mantova, maintenant. Je n’ai pas participé au Starcross en début de saison et, en fait, je n’y ai roulé qu’une seule fois. C’était il y a deux ans et le circuit était humide. Rien de comparable, donc. Selon moi, ce sera important d’être régulier ce week-end. En effet, les ornières peuvent être très lourdes et il y a de nombreux sauts qu’il faut bien couper. En aucun cas un circuit facile!

C’est difficile de tirer beaucoup d’enseignements après le GP de Bulgarie mais je n’ai malgré tout pas été étonné par les resultants, notamment ceux de Marvin Musquin et de Ken Roczen qui sont les hommes à  battre en MX2. Même Jeffrey Herlings ne m’a pas surpris. Honnêtement, je croyais même qu’il monterait sur le podium! Frossard a également bien roulé de même qu’Osborne qui est de retour avec le coà»teau entre les dents. Tout cela est très intéressant mais je me sens prêt pour me battre avec eux. Lors de ces dernières semaines, j’ai souffert d’une légère blessure au pied et j’ai dà» m’entraîner principalement sur mon vélo. A côté de cela, je me suis amusé avec des copains à  faire du pitbike. Je vous raconterai tout cela une autre fois.

Ceux qui partent à  Mantova vous saluent!

A bientôt,

Joël ‘JR’ Roelants

 

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