Published On: 9 juillet 2010

Salut à  tous!

Enfin une colonne que je n’écris pas alors que je suis dans un avion ou en attente d’embarquement! En effet, pour une fois, le mot-clé, c’est ‘repos’. ‘Repos’ parce que les semaines écoulées ont été extrêmement chargées. J’en veux pour preuve l’historique des événements du mois dernier. Flash-back.

Tout d’abord Saint-Jean d’Angély, septième épreuve du championnat du monde. Voilà  un GP qui avait mal débuté mais qui s’est bien terminé! Le samedi, j’étais tombé au départ de la manche qualificative et je n’avais pas roulé particulièrement bien puisque j’étais classé trente-et-unième sur la grille. Heureusement pour moi, je suis bien parti dans les deux manches et j’ai à  chaque fois très bien roulé, de sorte que j’ai terminé second au classement général. Pourtant, j’avais abordé ces courses comme je le fais habituellement. Comme quoi, lorsqu’on fait toujours de son mieux, tout est possible.

Lorsque je suis parti pour le GP suivant, à  Teutschenthal, je me sentais en super forme. Ma première manche s’est pourtant déroulée tout sauf très bien. Heureusement, cela a été mieux en seconde manche. J’ai pu remonter vers l’avant de la course et je me suis retrouvé neuvième au milieu de la manche. Herlings a chuté par la suite et cela m’a permis de gagner une place. J’ai alors dépassé Shean Simpson, ce qui m’a amené à  la septième place. Je ne comptais pas en rester là  mais c’est alors que j’ai glissé stupidement et je me suis retourné le pouce dans l’aventure. Je n’aurais plus pu continuer et cet abandon ne m’a évidemment pas rapporté le moindre point. Même à  Kegums, je souffrais encore du pouce. Maintenant, on pourrait dire que des sixième et cinquième places à  Kegums, ce n’était pas si mal, c’est vrai, mais ce n’était certainement pas excellent. La semaine qui a précédé le GP de Suède, je me suis blessé à  la main, un petit os qui s’est déplacé et qui frottait contre un nerf. Bref, j’ai à  nouveau roulé dans la douleur à  Uddevalla et je n’ai pu faire mieux que deux fois huitièmes, compte tenu des circonstances.

Je vais maintenant rester sans rouler pendant deux semaines afin de laisser reposer cette main qui est celle à  laquelle j’avais déjà  eu le pouce retourné. Tout cela dans le but d’être complètement rétabli pour le GP à  Lommel. Cela aura pour conséquence que je ne pourrai pas participer à  la troisième épreuve du championnat de Belgique, qui aura lieu dimanche à  Tongres. Je ne sais pas encore si je participerai à  l’Everts & Friends le 21 juillet. Le pouce semble aller mieux mais la main me fait encore souffrir si je fais un mouvement contraire. Je ne veux en tous cas pas prendre le moindre risque car cela mettrait en danger le reste de ma saison. Ces dernières semaines, nous avons tous été soumis à  une forte débauche d’énergie et cela ne fera de toutes façons pas de tort de relà¢cher un peu les gaz. En plus, le sol du circuit de Tongres était très dur ces dernières années et je préfère éviter les chocs pour préserver ma main.

En ce qui concerne ce nerf pincé, j’ai pris des anti-inflammatoires avant et après la Suède et la douleur est partie relativement vite. Je crois cependant que cela prend du temps pour que ce type de blessure soit complètement guéri. En effet, si tu continues à  rouler et que la blessure se ravive, tu n’es pas loin d’en voir la fin, que tu t’appelles Roelants ou non! Les trois GP que nous avons eu l’un après l’autre ne sont pas trop durs en soi mais si tu as la malchance d’y participer alors que tu es blessé, ce sera malgré tout ta fête car tu n’a pas le temps de te reposer alors qu’il faut quand même que tu t’entraînes sur la moto. Je ne m’étais pas entraîné avant Uddevalla et je ne me suis jamais vraiment senti à  l’aise durant tout le week-end. C’est pour cela que je pense que ces trois GP étaient pour les pilotes une question de survie, avec pour objectif premier de limiter les dégà¢ts au maximum.

En Suède, Jérémy Delincé a roulé pour le team et il a été loin d’être ridicule. Je n’ai d’ailleurs pas été étonné car c’est un pilote qui possède énormément de technique. Personnellement, je le voyais figurer dans le top quinze lors des deux manches. Il faut cependant savoir que le rythme est très élévé en GP et je pense que que Jérémy était physiquement un peu juste.

Mardi dernier, nous avons eu notre journée annuelle de team building avec Joël Smets en vue de la pré-sélection pour le Motocross des Nations. Ken (De Dycker), Ramon, Strijbos et Desalle étaient également de la partie. Cela a été encore une fois une journée agréable, complètement détendue. On a fait du ski nautique puis du vélo sur des vélos comportant un pannier sur le devant, un peu comme les marchands de glace d’antan. Il fallait rouler avec un pilote dans le pannier. Comme j’ai hérité de Ken (De Dijcker), je vous laisse deviner qui avait la charge la plus lourde! S’en sont suivis des jeux organisés sur base de ces vélos avec comme règle que celui qui était dans le pannier devait essayer de toucher les pilotes qui étaient dans les autres panniers. Vous me suivez?

Comme je suis amateur du sport en général, je n’ai évidemment pas manqué de regarder un peu la coupe du monde de football. Je ne suis pas un grand fan de football mais il semble que le fait que j’ai supporté les Hollandais aient porté ses fruits puisqu’ils vont jouer la finale! J’espère d’ailleurs qu’ils vont la remporter. J’avais pensé que les Allemands étaient un peu plus forts que les Espagnols mais il semble que j’aie sous-estimé ceux-ci!

Pour parler de la TV, nous, chez Nestaan-JM Racing, nous sommes aussi accrocs à  la TV. En effet, nous faisons régulièrement de la vidéo-analayse. Je m’explique: Joël (De Busser), qui est chargé chez nous des moteurs, filme les courses le samedi et nous analysons ses images afin de voir quelles sont les meilleures trajectoires sur le circuit. Joël est un ancien pilote et il sait donc ce qu’il doit filmer. Le soir, nous regardons donc les images qu’il a prises et nous en discutons. Je dois dire que cela aide pas mal. Parfois, tu as l’impression que tu as bien roulé et lorsque tu regardes les images, tu te dis: ‘’Aie, on dirait que je suis assis sur la moto comme un bloc de béton. » Ou: ‘’J’ai fait un ‘point mort’ dans tel out el virage. » Des choses qu’on ne remarque pas toujours lorsqu’on est sur la moto. A Uddevalla, c’est moi qui étais chargé de la caméra pour la TV. Très peu pour moi! En effet, la surcharge sur le casque n’est pas énorme, mais la caméra est sur le devant du casque et si de la boue vient s’y coller, alors tu sens vraiment la différence. Je n’ai pas trouvé cela très agréable et je m’en suis d’ailleurs débarrassé pour la seconde manche. En première manche, j’avais bien dà» accepter de la porter.

Profitez bien de vos vacances et, pour ceux qui restent à  la maison, profitez du beau temps. On se revoit à  Lommel pour le GP du Limbourg, début aoà»t.

A la prochaine!