Published On: 19 avril 2011

L’enduro de Flavion n’est certainement pas le plus technique ou le plus intéressant de la saison, surtout par temps sec et avec des ornières de tracteur bien dures, mais il a le mérite d’exister et de proposer aux pilotes une épreuve agrémentée de 2 petites spéciales.

Organisé par Thierry Bertrand qui s’accroche année après année pour améliorer son épreuve et parrainé par le Dinant Moto Club, Flavion avait un gros défit à  relever après une édition 2010 décevante qui avait vu les pilotes inters se rebeller à  cause d’un tracé totalement inintéressant et proposant beaucoup trop de secteurs bitumés. Si tout n’a pas été parfait, on peut dire que Flavion 2011 est en progrès et on espère que Thierry parviendra à  convaincre certains propriétaires locaux de lui donner accès à  leur domaine l’an prochain . Les autres points à  améliorer sont la longueur des spéciales et les temps alloués pour parcourir les tronçons qui exigeaient ici une trop haute moyenne horaire, y compris dans certaines zones traversant des villages.

Par contre, on s’interroge vraiment sur l’apport réel du système de transpondeurs qui était sensé garantir des classements fiables et surtout rapidement disponibles au terme de l’épreuve. Si le matériel en lui-même ne semble pas poser de problèmes, il semblerait que l’équipe fédérale connaissent des difficultés à  s’en servir et manque de formation malgré les propositions du fournisseur d’assurer un écolage. A Flavion, les classements automatiques ne fonctionnaient pas, certains temps ne s’affichaient pas à  la sortie des spéciales (dont les temps de Cédric Mélotte) et les classements provisoires ne sont sortis que vers 19h30…et ne sont toujours pas publiés! Amateurisme complet.

A part ces désagréments, ayons une pensée compatissante pour notre promoteur, Thierry Klutz, qui se démène sans compter pour essayer de faire progresser l’image de la discipline et qui s’est encore une fois fait boycotter par le Dinant Moto Club qui a refusé d’utiliser les visuels aux spéciales et sur les voies d’accès, et qui a même été jusqu’à  ne pas mettre le départ sur le podium: c’est du surréalisme complet. Il ne faudra pas s’étonner que le promoteur jette l’éponge un jour… à  moins que ce ne soit le but recherché?

Mélotte devant Gauniaux et Cremer

Précisons d’entrée que les classements qui vont suivre sont encore officieux car à  l’heure de publier ces lignes, aucun classement n’est encore disponible sur le site de la société de chronométrage ou ailleurs et les classements qui ont été communiqué à  la presse générale locale ne tiennent pas compte des pénalités…

Après une première épreuve qui avait vu s’imposer assez largement Jean-François Goblet, nous étions impatients de voir une nouvelle confrontation entre le champion sortant et la concurrence qui semble s’affuter de plus en plus et particulièrement Cédric Mélotte qui devrait participer à  toutes les épreuves restantes. L’épreuve n’a pas réussi à  Goblet qui avouait ne pas être dans le coup comme il aurait voulu. Sans doute que les deux épreuves du mondial qu’il venait d’enchaîner avait laissé quelques traces et que les très courtes spéciales avantageaient plus l’explosivité d’un pilote de cross.

Ne tirons pas de conclusions définitives sur l’intérêt sportif d’une telle épreuve avec des spéciales hyper courtes. Néanmoins il faut constater que le niveau est assez relevé et que 4 pilotes au moins sont capables de gagner des épreuves. Avec la meilleure moyenne du jour, c’est Cédric Mélotte qui s’impose malgré plusieurs scratchs de Kévin Gauniaux qui aurait peut-être pu prétendre à  mieux s’il n’avait pas calé et perdu pas mal de temps dans la première spéciale du jour. Juste derrière les 2 GasGas boys, Cédric Crémer a bien assuré aussi en plaçant sa KTM sur le podium devant Jeff Goblet qui oubliera au plus vite cette épreuve et Thierry Klutz qui retrouve toute l’attaque de ses 20 ans.

Nous n’allons donc pas prendre de risques, et limiter le classement provisoire à  ceci :

1 Mélotte 15’18 , 2 Gauniaux 15’26, 3 Crémer 15’28, 4 Goblet 15’30, 5 Klutz 15’32 , Vanderheyden 15’58…

La suite plus tard…

Texte: Frédéric Sente | Photos: Fdavid.be