Published On: 4 mai 2011

Cette fois c’est fait… on a touché le fond!. L’enduro belge est en très mauvaise santé et les responsables de cet état de fait ne semblent pas se rendre compte de leur responsabilité. Ils restent passifs, ils se cachent et surtout… ils se mentent à  eux-mêmes en essayant de trouver des coupables.

Mais commençons en premier lieu par ce qui va bien… En fait, TOUT sauf la FMB fonctionne bien en enduro. Les organisateurs font du bon boulot et en particulier le club MP41. Les sangliers de St Hubert nous ont concocté un enduro magnifique, un tracé intéressant, varié, des spéciales exigeantes et longues. Bref, que du bonheur! Merci aux bénévoles qui se sont battus pendant des semaines pour y arriver et qui étaient sur le pont pour que tout aille bien. Vous avez réussi votre coup, mesdames et messieurs! Cet enduro aurait dà» tourner rond. Malheureusement, au soir de l’épreuve, Philippe Ligot et Christophe Laduron, complètement dégoà»tés, annonçaient qu’il s’agissait là  du dernier enduro FMB organisé par le club.

Le promoteur fait du bon boulot, il apporte incontestablement une image positive à  la discipline, même s’il est régulièrement saboté. Ensuite, les pilotes, nombreux, motivés, respectueux du tracé… Tout le monde s’est bien défoncé pour faire honneur à  ce bel enduro et aux spectateurs présents. En tant que pilote, je me suis régalé.

Mais il est temps de parler de ce qui fà¢che: la FMB. Le groupe de travail enduro marche sur la tête à  plusieurs titres. Les priorités sont mises sur des détails alors que les fondamentaux ne sont pas assurés, le matériel informatique et électronique (les transpondeurs et tout le matériel connexe) ne fonctionne que si le responsable de la société qui l’a vendu est présent. La formation des équipes n’a pas été assurée et en particulier la commission de chronométrage n’a pas été formée à  l’utilisation du matériel (elle n’avait d’ailleurs pas été invitée à  donner son avis quant au choix de ce matériel). Bref, le management mis en place sur les enduros par le coordinateur est contraire aux règles les plus élémentaires du management d’une équipe.

Difficile dans ces conditions, voire impossible, d’assurer une conduite normale d’épreuve pour le directeur de course qui était ici obligé de fonctionner avec des équipes défaillantes. Peut-être aurait-il dà» prendre la décision d’annuler l’épreuve à  mi-journée alors que tout indiquait que les classements seraient impossibles à  établir? Peut-être aurait-il dà» au moins prévenir les pilotes que les risques qu’ils étaient en train de prendre seraient probablement vains? Peut-être… C’est évidemment facile à  écrire bien assis dans son fauteuil, trois jours après la course. Certes. Mais pourquoi les pilotes paient-ils plus de 60 euros par course (et même 80 € pour les licenciés à  la journée)? C’est totalement inacceptable.

Quand une équipe de foot ne fonctionne plus, on change l’entraineur. Ici, il est absolument nécessaire que l’équipe en place fassent un peu plus confiance à  la relève. C’était déjà  la conclusion de mon article de fin de saison après le désastre de Hautrage 2010… Les problèmes ont été depuis amplifiés. Les responsables fédéraux doivent prendre des décisions et nommer des personnes compétentes aus postes clés. Il y a des personnes capables qui ne demandent qu’à  s’investir davantage. Il faut donc les mettre en avant et non pas les brider comme c’est le cas aujourd’hui.C’est devenu une évidence pour tous. J’espère que les hauts responsables fédéraux vont enfin se réveiller car on est au fond du trou et il faut en sortir tout de suite.

Ah oui, au fait, c’est bien Cédric Mélotte qui était le plus rapide à  St-Hubert et assez nettement, même si Kévin Gauniaux a réalisé plusieurs scratchs. Alors, selon que l’on compte toutes les spéciales ou seulement la spéciale deux qui semble la plus fiable au niveau des chronos récoltés manuellement (pfff), le second serait Gauniaux ou Goblet puis viennent Crémer ou Klutz, ensuite Vukcevik et Vanderheyden.

Allez, hauts les coeurs! La prochaine épreuve aura lieu ce dimanche à  Buzancy, en France. Et comme ce sont nos amis de la ligue Champagne Ardennes qui organisent, au moins nous aurons un classement fiable en fin de course, c’est certain.

Texte: Frédéric Sente – Photos: Fdavid.be