Published On: 25 juillet 2011

Les 12, 13 et 14 aoà»t prochains, les 12 Heures de la Chinelle fêteront leur 32ème anniversaire. Plus de 100 équipages sont annoncés au départ d’une édition qui semble d’ores et déjà  promise à  un beau succès. Mais les organisateurs n’entendent pas pour autant se reposer sur leurs lauriers et explorent de nombreuses pistes pour faire évoluer l’épreuve. Ce qui ne plaît pas toujours à  un certain Joël Robert…

Les 12 Heures de la Chinelle ont beau être devenues un événement incontournable pour tout amateur de tout-terrain qui se respecte, elles doivent évoluer. Pour assurer l’avenir de l’épreuve, c’est, selon David Rossomme, qui a repris l’an dernier l’organisation de l’épreuve avec sa société Event See, une condition sine qua non. Mais tout le monde ne partage pas cet avis au sein de l’organisation et en particulier Joël Robert, le père de l’épreuve, qui officiait depuis 2010 en tant que consultant.

« Le problème de Joël, nous explique David Rossomme, c’est qu’il voulait outrepasser son rôle de consultant. Il nous a beaucoup aidés l’an passé pour notre première organisation mais nous devons à  présent prendre davantage les choses en main. Même si nous faisons tout pour conserver l’esprit « Chinelle » qui a fait le succès de l’épreuve, celle-ci doit évoluer dans les années à  venir. Je n’ai pas peur de le dire, nous sommes une société commerciale et nous devons arriver à  un modèle qui soit rentable. Sans quoi, nous risquons de laisser tomber et ce sera peut-être une belle épreuve qui disparaîtra. »

Des partenaires fidèles

« Joël a pris la décision de quitter le navire mais je ne l’ai pas poussé dehors, précise David Rossomme. Il s’est exclu de lui-même et je ne lui ferme d’ailleurs pas la porte. Outre nos divergences de points de vue sur certaines évolutions probables de l’épreuve, la principale cause de notre désaccord réside dans le fait que Joël souhaitait que je ne travaille plus avec certaines personnes qui font partie de l’organisation. Or, ces personnes travaillent bien et nous avons besoin d’elles pour organiser. Je ne peux donc pas prendre la décision de les exclure sur le simple motif de problèmes personnels avec Joël. Je ne veux certainement pas entrer dans ce jeu-là ! L’essentiel c’est que, malgré le retrait de Joël, les partenaires qui nous permettent d’organiser la Chinelle continuent à  nous faire confiance. »

Si la Chinelle doit évoluer pour continuer à  grandir et à  séduire la foule, elle évoluera cette année en douceur. La principale évolution réside d’ailleurs dans un retour en arrière puisque le format de course en 3 tranches, introduit en 2002, est abandonné pour revenir aux traditionnelles 2 fois 6 heures des débuts. « Un retour en arrière demandé par de nombreux pilotes auquel Joël s’opposait catégoriquement, commente David Rossomme. La première tranche se déroulera forcément entre minuit et 6h00, tandis que la seconde débutera à  11h00 le dimanche pour s’achever à  17h00. »

Autre nouveauté de cette édition 2011: un grand show proposé par Red Bull sur l’esplanade de Franchimont juste avant le départ de l’épreuve. « Il s’agira d’un show freestyle avec quelques uns des meilleurs freestyler du moment, poursuit l’organisateur. C’est une opportunité exceptionnelle et c’est pour cette raison que nous avons décidé de déplacer le show du vendredi au samedi, afin qu’un maximum de monde puisse en profiter. »

Un circuit identique

Quant au circuit, que certains souhaiteraient voir évoluer, il ne changera pas cette année. « Nous avons exploré plusieurs pistes et notamment celle de parcourir le tracé en sens inverse, mais ce ne sera pas possible car nous avons reçu un avis négatif de la DNF. Nous repartirons donc avec un circuit pratiquement identique aux années précédentes. »

Quant au nombre d’équipages admis au départ de cette 32ème Chinelle, il sera bien porté à  plus de 100 puisque l’on devrait frôler les 120 stands sur l’aire de départ de Franchimont cette année. « Ici aussi, on touche un point sur lequel Joël n’est pas d’accord avec nous et qui a provoqué sa colère à  mon encontre (lire à  ce sujet l’article paru dans le journal « La Meuse » la semaine passée, NDLR). Pourtant, nous avons beaucoup réfléchi avant de prendre cette décision et nous sommes persuadés que, moyennant l’aménagement de 2 virages, on devrait conserver, malgré le surplus de participants, le même niveau de sécurité et de confort pour tout le monde », conclut l’organisateur.

>> Liste complète des engagés

Texte & photos: O. Evrard