Le propriétaire du Rockstar Energy Suzuki World MX1 Team, Sylvain Geboers, nous ouvre les portes de ce qui compte parmi les plus impressionnantes installations appartenant à un team de motocross actif en championnat du monde.
Le team belge est installé – comme tant d’autres! – dans la ville de Lommel, à proximité du circuit où a lieu depuis plus de dix ans le GP du Limbourg et est abrité dans des bà¢timents modernes d’une superficie de deux mille m2 et comportant deux étages. Ici, tout est ordre et propreté.
Dans l’unité principale, on trouve plusieurs aires de travail pour les deux RM-Z450s, une salle pour un banc de puissance, des magasins pour les pièces, des bureaux et, enfin, un espace pour ranger au moins deux camions semi-remorque. A côté, dans l’atelier récemment construit, on trouve des ateliers pour les motos MX2 ainsi que toute l’infrastructure pour l’hospitability qui est installée sur les circuits. Geboers Racing Promotions emploie environ quinze personnes durant toute la saison dont la tà¢che principale est de mettre est de gérer les déplacements des équipes de mécaniciens et de coordonner les aspects techniques ayant trait à l’équipe MX2.
Depuis quand êtes-vous installés à Lommel?
Sylvain Geboers: « Tout a commencé lorsqu’un ancien sponsor nous a présenté un atelier dans lequel nous avons travaillé pendant dix ans. Nous avons eu alors besoin de plus d’espace et il a fallu que nous trouvions en endroit plus approprié. J’ai occupé temporairement des locaux qui appartenaient à Eric (Geboers, son frère, NDLR) et je m’occupais simultanément des activités de suspensions de Technical Touch. A la fin des années nonante, les deux activités s’étaient développées de telle manière qu’il nous fallait absolument trouver des infrastructures nettement plus grandes. L’idée était de trouver quelque chose pour y regrouper les activités ayant trait aux suspensions et les activités ayant trait au team de motocross. Nous nous sommes mis à chercher et nous avons trouvé un terrain à Lommel qui pouvait abriter nos deux activités. Nous sommes ici depuis 1999-2000. »
L’endroit est d’une propreté impeccable. C’est quelque chose qui a trait à votre manière de travailler?
Sylvain Geboers: « J’aime que les choses soient ainsi. C’est comme cela que j’ai appris à travailler. Pour avoir une moto propre, tout doit être propre. De mon expérience avec les sociétés japonaises – j’ai travaillé trois ans avec Honda et le reste de ma carrière avec Suzuki – j’ai acquis énormément d’expérience en même temps que j’ai été beaucoup influencé par leur façon de travailler – et je voulais que les gens qui travaillent pour moi soient imprégnés par cette méthode de travail. Je pense que cela fonctionne très bien et nous voulons d’ailleurs montrer et apprendre à nos dealers comment gérer un atelier. Ce n’est pas parce que nous roulons dans la boue que nous devons travailler dans les mêmes conditions! »
Avec toutes les ressources dont vous disposez ici, est-ce que vous pouvez faire ce que vous voulez sur les motos?
Sylvain Geboers: »Nous pouvons faire ce que nous voulons mais la majorité du travail ainsi que la production des pièces sont effectuées au Japon. Nous assemblons et nous pouvons procéder à des modifications mais beaucoup est effectué au Japon. »
On ne voit pas beaucoup de trophées exposés…
Sylvain Geboers: « Je ne vis pas en regardant nos trophées ou en évoquant des souvenirs. Mais c’est vrai que je conserve les photos des pilotes avec lesquels j’ai travaillés et qui nous ont fait vivre de grands moments. Bref, je ne suis pas très versé dans l’argenterie… »
Pour quelle raison avez-vous construit une nouvelle annexe?
Sylvain Geboers: »Nous avions Ken Roczen qui marchait très fort comme jeune pilote et nous voulions tout préparer pour favoriser son avenir professionnel. Nous savions que le projet MX2 évoluerait vite. Nous avons fait du très bon boulot pendant trois ans afin d’être actifs dans les GP et de remporter des courses avec lui. Le second atelier a été construit en vue de créer un centre de test tout-terrain pour Suzuki en Europe du Nord. Le lieu où nous sommes installés, Lommel, signifie de pouvoir travailler dans les conditions les plus exigeantes qui soient pour une moto, avec le sable et la météo que nous avons ici. Je voulais avoir un service disponible dès le moment où nous recevrions une demande de la part de Suzuki. J’attends toujours le feu vert! Entre-temps, nous avons quelque chose de disponible pour le MX2. J’espère pouvoir offrir un jour ces possibilités de testing à Suzuki car ce sera également tout bénéfice pour nous en tant que team de motocross et il y a aussi d’autres bénéfices. J’ai toujours voulu ré-investir, soit dans les installations, soit dans l’environnement de travail pour les mécaniciens ou les pilotes car c’était une manière de leur rendre une partie de ce qu’ils nous donnent au quotidien. »