Le constructeur espagnol Ossa, connu jusqu’à présent essentiellement pour ses machines de trial, a créé la surprise en présentant à Milan ses 250i et 300i enduro. Deux machines révolutionnaires à plus d’un titre.
Ce sont bien 2 machines propulsées par des moteurs 2-temps que Ossa a présenté il y a quelques jours à l’occasion du salon de Milan. Une version 250cc et une autre de 300cc d’une machine d’enduro qui introduit un système d’injection électronique développé en collaboration avec le spécialiste japonais Kokusan sur un moteur 2-temps. Une petite révolution sur le marché de l’enduro! Ossa affirme que le système de gestion développé avec Kokusan se marie parfaitement avec le 2-temps, faisant de ses machines d’enduro 2 modèles particulièrement compétitifs.
On veut bien le croire, d’autant qu’on se rappellera la première expérience du genre menée par Honda au rallye Paris-Dakar en 1995 avec sa EXP 2, elle aussi propulsée par un 2-temps à injection. Une expérience prometteuse qui avait à l’époque été malheureusement rapidement éclipsée par l’arrivée des premiers modèles 4-temps, lesquels envahissaient le marché en même temps que la mort annoncée du 2-temps (essentiellement à cause de ses émissions polluantes) faisait stopper net tout développpement chez la plupart des constructeurs. Mais 15 ans plus tard, le 2-temps n’est pas mort et revient même en force en enduro, où sa légèreté en fait une technologie souvent préférée au 4-temps, handicapé par son inévitable embonpoint.
Les Ossa 250i et 300i sont équipées d’un démarreur électrique et, autre point révolutionnaire, présentent un cylindre inversé façon Yamaha 450YZ-F, ce qui permet à la sortie d’échappement de se retrouver orientée vers l’arrière de la machine. Ceci a permis évidemment aux ingénieurs de dessiner une courbe d’échappement totalement inédite pour les deux Ossa. Sur la balance, le poids des machines est inférieur à 100kg, tandis que les suspensions ont été confiées à à–hlins.
Si la production des Ossa 250 et 300i n’est prévue que pour juin 2013, les machines espagnoles devraient cependant faire leurs premières apparitions dès la saison prochaine sur plusieurs épreuves nationales et internationales.