Interview Kevin Spagnut | Du Congo à  la Belgique, un parcours pas comme les autres!

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Pour se consacrer à  100% à  son sport favori et avoir l’occasion de le pratiquer dans les meilleures conditions, Kevin Spagnut n’a pas hésité à  quitter son Afrique natale pour rejoindre notre pays, certes moins ensoleillé mais ô combien réputé dans la discipline. Un parcours atypique que l’on évoque avec lui…

Avant de rejoindre la Belgique, tu as donc grandi en Afrique. Peux-tu te présenter brièvement?

Kevin Spagnut: »J’ai 19 ans et je suis originaire de Port-Louis à  l ile Maurice. J’ai vécu et grandi a Kolwezi en République démocratique du Congo où j ai découvert la moto à  l’à¢ge de 15 ans et ainsi participé dans la foulée à  ma première course en Zambie. »

Comment t’est venue cette idée de venir en Belgique pour pratiquer ton sport ?

Kevin Spagnut: »Au départ, ca n’allait pas trop bien à  l’école et je ne pensais qu’à  la moto! Mes parents ont alors décidé de me laisser une chance et m’ont donné l’opportunité de pouvoir pratiquer ma passion dans un pays qui est réputé pour la discipline. Bon nombre de jeunes s’expatrient, soit pour les études ou d’autres raisons. Ils vont généralement en Belgique ou en Afrique du Sud. »

Es-tu venu seul ? Bénéficies-tu d’un encadrement en particulier ?

Kevin Spagnut: »Oui, je suis venu ici seul mais j’ai été accueilli par une connaissance de ma famille qui m’a aidé à  m’installer. Actuellement, c’est Yves Devlaminck qui a accepté de s’occuper de moi et me fournit toute l’infrastructure pour pratiquer le motocross dans de bonnes conditions. »

Pour en revenir au Congo, comment cela se passe-t-il pour pratiquer la moto là -bas ? Est-ce populaire ? Y a-t-il des clubs et des terrains ?

Kevin Spagnut: »On ne pratique pas vraiment le motocross. C’est plus de l’enduro, à  défaut de pouvoir trouver de vrais terrains. Il n y a pas de réelles infrastructures, c’est un peu sauvage (rires). C’est dommage car les possibilités sont infinies et la saison des pluies rend la nature du sol parfaite pour la pratique. Mais les gens ne s’investissent que très peu, d’une part parce qu’il est compliqué de se fournir en matériel et d’autre part parce que, en cas d’accident, les soins sur place sont très rudimentaires…
Cependant, une fois pas an, il y a une grande course (X-country) organisée a Lubumbashi qui réunit la plupart des pilotes du coin et même certains venus de Zambie et d’Afrique du Sud. C’est un gros évènement, très populaire la bas. »

As-tu des anecdotes à  nous raconter de là -bas ?

Kevin Spagnut: »Lorsque tu roules dans le désert il arrive souvent de faire de mauvaises rencontres avec des serpents extrêmement dangereux. Sinon, pour le reste, mieux vaut ne pas se faire mal. Il m’est arrivé de me relever avec une fracture de l’humérus et, au dispensaire, ils m’ont placé un simple bandage sur le bras ! (rires) »

Quels sont tes objectifs pour les années à  venir ? As-tu pour ambition de rester ici ou de rentrer en Afrique?

Kevin Spagnut: »Tant que j’ai la possibilité de rester ici pour le motocross, je resterai. Même si à  terme, ma vie est là -bas. Dès la fin 2012 et en 2013, j’envisage de rouler en Junior MX2 à  la FMB avec de réelles ambitions. Puis ensuite de franchir les paliers un par un pour aller le plus loin possible.
Je tiens à  remercier mes parents ainsi que les personnes qui m’aident et me soutiennent. Sans oublier MXmag bien sà»r! »

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