Ce sont plus de 90 organisations que le Dinant Moto-Club compte à son actif. En 40 ans, le club présidé par Ernest Viroux s’est imposé comme l’organisateur de référence des enduros en Belgique. Il fut un temps où le Dinant MC organisait pas moins de 6 épreuves sur une seule saison. Soit pratiquement la totalité du championnat. Aujourd’hui, le club a réduit la voilure et se contente des épreuves de Florennes et de Dinant, dont on fêtera ce dimanche 31 août le 40ème anniversaire.
« Nous avons allégé notre calendrier afin de soulager les bénévoles », précise Ernest Viroux. « Il faut dire aussi qu’il devient de plus en plus difficile d’organiser une épreuve d’enduro en Belgique. En Wallonie, les autorisations sont de plus en plus difficiles à obtenir tandis qu’en Flandre, il n’y a plus rien. Dommage, car nous avions de belles courses, comme les deux jours à Lommel ou l’enduro de Hechtel. Si nous n’en sommes heureusement pas encore là, je crains que la Wallonie ne soit sur la même voie. »
Qu’est-ce qui passionne Ernest Viroux dans l’enduro ? « Nous pouvons faire de la moto dans des endroits autrement inaccessibles. Il y a aussi la camaraderie entre participants. L’enduro ne rapporte pas d’argent : le pilote paie pour courir et gagner une coupe », répond-il. « Un enduro, c’est une journée complète à moto. Les concurrents d’un enduro accomplissent deux à quatre tours d’un circuit d’environ 70 kilomètres. Cela représente trois à six heures de selle, selon la catégorie. La nuit suivante, tous les participants dorment à poings fermés… »
1 bénévole pour 2 pilotes
L’enduro représente un gros effort pour les bénévoles. Le Dinant Moto-Club fait appel à une équipe de plus de 120 personnes. « Autrement dit, presque un bénévole pour deux pilotes « , ajoute Ernest Viroux. « Le club attend 250 à 300 coureurs belges et étrangers. Les bénévoles gèrent les inscriptions, la restauration et la vente de boissons, les lunchs à emporter pour l’organisation, la surveillance du parcours et le déroulement des épreuves. Trois spéciales seront au programme ce dimanche à Dinant. »
Le balisage du parcours est effectué le samedi avant la course. Sept bénévoles à moto fixent les flèches transportées par une voiture. « Au total, un circuit de 70 km nécessite mille flèches », poursuit Viroux. « Et après le départ du dernier participant, les ‘déflécheurs’ se mettent en route pour récupérer les flèches. Le soir même, tout est retiré. Une partie du parcours est indiquée par de la peinture bleue biodégradable. Le pilote qui voit la ligne bleue sur son côté droit sait qu’il est sur la bonne route ! »