Interview Kevin Fors

Kevin Fors: « Je n’ai rien à perdre ! »

Kevin Fors: « Je n’ai rien à perdre ! »
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Absent des circuits de motocross depuis plus d’un an, Kevin Fors se prépare à revenir en compétition après avoir passé quelques mois difficiles. De retour sur une Yamaha, le Liégeois disputera les GP européens en MX2, le championnat de Belgique en Open ainsi que le championnat de Hollande. Un programme chargé pour un pilote qui compte profiter de la saison 2015 pour revenir sur le devant de la scène.

« Je sors d’une saison hyper difficile », entame Kevin Fors. « Après ma blessure en Italie en mars 2014, je n’ai pu reprendre la moto qu’en fin d’année. J’aurais dû rouler à Mont-Saint-Guibert en septembre mais la course avait été annulée à cause de la météo. Ce qui fait que je n’ai plus disputé de course depuis plus d’un an. » Une saison 2014 catastrophique pour Kevin qui comptait pourtant sur la performante KTM 250 SX-F du team Silver Action et sur l’expérience de son coéquipier espagnol José Butron pour tenter de briller dans un championnat du monde MX2 dans lequel il avait effectué quelques coups d’éclat la saison précédente au guidon de la Yamaha du team Kemea.

Stoppé net dans sa progression alors qu’il semblait en mesure de franchir un palier important, Kevin Fors a depuis dû tout reconstruire. Rien n’a été facile pour le Liégeois, encore perturbé cet hiver par une blessure qui l’a contraint à 6 semaines d’arrêt. « L’an passé, j’ai beaucoup réfléchi et j’en suis arrivé à la conclusion que la meilleure formule pour moi était finalement de chercher des sponsors et de monter ma propre structure. Aujourd’hui, il faut de toutes façons amener un budget pour entrer dans un team. Alors, je me suis dit qu’il était sans doute mieux d’utiliser mon budget pour mettre sur pieds mon propre team. Avec l’aide du magasin Reytec, j’ai donc monté quelque chose avec des Yamaha. Finalement, je me dis que c’est très bien comme ça. Je sais exactement ce que j’ai, comment je l’utilise. Je peux décider de tout, y compris des courses que je dispute. »

Mondial MX2, Belgique et Hollande

Le programme du Liégeois s’articulera autour du championnat MXGP en MX2, dans lequel il prendra part uniquement aux 12 manches européennes, du championnat de Belgique et du championnat de Hollande. Deux championnats nationaux dans lesquels le pilote Yamaha roulera au guidon d’une 450 YZ-F. « J’ai beaucoup roulé avec la 450 cet hiver », explique-t-il, « mais je ne roulerai sans doute pas avec sur les premières épreuves car je pense que je manque encore de préparation à ce stade. Je vais d’ailleurs devoir annuler ma participation à la première manche du championnat de Hollande à Gemert ce week-end car ma blessure cet hiver à Belpuig m’a fait perdre trop de temps dans ma préparation hivernale. Je roulerai donc en début d’année exclusivement avec la 250, la 450 sera plutôt pour la seconde partie de la saison. Je roulerai certainement avec la 450 sur des épreuves comme Orp-Le-Grand ou Mont-Saint-Guibert. »

Du matériel préparé avec soin

Quant au matériel dont il disposera, Kevin se veut optimiste. « La base sera 100% standard mais je disposerai de machines bien préparées, avec quelques bonnes pièces. Point de vue suspensions, ce sera de l’origine avec quelques pièces spéciales. Cela suffit largement. Pour mes moteurs, je n’ai pas d’inquiétude non plus, je sais que nous aurons des machines performantes ! »

Optimiste, le pilote Yamaha l’est aussi quand il s’agit d’envisager l’état d’esprit dans lequel il se lance dans cette saison 2015. « Je sais que cela ne sera pas facile, c’est évident. Mais je suis pourtant très serein. J’aborde cette nouvelle saison très détendu car je sais qu’elle ne pourra être que meilleure que la saison passée. Après une saison telle que la saison 2014, je n’ai rien à perdre ! Je vais avoir la chance de rouler avec mes propres moyens, mon propre matériel,… c’est aussi un avantage. Comme tous les pilotes, je roule bien sûr toujours pour obtenir des résultats mais je vais cette année rouler avant tout pour me faire plaisir, je vais prendre le temps nécessaire pour retrouver mes sensations à moto. Après plus d’un an sans disputer la moindre course, je dois inévitablement passer par là… »

 

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