Published On: 6 avril 2015

Les 10, 11 et 12 juillet prochains, le rêve prendra vie pour les membres de l’asbl MP41. Saint-Hubert sera en effet le temps d’un week-end la capitale mondiale de l’enduro. Pour la première fois de son histoire, le championnat du monde d’enduro fera halte en Belgique le 2ème week-end de juillet. Le top de l’enduro mondial en Belgique, une première que l’on doit à la détermination d’une poignée de passionnés.

Christophe Laduron voulait viser plus haut: avec le MP41, il prépare la venue en Belgique du mondial d'enduro. Pour la première fois de son histoire.

Christophe Laduron voulait viser plus haut: avec le MP41, il prépare la venue en Belgique du mondial d’enduro. Pour la première fois de son histoire.

« Après avoir organisé avec l’asbl MP41 plusieurs épreuves de championnat de Belgique d’enduro, nous avions envie de passer à la vitesse supérieure », explique Christophe Laduron. « Lorsque j’ai fait part, voici bientôt 2 ans, de ma volonté de passer à autre chose à Philippe Ligot (président du club MP41, ndlr), j’avais déjà derrière la tête l’idée de proposer l’organisation d’un mondial à Saint-Hubert. J’étais en effet convaincu que les contraintes d’organisation d’une manche du championnat du monde n’étaient pas radicalement différentes de celles d’une manche du championnat d’Europe. Alors, tant qu’à faire, autant profiter d’emblée de l’étiquette « championnat du monde », qui permet souvent d’ouvrir les portes plus facilement. »

Philippe Ligot et le MP41 attendent avec impatience d’accueillir le gratin de l’enduro mondial à Saint-Hubert !

 

Une proposition à laquelle le MP41 s’est donné quelques mois de réflexion mais qui a d’emblée séduit l’ensemble des bénévoles, persuadés que la région de Saint-Hubert possède les atouts nécessaires pour accueillir une épreuve de cette envergure. Fin 2013, le club entérinait donc la décision de poser la candidature du MP41 à l’organisation d’une manche du mondial en 2015. « Pour pouvoir aborder cette organisation  dans les meilleures conditions qui soient », poursuit Christophe Laduron, « nous avons décidé de faire l’impasse sur quelque organisation que ce soit en 2014 et le club s’est vu renforcé par l’arrivée de 4 nouvelles personnes, l’équipe passant de 5 à 9 membres. »

« Au pied d’une montagne »

« Une fois la décision prise, nous nous sommes retrouvés littéralement au pied d’une montagne que nous ne savions pas comment aborder », confie-t-il. « On ne savait pas trop dans quoi nous venions de nous embarquer ! Même si, sur de nombreux points l’organisation d’un mondial n’est pas radicalement différente de celle d’une manche belge, il y a beaucoup d’aspects à gérer qui nous étaient complètement inconnus. Mais petit à petit nous avons déblayé les points un à un et nous avons commencé à y voir plus clair. Il y avait notamment la question du financement, particulièrement délicate sur une épreuve comme celle-là. Sur ce point, nous sommes aujourd’hui rassurés, même si nous sommes toujours à la recherche de l’un ou l’autre partenaire. »

La gestion du public est un point important sur une épreuve qui devrait attirer à Saint-Hubert plusieurs dizaine de milliers de personnes.

La gestion du public est un point important sur une épreuve qui devrait attirer à Saint-Hubert plusieurs dizaine de milliers de personnes.

« A présent, la grosse inconnue, c’est la gestion du public. Nous n’y sommes pas habitués car il n’y a pratiquement pas de public sur une manche du championnat de Belgique. Ici, avec la position centrale que nous occupons en Europe, on peut s’attendre à voir débarquer à Saint-Hubert pas mal de monde. On va essayer de gérer cela au mieux, tout en se disant que cela reste un enduro et que le public reste finalement assez libre. On va cependant organiser des navettes du paddock vers le centre-ville et du paddock vers les différentes spéciales afin de limiter les déplacements nécessaires en voiture. Un plan de circulation est également à l’étude avec la Police. Nous avons la chance de pouvoir compter sur le soutien inconditionnel de la commune de Saint-Hubert. Elle nous soutient du mieux qu’elle peut, avec les moyens qui sont les siens. La commune nous accompagne dans nos démarches, nous apporte un soutien logistique très précieux. »

Une organisation « grand format » qui va mobiliser pas mal de bénévoles 3 jours durant. « Nous avons un énorme besoin de bénévoles », confirme Christophe Laduron. « Une seule spéciale peut demander jusqu’à 50 bénévoles. Et nous en avons trois. Sans compter les buvettes, la logistique,… Ce sont presque 300 personnes qui seront à pied d’oeuvre le samedi et le dimanche. Toutes les aides sont les bienvenues. Le parcours de liaison fera quant à lui une cinquantaine de kilomètres, assez semblable finalement à ce que l’on faisait pour le championnat de Belgique. Seule la spéciale extrême est 100% nouvelle, avec de nombreux obstacles artificiels, un passage dans la carrière où l’on faisait le championnat de Belgique de trial, et enfin un autre sur le circuit de motocross de Saint-Hubert. »

Les Inters belges en action en marge du mondial

Saint-Hubert, ce sera aussi une des étapes du championnat de Belgique d’enduro puisque les pilotes inters seront de la partie les 11 et 12 juillet. « Les pilotes du championnat de Belgique, uniquement les inters, tout à fait  part des pilotes du mondial », précise Christophe Laduron. « Chaque journée comptera comme une manche de championnat. Les avis sont partagés à ce sujet car certains inters auraient aimé rouler avec les pilotes du mondial, de même que certains Espoirs auraient aimé pouvoir rouler eux aussi. Mais c’est comme cela, on doit faire des choix. »

Notez que le 10 juillet, la fête battra déjà son plein à Saint-Hubert puisque, dans la foulée de la spéciale extrême, un concert est prévu sur le site le vendredi en soirée. Une raison de plus d’être de la partie !