Enduro FMB - Buzancy

Enduro de Buzancy: que d’eau, que d’eau…

Enduro de Buzancy: que d’eau, que d’eau…
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Si les Gaulois avaient aussi peur que le ciel ne leur tombe sur la tête, c’est probablement parce qu’ils étaient passés un jour par Buzancy. En effet, pour la troisième année consécutive, les éléments se sont déchainés sur ces belles Ardennes françaises, rendant la tâche des organisateurs et des pilotes nettement plus compliquée que prévu. Comprenons-nous bien, on ne parle pas ici d’un peu de pluie rendant les spéciales glissouillantes mais bien d’une drache forte et ininterrompue qui a contraint à supprimer des montées et certains passages de bois devenus impraticables même pour les meilleurs. Dès le samedi, avant l’épreuve, les traceurs avaient décidé de supprimer une des plus belles parties de bois (située juste après le CH1 pour ceux qui connaissent) et de la remplacer par un chemin empierré et un tronçon de bitume. Navrant… mais nécessaire et justifié ! Puis, au fur et à mesure de la course,  d’autres tronçons furent amputés, y compris une montée de la première spéciale. A ce petit jeu, l’enduro de Buzancy ne s’est pas gagné (ou perdu !) sur le parcours, avec les pénalités comme ce fut le cas dans le passé mais uniquement dans les spéciales. Dommage !

Crémer et Gauniaux !

Dans ces conditions très difficiles, ce sont principalement ces deux pilotes qui ont fait la différence en signant une bonne partie des scratchs du jour. Au final d’une lutte intense où Crémer signe 3 scratchs. C’est lui qui remporte le général avec près de 9 secondes d’avance sur Kévin Gauniaux qui s’est bien remis de ses chutes de Bilstain. Si Kévin ne signe officiellement qu’un seul scratch dans la toute dernière spéciale du jour, les observateurs ont noté sa rapidité lors du passage précédent dans cette même spéciale même si dans un premier temps l’organisation retenait un incroyable chrono de Cremer officiellement 15 secondes plus rapide : sur moins de 3 minutes, c’est impossible. Peu crédible en tout cas, alors que les 2 pilotes se battaient à coup de quelques dixièmes depuis le départ…l’erreur de chronométrage semble flagrante d’autant que ce chrono fut rectifié de plus de 7 secondes (d’où vient ce chiffre ? pourquoi 7 secondes ?) bien plus tard, après la remise des prix.  Bref, Cédric a bien remporté l’épreuve, il a été le plus rapide du jour mais l’écart réel avec Gauniaux est probablement bien plus réduit.

buzancy_melotte

 

Plus étonnant encore est l’écart qui sépare Cédric et Kévin du reste du peloton et principalement de Cédric Melotte qui termine à 25 secondes de Crémer. Sur seulement 20 minutes chronométrées, c’est beaucoup et peu habituel pour l’ancien crossman. Jeff Goblet est quant à lui encore 9 secondes plus loin. Sans commettre de grosse erreur, Melotte a dû composer avec une moto un peu moins performante que d’habitude. Il semblerait en effet que le nombre de décibles acceptés n’est pas le même en France qu’en Belgique, ce qui obligea Cédric à rouler avec un silencieux d’origine qui donne moins de puissance à sa machine. Pour Jeff Goblet, pas de grosse erreur semble-t-il mais plutôt une accumulation de secondes perdues çà et là.

Une épreuve chahutée

Au rayon des petites histoires, signalons encore l’annulation du troisième passage dans la spéciale en ligne suite à un non-respect des consignes par plusieurs pilotes à qui les chronométreurs avaient bien expliqués qu’il n’était plus autorisé d’emprunter une montée particulièrement délicate et qu’il était alors obligatoire de prendre l’itinéraire « soft » prévu pour les moins aguerris….et forcément pénalisant en temps. Si la consigne fut bien respectée par la majorité des pilotes, d’autres (dont Goblet) ont quand même emprunté la grande montée car aucune banderole n’empêchait physiquement le passage. Evidemment, cela faussait la course et l’organisation dû bien tenir compte de la réclamation de Gauniaux  à ce sujet pour finalement annuler cette spéciale.

Kevin Gauniaux s'est montré très rapide dans les conditions difficiles de Buzancy.

Kevin Gauniaux s’est montré très rapide dans les conditions difficiles de Buzancy.

Le cinquième pilote du jour est Michael Vukcevik qui signe là une belle performance, ce qui n’est pas étonnant de la part de ce très expérimenté pilote dans des conditions aussi délicates. Dimitri Vanhoenacker continue son ascension vers les sommets et confirme son beau résultat de Bilstain en prenant la sixième place, 11 secondes devant Gaëtan Minique  qui semble aussi avoir pris ses habitudes aux alentours de cette 7ième position. Ensuite, Vanderheyden,  Leloup et Montfort complètent le top 10 du jour.

Après cette épreuve un peu chahutée et largement arrosée, une petite trêve d’une semaine sera la bienvenue pour remettre le matériel en état et tout sécher. Avant de retourner dans les Ardennes françaises, à Rocroi. Sous le soleil, espérons-le. Rendez-vous là-bas !

Texte: F. Sente | Photos: Mum’photos

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