Published On: 25 novembre 2015

« Le nom ‘Knock Out’ convient parfaitement à cette course. Je parle d’expérience. En 2008, j’ai cru que j’allais mourir sur la moto durant la dernière demi-heure de cette épreuve. » Celui qui parle ainsi, c’est Steve Ramon. Le pilote de Jabbeke, âgé aujourd’hui de trente-cinq ans, deux fois champion du monde de motocross, a remporté le Knock Out en 2008 et il s’apprête à participer dimanche à une nouvelle édition du Red Bull Knock Out sur la plage de Scheveningen, aux Pays-Bas.

Steve, cinq mots pour décrire le Red Bull Knock Out?

Steve Ramon: « Spectacle. Plage. Abandon. En même temps, plaisir. Scheveningen, évidemment. »

On attend 150.000 spectateurs dimanche prochain. Cela représente quoi pour un pilote?

Steve Ramon: « Je suis étonné par le succès que connaissent les courses de plage.  Ceci dit, ces courses constituent un grand spectacle. C’est l’homme et la machine contre la nature. Cela attire les gens. Lors de ma carrière en tant que pilote de motocross, je n’ai jamais roulé devant autant de spectateurs. Cela est malgré tout impressionnant même si tu n’as pas le temps d’y penser pendant la course car durant celle-ci, tu ne penses qu’à une chose: survivre. »

Après une telle course, tu es effectivement lessivé?

Steve Ramon: « Tout à fait.  Le Red Bull Knock Out est une épreuve extrêmement difficile. J’en ai fait l’expérience en 2007 et 2008. Cela a été particulièrement éprouvant en 2008. J’ai eu des crampes durant la dernière demi-heure de course et j’ai vraiment cru que j’allais mourir sur la moto. Le nom Knock Out est une dénomination qui convient absolument bien à cette course. Le pilote qui n’est pas bien préparé n’a aucune chance. »

Steve Ramon après sa victoire en 2008.

Steve Ramon après sa victoire en 2008. On voit que le champion est éprouvé.

Est-ce qu’on peut se mettre vraiment dans le rouge pendant une heure?

Steve Ramon: « Cela dépend de ta condition.  En ce qui me concerne, j’essaye de bien doser mes efforts. Evidemment, cela dépend également de tes adversaires. Si ceux-ci roulent à fond, tu n’as pas le choix. Tu dois également attaquer. »

Tu es un pilote bien entraîné. Cela doit être difficile pour les amateurs?

Steve Ramon: «  Très difficile.  J’ai énormément de respect pour ces pilotes. Ce n’est pas évident de rouler dans du sable aussi profond. Cependant, ils veulent partager cette expérience au moins une fois dans leur vie. Si je peux leur donner un conseil, c’est de démarrer doucement et de doser leurs efforts. »

"J'admire les pilotes amateurs...""

« J’admire les pilotes amateurs… » »

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans une course de plage? La technique, l’endurance, la tactique…?

Steve Ramon: « Une combinaison de toutes sortes de facteurs.  La météo peut également jouer un rôle important. Imagine que dimanche, il fasse un froid de canard et qu’il neige. Cela rendra la course encore plus difficile. Les pilotes attardés jouent également un rôle important car il faut être très prudent lorsqu’on les dépasse. Tu peux alors gagner beaucoup de temps mais aussi en perdre. Plus grave: tu peux te retrouver le nez dans le sable!»

Comment peut-on faire la différence?

Steve Ramon: « Dans tous les cas, c’est le plus costaud qui l’emporte. »

Tu procèdes à un petit rituel avant le départ?

Steve Ramon: « Je mets toujours mon gant gauche en premier lieu mais ce n’est pas vraiment de la superstition, plutôt une routine. »

Qui seront dimanche tes adversaires les plus redoutables?

Steve Ramon: « Marc de Reuver. Il voudra briller devant ses supporters. Il faudra également faire attention à Adrien Van Beveren, Camille Chapelière et Yentel Martens. En fait, nous nous valons tous. Cela peut donc rendre la course passionnante. Ceci dit, mon objectif est clair: je veux remporter une deuxième fois le Red Bull Knock Out! »