Motocross MXGP - Interview Steven Lenoir

Steven Lenoir de mieux en mieux sur la 450 CR-F 24MX Lucas Oil

Steven Lenoir de mieux en mieux sur la 450 CR-F 24MX Lucas Oil
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Lorsqu’il a remporté le titre EMX250 en 2010, beaucoup ont fait de Lenoir un futur top. Une sérieuse blessure dès l’année suivante, alors qu’il disputait sa première saison MX2, a mis un coup de frein brutal à son ascension. Le Français a relancé sa carrière en Grande-Bretagne, où il s’est imposé comme l’un des hommes forts de la catégorie 250 avant de passer à l’échelon supérieur cette année. Appelé par le team 24MX Lucas Oil Honda privé de ses deux pilotes, blessés, Steven a pu prouver son potentiel sur la 450 dès ses première courses MXGP. Actuellement 19ème du classement provisoire, à égalité avec son compatriote Gautier Paulin, le numéro 685 continue de progresser.

Le GP de Kegums s’est plutôt bien passé pour toi, non ?

Steven Lenoir : « Oui, je pense que cela a été l’un de mes meilleurs GP jusqu’à présent. La première  manche a été assez décevante car j’ai pris un excellent départ mais j’ai ensuite roulé tendu. J’ai fait beaucoup d’erreurs dans les premiers tours, je prenais de mauvaises trajectoires et j’ai très vite eu mal aux bras. Lorsque tu n’es pas au top, cela se paie cash en MXGP ! La seconde manche s’est beaucoup mieux déroulée. J’ai roulé pas mal de temps en 12ème position et les pilotes plus rapides, devant moi, n’ont pas pris beaucoup d’avance. Glenn Coldenhoff est venu frapper à la porte derrière moi dans les derniers tours mais je suis parvenu à le garder derrière moi. »

Cette 14ème place dans un peloton très dense est aussi bien plus significative que la 14ème place obtenue en Argentine où le peloton était assez réduit…

Steven Lenoir : « Probablement, oui. Mais les 13 secondes qui me séparent à l’arrivée de Tommy Searle, 9ème, sont aussi un bon indicateur. Le fait de se battre dans le top-15 avec un pilote comme Glenn Coldenhoff, vainqueur de GP l’an passé, sur un circuit qui lui convient plutôt bien est aussi révélateur du niveau actuel. C’est très élevé ! »

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Que dois-tu encore améliorer pour franchir un cap supplémentaire ?

Steven Lenoir : « Je peux progresser sur de nombreux points. Certains ne pourront venir que de l’expérience de la course au plus haut niveau. Par exemple, je sais que je dois travailler sur mes chronos dans les essais chronométrés. »

Tu as aussi fait part du fait que certaines modifications apportées à la moto n’ont pas réellement eu d’impact une fois en course.

Steven Lenoir : « Une fois que le championnat a débuté, c’est très compliqué pour tout le monde de trouver du temps pour faire du testing. En particulier avec le calendrier de ces dernières semaines, avec beaucoup de courses hors Europe. Et d’autant plus pour moi qui dispute aussi le championnat britannique pour le team Dyer & Butler. Ainsi, après le Mexique, je n’ai eu qu’un entraînement avec la Honda. J’ai analysé mon pilotage à partir de mon propre ressenti et du feedback reçu de la part du team. J’ai modifié ma position sur la moto et cela a été une amélioration évidente. Je suis de plus en plus confortable avec les suspensions également et nous avons un nouveau moteur qui me convient mieux. »

Il semble que beaucoup de gens sous-estiment le challenge que représente une situation comme la tienne, tant pour le pilote qui effectue le remplacement que pour le team…

Steven Lenoir : « Evidemment ! Vous avez besoin de temps pour grandir ensemble, c’est comme cela que cela se passe quand vous n’êtes pas l’un des pilotes permanent du team. Peut-être que tu peux avoir de la chance, monter sur la moto de quelqu’un d’autre et dire “c’est exactement ce qu’il me faut !”. Mais ce n’était pas le cas ici car Matiss (Karro) a un pilotage relativement différent du mien. Et bien sûr, je n’ai qu’une expérience limitée à ce niveau. »

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Tu devrais davantage apprécier le circuit de Teutschenthal ce week-end, non ?

Steven Lenoir : « Oui, nous verrons bien mais je pense en effet que cela devrait être le cas. D’un côté, c’est un circuit dur qui devrait mieux me convenir que le sable. Mais d’un autre côté, je n’ai que peu de roulage sur le dur avec la moto. Je vais tenter de faire un bon week-end en Allemagne. Cela devrait normalement être mon dernier avec le team 24MX Lucas Oil Honda, avant que je ne me concentre à nouveau sur le championnat britannique.”

Tu es passé tout près du podium sur le dernier round du championnat britannique à Canad Heights. Penses-tu que l’expérience MXGP t’aide sur les courses nationales ?

Steven Lenoir : « D’une certaine manière, oui. La 450 est un peu plus lourde que la 350 avec laquelle je roule en Angleterre. Je me sens donc plus fort. Tant le niveau des GP que la difficulté des circuits font de toi un meilleur pilote. Et bien sûr, c’est beaucoup mieux de disputer un MXGP que de t’entraîner seul dans ton coin ou de regarder les courses à la TV !”

 

Photos: Bavo Swijgers

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