L’an prochain, le pilote russe Evgeny Bobryshev entamera sa septième saison en MXGP pour le compte du HRC. Agé aujourd’hui de 29 ans, Bobryshev vient de passer deux saisons jalonnées de blessures diverses, ce qui ne l’a pas empêché de terminer respectivement troisième et cinquième en 2015 et 2016. Il jette aujourd’hui un regard sur ce que sera la saison 2017,qui comptera vingt GP et au cours de laquelle il aura à ses côtés le champion en titre, Tim Gajser.
« Ce qui sera important en 2017, ce sera de rester en bonne santé, » affirme Bobryshev. « Le niveau sera encore plus élevé avec l’arrivée de Jeffrey Herlings. Ce sera vraiment dur. Je ne me souviens pas d’une période où le championnat comptait autant de bons pilotes. Il va falloir rester au top de sa forme le plus longtemps possible. En effet, la régularité est cruciale dans notre sport et la saison sera encore très longue l’an prochain. Je crois que si on vise en permanence le podium ou au moins les cinq premières places, on aura des chances d’être champion car c’est impossible de dire ce qui va se passer avec les autres pilotes. Pour éviter les chutes au départ ou les problèmes à l’entraînement, il faudra être costaud et malin. »
Après avoir successivement travaillé aux côtés de Rui Goncalves, Max Nagl et Gautier Paulin, Bobryshev devra cette fois côtoyer le famille Gajser. « C’est vrai que Tim est champion du monde et qu’il est un peu différent des pilotes avec lesquels j’ai travaillé mais je crois que ce tout jeune homme a su garder les pieds sur terre; il est calme et marrant en même temps. » Bobryshev de continuer: « Tim est originaire de Slovénie et je pense que nous avons la même mentalité. Ce sera agréable de travailler ensemble. Il a déjà été champion du monde MX2 et MXGP de sorte que l’avoir à mes côtés ne pourra que m’être profitable. »
Pourquoi cela n’a pas marché pour Paulin chez Honda…
Connu pour être accessible et sociable, Bobryshev a eu pendant ces deux dernières années Gautier Paulin comme coéquipier mais pas nécessairement comme meilleur ami et il sourit lorsqu’on lui demande pourquoi Paulin n’a pas connu le succès escompté durant son séjour chez Honda. « C’est difficile à dire… parce qu’il n’était pas régulier. Peut-être qu’il n’a pas su s’adapter au team ou à tout ce qui tournait autour. C’est plus une question qu’il faut lui poser… de l’extérieur, je veux dire en ce qui me concerne, c’est difficile de porter un jugement parce que nous ne nous entraînions pas ni ne faisions du testing ensemble. On se voyait seulement le week-end. C’était peut-être psychologique. Il faut savoir que chez Honda, les deux pilotes sont traités sur un pied d’égalité; c’est comme cela que les japonais travaillent. C’est différent dans d’autres teams et c’est peut-être un des éléments qui faisaient que cela n’allait pas comme Gautier l’aurait parfois voulu. »
L’an dernier, en préparation de la saison 2016, Bobryshev s’était beaucoup entraîné et il avait notamment beaucoup roulé aux Etats-Unis. L’approche est cette fois différente en ce qui concerne la préparation pour la saison prochaine. « L’an dernier, j’ai commencé à rouler trop tôt et je m’étais donné à fond depuis le début décembre, » se souvient-il. « Cette fois, je veux commencer un peu plus tard, en janvier, et me contenter de simplement m’amuser sur la moto en décembre; par exemple, de ne pas rouler trente minutes à fond. Je vais également participer à un camp d’entraînement à Lanzarote afin de parfaire ma condition physique. »