Published On: 19 janvier 2017

Max Anstie est un peu le point d’interrogation dans le peloton MXGP cette année en tant que troisième pilote du team Rockstar Energy Husqvarna IceOne aux côtés de Max Nagl et de Gautier Paulin. Anstie monte en première catégorie après avoir passé six saisons en MX2 et avoir couru pour cinq teams et cinq marques différents. Max affirme qu’il a trouvé la ‘maison’ idéale dans le team géré par Antti Phyrhonen. Pour la première fois depuis 2011, le Britannique va pouvoir rouler sans pression, ce qui était loin d’être le cas lorsqu’il roulait notamment dans les teams de Steve Dixon ou de Jacky Martens.

« Oui, c’est agréable même si je ne suis pas traité différemment de mes coéquipiers; je ne suis ni premier, ni second ni troisième pilote, »nous explique Max. » Antti est très professionnel et c’est quelqu’un de correct. Il établit un programme pour chacun et je sais que je manque d’expérience pour tirer le maximum d’une 450 mais je suis idéalement placé pour apprendre. »

« Je me suis battu pour atteindre ce niveau, c’est à dire pour rejoindre un team aussi professionnel, dans lequel je ne dois me soucier que de piloter ma moto, » ajoute Anstie. »Il y a quelq’un pour m’aider à tous les niveaux, que ce soit sur le plan diététique, au niveau du programme à respecter, de faire en sorte que tout soit prêt à temps. Nous ne sommes pas ici en amateurs. Tu devrais voir l’atelier; on pourrait manger par terre. Je crois même que Kimi (Raikkonen, le patron du team, NDLR) va accrocher une F1 au plafond! »

Anstie se trouve actuellement avec son team en Espagne pour préparer la Red Sands International Race qui aura lieu ce prochain week-end, épreuve à laquelle participeront également Max Nagl et Gautier Paulin. Nagl a déjà roulé en France avec la FC450. Après l’Espagne, il remontera en Belgique où le team est basé avant de partir pour des épreuves à LaCapelle Marival et Hawkstone Park. Le pilote britannique, aujourd’hui âgé de 23 ans explique que la transition de la 250 vers la 450 s’est opérée en douceur d’autant qu’il est resté chez Husqvarna et qu’il est en excellente condition, ce qui constituait évidemment un avantage évident. « Nous avons déjà fait du bon boulot car tout de suite après le Motocross des Nations, j’ai pu rejoindre le team et rouler sur ma nouvelle monture. Cela n’avait pas été le cas en 2015 alors que je me remettais de blessures au dos, à l’épaule… plus tout le reste! Cette fois, j’ai été capable de faire les choses davantage comme je le désirais. En effet, changer de marque comme je l’ai fait chaque année à un moment donné, ce n’est pas évident. »

Max Anstie (ici sur Kawa en 2015): il roulé sur cinq marques différentes en cinq ans!

Max Anstie (ici sur Kawa en 2015): il roulé sur cinq marques différentes en cinq ans!

« Dès le premier jour, j’ai transposé mes réglages de la 250 sur la 450 et j’ai travaillé en étroite collaboration avec le type en charge des suspensions; nous avons réalisé exactement ce que nous voulions. L’an dernier, en MX2, je n’étais pas aussi rapide que j’aurais dû l’être et j’avais eu le gros désavantage de devoir faire des essais durant la saison. Cette année, cela a été agréable de prendre le temps nécessaire à tous les niveaux. »

Anstie fait immédiatement allusion au fait qu’il est clairement un rookie en MXGP et il ne se fait guère d’illusions mais souligne que sa première saison en MXGP aurait pu démarrer sous de meilleurs auspices face aux cadors de la catégorie. « Tout le monde dit toujours que son avant-saison s’est bien déroulée et il faudra donc voir ce qu’il en est réellement. C’est clair que je n’ai pas encore couru la moindre épreuve avec la 450 de sorte que le travail que nous avons effectué jusqu’ici, c’était un peu du travail à l’aveugle mais en même temps, c’est un avantage d’être dans un team aussi professionnel et de rouler aux côtés de coéquipiers expérimentés, « affirme Anstie. »Je peux les regarder rouler et je peux ainsi apprendre de Max et de Gautier. Ce sont deux grands noms du motocross qui ont déjà roulé sur pas mal de motos d’usine et qui savent donc de quoi ils parlent. Oui, je suis vraiment impatient de voir où nous en sommes. »

 

Texte: A. Wheeler