Antonio Cairoli a dominé outrageusement la première manche du championnat d’Italie en s’imposant le week-end dernier à Riola Sardo, en Sardaigne. L’octuple champion du monde espère ainsi avoir inauguré une saison qui ne ressemblera pas à celle de l’an dernier qui avait été jonchée de revers en tous genres.
En effet, si Cairoli a terminé la saison dernière avec le titre de vice-champîon du monde et avec trois victoires de GP à son actif, il a rarement pu mettre en danger le champion en titre, Tim Gajser, ou même le champion 2015, Romain Febvre. Les raisons de cette incapacité à se battre pour le titre sont à trouver dans une chute d’avant-saison lorsque le pilote sicilien a été relevé avec deux côtes fracturées et des nerfs endommagés au bras gauche, à une épaule ainsi qu’au cou. « Je suis en bonne santé actuellement, » nous a déclaré Cairoli lors d’un entretien exclusif. « J’ai fait une mauvaise chute l’an dernier et il m’a fallu plus de temps pour récupérer que je ne le pensais. Je ne suis pas encore à 100% mais je vais nettement mieux que l’an dernier où je ne me suis pas senti du tout bien durant la saison entière, ce qui se voyait d’ailleurs à mon style de pilotage. Je n’étais en effet pas bien équilibré sur le plan physique. »
Cairoli s’est entraîné durant l’hiver avec son équipier de l’an dernier, Glenn Coldenhoff, en mettant l’accent sur la maniabilité de sa 450SX-F. »On s’est concentré principalement sur les suspensions et sur le châssis, moins sur le moteur car nous savons tous que celui-ci donne satisfaction et parce que je l’apprécie vraiment. J’ai surtout cherché à être vraiment à l’aise sur la moto et à éliminer les quelques problèmes que nous avons connus l’an dernier. »
Avec des concurrents comme Gajser et son propre coéquipier Jeffrey Herlings, tous deux comptant une dizaine d’années de moins que Cairoli, on peut se demander si l’expérience de ce dernier sera suffisante pour venir à bout de ces jeunes loups. Le petit Sicilien semble toutefois confiant dans ses moyens. » Si je me sens costaud, alors, c’est sûr, je peux être devant… le problème, l’an dernier, c’est que je ne pouvais pas m’entraîner, me préparer pour être physiquement aussi fort que je le voulais. Je n’étais pas à l’aise sur la moto tandis qu’aujourd’hui tout va bien à ce niveau. »
Un nouveau facteur que Tony dera intégrer, c’est ce nouveau tapis métallique devant la grille de départ. Une modification pour 2017 qui est considéré par pratiquement tout le monde comme un facteur de nivellement pour les pilotes MXGP et MX2. « On s’y habitue très vite, » affirme cairoli. « Ce qui veut dire que tout le monde peut désormais effectuer un bon départ. Pour les pilotes qui avaient la technique pour bien s’extraire de la grille ou qui avaient beaucoup d’expérience, cela n’aura pas tellement d’impact. »
Par rapport à l’an dernier et à ce malheureux accident intervenu en janvier en Sardaigne, Antonio Cairoli est déjà en progrès et on ne peut que lui souhaiter de continuer sur sa lancée le week-end prochain à Magrotta puis la semaine d’après à Ottobiano pour ce qui sera déjà la dernière manche du championnat d’Italie.
Texte: A. Wheeler