Published On: 24 mars 2017

Rares sont encore les amateurs de motocross qui n’ont jamais entendu parler de Jago Geerts. En effet, le pilote originaire de Balen et âgé aujourd’hui de 16ans, a déjà à son actif des titres de champion d’Europe en 85 et 125cc ainsi qu’un titre mondial en 125cc. Pour cette année, les regards sont encore davantage tournés vers Jago dans la mesure où celui-ci va faire ses débuts en championnat d’Europe 250 et en championnat de Hollande MX2 dès le week-end prochain à Oss.

Jago, tu n’as certes pas raté ton entrée en matière dans le championnat de Hollande MX2 comme en témoignent les podiums réalisés à Axel et Heerde dans le cadre du championnat de Hollande ainsi que ta victoire en championnat de Belgique à Moerbeke…

Jago Geerts: « C’est vrai. Je connais un bon début de saison. Pourtant, ce qui est le plus important, c’est de faire de mon mieux à chaque course car je ne sais toujours pas ce que je vais faire précisément en Championnat d’Europe 250. »

Le niveau en championnat d’Europe est élevé et ce n’est sans doute pas facile de faire d’ores et déjà des pronostics?

Jago Geerts: « Il n’y a a pas de limite d’âge dans le championnat d‘Europe 250 (EMX250). Il y a donc des pilotes plus âgés qui ont énormément beaucoup d’expérience. Mais enfin, normalement, cela devrait aller. De là à dire que je serai dans le top 5, 10 ou 15, c’est quelque chose sur laquelle je ne veux pas m’étendre. On verra bien! »

L’an dernier, tu étais en bagarre avec Stephen Rubini pour le titre de champion d’Europe 125cc. Or, Rubini est d’ores et déjà monté en championnat du monde MX2…

Jago Geerts: « C’est un fameux pas en avant que de se lancer ainsi tout de suite en championnat du monde MX2. Je crois qu’il est préférable de transiter par le championnat d’Europe 250. Si tout va bien, je resterai un an en championnat d’Europe. Si cela va moins bien qu’espéré, je pourrai toujours rester une deuxième année. »

L’an dernier, tu as pratiquement tout gagné. Cela a dû être une année spéciale. Tu es désormais au milieu des projecteurs. Quel effet cela te fait-il?

Jago Geerts: «  C’est vrai que c’est formidable d’avoir vécu une telle saison. Par après, tu as encore envie de refaire une saison comme celle-là. Etre au centre des projecteurs, c’est un peu la loi du genre quand on gagne des courses et des titres. Outre l’intérêt des médias, il y avait aussi l’intérêt des autres teams. C’est super, un tel intérêt mais malgré cela, j’ai encore envie d’évoluer dans un environnement familial, ce que je peux faire au sein du team Sahkar-KTM. Lorsque je participerai au championnat du monde, ce ne sera plus la même chose, évidemment. »

Jago Geerts a effectué une saison fantastique l’an dernier

Comment s’est fait le passage de la 125cc vers la 250cc?

Jago Geerts: « Bien; je n’ai pas connu de problèmes particuliers. Depuis fin septembre début octobre, je roule sur une 250. Depuis lors, j’ai bien eu des problèmes avec les ongles de mes orteils à cause des bandes de protection des chevilles mais c’est déjà du passé. Je n’ai manqué que deux épreuves d’avant-saison. En effet, je suis tombé à Hawkstone Park puis suite à cela, j’ai dû faire l’impasse sur Lacapelle. »

Avec une moto qui est en tous points différentes de celle sur laquelle tu avais l’habitude de rouler, as-tu d’ores et déjà pu faire effectuer les modifications que tu voulais?

Jago Geerts: »Cela fait déjà bien longtemps que j’ai roulé sur une 250 de série. Voici deux mois, on a tout changé. Ce qu’on a modifié? Je ne connais pas toutes les modifications qu’on a effectuées mais par exemple, on a reçu un nouveau villebrequin de chez VHM. Mon père (Herman Gevers, NDLR) s’occupe énormément de la mécanique. Il connaît tout ce qu’il y a sur la moto. C’est une chance d’avoir quelqu’un comme cela à ses côtés! »

Jago Geerts avec son père, Herman Gevers

Ton père est aussi le directeur technique de Sakhar, il est ton mécanicien et il t’accompagne sur les entraînements… est-ce qu’on parle d’autre chose que du motocross à la maison?
Jago Geerts: « Heu, pas vraiment, non. C’est plus gai de parler de ça quand ça va que quand ça ne va pas! »

Tu es depuis tout un temps déjà encadré par Motorsport Future Topsport Vlanderen. En quoi cela consiste-t-il?

Jago Geerts: « Nous travaillons ensemble dans les domaines des entraînements physiques et des tests sportifs. Ce sont eux aussi qui établissent les programmes pour les entraînements physiques. Il y a parfois des stages d’entraînement avec la moto qui sont organisés. Nous allons alors rouler en France. C’est vraiment super de travailler avec eux. »

Evidemment, à ton âge, tu vas encore à l’école. Cela ne doit pas toujours être simple pour un jeune sportif de haut niveau…

Jago Geerts: »Pour l’instant, la combinaison études-sport se passe bien. Lorsque j’ai une compétition quelque part en Europe, je m’absente parfois pour deux jours. Pour les entraînements, je suis libre les mercredis après-midi. J’étudie l’électricité et l’électronique. Mes camarades d’école suivent ce que je fais et ils sont très intéressés. Lorsque j’ai remporté une grande course, ils sont très fiers! »

Quels sont tes pilotes préférés?

Jago Geerts: « Mon pilote favori a toujours été Ken Roczen mais j’aime bien regarder aussi des pilotes comme Tony Cairoli et Jeffrey Herlings. »

Jago Geerts porte le Nr 93 par référence à son pilote favori Ken Roczen, qui porte le nr 94

Est-ce qu’il y a une course que tu voudrais particulièrement remporter cette année?

Jago Geerts: « Je prends chaque course comme elle vient, même si le circuit n’est pas beau ou s’il me plaît moins. Pouvoir rouler, c’est la plus belle chose au monde! »