Lors de ces dernières années, le team Kemea Yamaha a énormément progressé et il est aujourd’hui devenu un team d’usine à part entière. Le team de Hans Covers est prêt pour une nouvelle saison avec trois nouveaux pilotes que le team manager, Marnicq Bervoets, nous présente.
Le départ de Benoît Paturel n’est pas une surprise dans la mesure où le pilote français a atteint la limite d’âge pour encore pouvoir rouler dans la catégorie MX2. Par contre les départs de Brent Van Doninck, qui avait un contrat qui couvrait encore la saison 2018, et d’Alvin Ostlund ont constitué une surprise. En faisant signer Jago Geerts (17 ans), Kemea s’est adjoint les services du grand espoir du motocross belge. Pour Jago, 2018 sera avant tout une année d’apprentissage.
Marnicq Bervoets: « Jago combine encore son sport avec l’école et ne deviendra professionnel à 100% qu’à la fin de cette année. Je le vois d’ores et déjà pouvoir terminer ici et là dans les dix premiers. A Hawkstone Park, il nous a montré de belles choses. On remarque aussi que Jago a beaucoup de maturité. Evidemment, il est encore très jeune et c’est à nous qu’il appartient de le faire grandir. Il connaît toutefois un petit problème: il a vite mal aux bras, surtout au bras droit. Cela a déjà été mieux ce week-end par rapport au week-end précédent à Riola Sardo. Il était alors septième lorsqu’il a commencé à avoir mal aux bras. Pour résoudre ce problème, Jago travaille en étroite collaboration avec notre kiné. »
Pour Marnicq, l’arrivée de Geerts est quelque chose d’un peu spécial dans la mesure où son père Herman a travaillé cinq ans avec Marnicq dans le team Suzuki. Dans la première moitié de cette année, l’ancien champion du monde junior sera aussi encadré par Steve Ramon. En ce qui concerne Vsevolod Brylyakov, Kemea visera encore une place dans le top trois. Brylyakov revient de loin après avoir souffert d’une grave blessure à l’épaule mais celui-ci fait preuve d’une bonne mentalité et il a la vitesse. « La préparation ne s’est pas déroulée de façon complètement optimale pour ’Seva’. Il a dû interrompre son camp d’entraînement en Sardaigne pour blessures. Il a connu des problèmes de dos et il a dû se reposer une dizaine de jours. C’était assez logique qu’il ait eu du mal à Riola Sardo. En effet, c’était sa première course depuis l’an dernier. Il manque encore de rythme et c’est pour cela qu’il a décidé de laisser tomber Hawkstone Park. En ce qui le concerne, c’est sa dernière saison en MX2 et nous le considérons comme notre joker. Avec un meilleur encadrement et un meilleur team autour de lui, il a toutes les chances de pouvoir s’imposer. Jusqu’à présent, Brylyakov n’a pas encore eu l’opportunité de montrer ce qu’il vaut vraiment en championnat du monde mais nous croyons vraiment qu’il peut créer la surprise.»
Ben Watson est un pilote qui n’a pas encore pu montrer tout son potentiel. Le Britannique, âgé de vingt ans, a réalisé une solide fin de saison en 2017. Tout comme Brylyakov, il devrait pouvoir récolter les fruits résultant de son appartenance à un nouvel encadrement. Kemea veut amener Watson à un niveau plus élevé grâce à Jacky Vimond, l’entraîneur, et à Marnicq Bervoets, le team manager. » Ben a connu de la malchance lors de sa préparation. Il a souffert d’une chute qui l’a obligé à se reposer mais bon, son retard dans la préparation n’est pas énorme. A Rio saldo, il n’était pas mal mais il a malheureusement connu des problèmes techniques. Hawkstone Park a constitué à nouveau un pas dans la bonne direction. En effet, il a roulé deux manches solides tout en étant cependant un peu juste pour intégrer le top trois. Il a livré a meilleure prestation lors de la Superfinale. Ses dix dernières minutes ont été extraordinaires. S’il avait été aussi rapide dans les manches de MX2, il aurait certainement terminé sur le podium! C’est clair qu’il a un gros potentiel. Il faut seulement que Ben croit davantage en ses moyens. »
Le prochain week-end, le team Kemea sera à Lacapelle-Marival pour ce qui sera le dernier grand test avant le début du championnat du monde qui aura lieu les 3 et 4 mars. Tant pour les pilotes que pour le team, 2018 constituera une année importante et passionnante. Et Bervoets de conclure: « Nous sommes conscients que nous avons encore pas mal de pain sur la planche mais nous sommes entretemps devenus avec Kemea un team qui compte. Ce n’était pas facile et confirmer sera encore peut-être plus difficile. Ce sera pourtant notre objectif cette année! »