Avec un pilote sur la deuxième marche du podium et un autre qui termine son premier Enduropale du Touquet à la 19ème place, l’asbl En Vies d’Avenir a quitté la côte d’Opale ce dimanche avec la satisfaction d’avoir vu ses deux protégés atteindre leurs objectifs personnels.
« Il y a deux Belges dans le top-20 cette année et ce sont non seulement deux pilotes wallons mais aussi les deux pilotes qui roulaient sous les couleurs d’En Vies d’Avenir ! » se réjouit Thierry Klutz. « L’asbl Eva mène un programme de réinsertion sociale par le biais de la moto. Elle a comme objectif principal de réinsérer des jeunes dans le milieu du travail et surtout de leur donner les outils pour reprendre confiance en eux. Les résultats de Daymond (Martens, NDLR) et de Tim (Louis, NDLR), nous avons pu -et de bien belle manière- démontrer qu’il est tout à fait possible d’atteindre ses objectifs dès lors qu’on y croit. On ne pouvait définitivement pas espérer mieux pour mettre en avant la raison qui pousse l’asbl à soutenir la moto tout-terrain lors d’une telle épreuve. »
« Sur place », poursuit Klutzy, « mon objectif était de « coacher » Tim afin de lui permettre d’arriver le plus sereinement possible sur la course, de le conseiller sur les différentes petites choses qui ont pourtant beaucoup d’importance dans des épreuves comme celles-là, omme la reconnaissance du circuit, la gestion de la course, le ravitaillement,… mais surtout de rassurer Tim sur son réel potentiel.Chaque pilote est différent en pilotage mais également dans la manière d’appréhender la course. Comme son papa me l’a régulièrement répété, Tim est un garçon prudent, réfléchi et qui a besoin de se sentir en confiance sur la moto pour donner le meilleur de lui-même. »
« Je suis arrivé au Touquet avec peu de préparation par rapport à mes adversaires », analyse pour sa part Tim Louis. « Cela fait moins de 2 mois que j’ai commencé à rouler avec la 450 Kawasaki. Mon équipe, le Pablo Mx Team/Gepa et moi-même avons dû travailler efficacement en très peu de temps pour arriver prêts sur l’Enduropale. C’était clairement un challenge de venir dans de telles conditions pour ma première participation sur cette course mythique. Bizarrement, je ne me suis pas mis la pression avant le départ, même si, une fois sur la plage, l’adrénaline était bien présente. Pour cela, je peux remercier mon team qui m’a mis dans d’excellentes dispositions. Nous y allions pour prendre de l’expérience, aussi bien pour moi que pour l’équipe, avec pour objectif principal d’aller au bout de ces 3 heures de course. »
« Le travail effectué ces dernières semaines a payé ! »
« Mais je ne vais pas vous cacher que j’espérais rentrer dans le top-30. Un petit objectif qui me semblait réalisable malgré le peu d’expérience sur les courses sur sable », continue le pilote Kawasaki. « Je me suis directement bien senti sur le sable du Touquet, j’ai été pointé en 36ème position à la fin du premier tour. Malgré mes 6 petites chutes durant la course, je parviens à franchir le drapeau à damiers à une très belle 19ième place. Au passage de la ligne, c’est un mélange de joie et de satisfaction personnelle que j’ai ressenti. Et puis, lorsque mon team m’a fait savoir que j’étais 19ème et second Belge, cela a évidement été la grande joie. Le travail effectué ces dernières semaines a payé ! »
A propos du travail effectué pour préparer ce Touquet, outre la préparation physique spécifique, Thierry Klutz nous détaille à quel point le travail de setting de la moto a été efficace. « Il y a eu du travail au niveau des suspensions (sur les suspensions d’origines) pour lui permettre de se sentir en sécurité. Petit à petit, il a pu ainsi, au fil des entrainements, augmenter sa vitesse avec toujours le sentiment d’avoir une marge de sécurité. Son père traduisait en termes de settings ce qu’il constatait ou ce que nous pouvions lui donner comme ressentiment sur la piste. Avec le peu de temps que nous avons eu devant nous, son papa est donc parvenu à apporter sur le matériel d’origine des modifications qui permettaient à Tim d’améliorer sa vitesse en toute sécurité. Au niveau du moteur, tout était d’origine mis à part une ligne d’échappement que nous avons récupérée le jeudi au Touquet. »
« Il est vraiment important de mettre en évidence le « Pablo MX team » sans qui rien n’aurait été possible », conclut Thierry Klutz. « En effet, Jean-Paul Baerten (dit Pablo), le manager du team, a cru que Tim pourrait se montrer à cette course et jouer le top-25 et que le Touquet pourrait donc être une belle rampe de lancement pour le team. Jean-Paul Baerten a tout fait jusqu’au bout pour apporter les petites choses qui ont permis à Tim d’atteindre le résultat espéré. »