Enduro

L’avenir de l’enduro mondial au centre des préoccupations de la FIM

L’avenir de l’enduro mondial au centre des préoccupations de la FIM
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On se souvient du bras de fer qui a opposé la FIM à KTM durant l’hiver 2017 concernant l’orientation a donner au championnat du monde d’enduro. Un championnat qui ne correspond plus à ce que les Autrichiens attendent de la discipline et dont ils attendaient qu’il reçoive une nouvelle impulsion de la part des autorités fédérales. Chaque partie campant sur ses positions, KTM voulant un championnat plus spectaculaire, plus « extrême » tandis que la fédération internationale entendait conserver les fondamentaux de l’enduro, cet affrontement a donné naissance au WESS.

Les « World Enduro Super Series », dont on dispute cette année la 2ème édition, regroupent dans un championnat différentes épreuves aux formats variés (extrêmes, sable, cross-country,…) qui font partie des classiques supportées déjà auparavant pour la plupart par Red Bull, partenaire historique de KTM. Avec pour regrettable conséquence pour le championnat EnduroGP qu’il se voyait privé de nombreux ténors, les pilotes officiels KTM et Husqvarna se retirant par la même occasion du mondial EnduroGP.

Une situation qui n’aide certainement pas l’enduro à trouver sa place auprès du grand public, perdu entre deux championnats concurrents qui se revendiquent l’un et l’autre comme les plus relevés de la planète. Sans compter que, pour le niveau général du sport, il n’est jamais bon de ne pas permettre à tous les meilleurs athlètes du moment de se mesurer les uns aux autres sur un seul et même championnat.

Faute d’accord avec KTM et Red Bull, c’est dans une guerre ouverte avec le WESS que se lance la FIM

Si l’enduro mondial n’est pas encore malade, il n’est de toute évidence pas au mieux de sa forme. Pour éviter la crise, Jorge Viegas, qui vient de reprendre la présidence de la FIM, a décidé de prendre les devants. Le futur de l’enduro mondial est au centre de ses préoccupations actuelles et un récent communiqué de la fédération indique que les choses devraient bouger de façon spectaculaire dans les mois qui viennent.

On apprend en effet que la fédération a longuement discuté avec KTM et les organisateurs du WESS pour tenter de trouver un terrain d’entente. Sans succès. « La FIM ne fera pas preuve de laxisme dans les règles environnementales, les conditions de sécurité, la protection des pilotes et les contrôles », peut-on lire. Faute d’accord, c’est à présent dans une guerre ouverte avec le WESS que se lance la FIM. L’assurance accompagnant la licence internationale délivrée par la FIM ne sera en effet plus valable dès 2020 sur les épreuves faisant partie « d’un championnat entrant en concurrence avec le Championnat du Monde FIM d’Enduro. »

Par ailleurs, la FIM est sur le point de lancer deux appels d’offre: l’un pour la promotion de l’EnduroGP, jusqu’à présent assurée par la société française ABC Communication, l’autre pour la promotion de la future Coupe du Monde d’Enduro Extrême. Voilà donc un championnat qui se voudra le concurrent direct du WESS, avec le lable « FIM » en plus. Cela suffira-t-il à convaincre KTM et Red Bull de rejoindre le navire ? Le mouvement initié par la FIM se veut en tout cas rassembleur.

 

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