Enduro - Essai Rieju MR300 2021

Essai Rieju MR 300 : le choix de la raison ?

Essai Rieju MR 300 : le choix de la raison ?
Decrease Font Size Increase Font Size Taille du texte Imprimer

C’était l’une des grandes annonces de ce printemps 2020 : Rieju avait alors officialisé l’arrivée prochaine de deux nouveaux modèles enduro dans sa gamme 2021, issus du rachat par le constructeur espagnol de la propriété intellectuelle sur les modèles 250 et 300cc enduro de GasGas, passé l’hiver dernier sous le contrôle du groupe KTM.

La production a été lancée comme prévu un peu avant l’été et nous avons eu l’occasion de faire un premier galop d’essai au guidon du nouveau fer de lance de la gamme Rieju enduro : la MR 300 Racing. Thierry Klutz nous livre ses impressions à propos d’une 300cc 2-temps à carbu qui n’a vraiment pas à rougir face aux ténors de la catégorie.

« Personnellement, je trouve le look assez attractif », entame Thierry Klutz au moment de découvrir la nouvelle Rieju. « Le réservoir translucide associé à du noir et du blanc donne à la machine un look vraiment spécifique et caractéristique de la marque tout en étant franchement actuel. » Il faut dire que l’Espagnole n’est pas avare en équipements puisqu’elle offre notamment un tableau de bord digital très complet, des jantes Excel anodisées noires, des éléments de suspensions Kayaba ou encore un silencieux FMF.

Une fois en piste, Klutzy reste sous le charme de la Rieju. « J’ai pour ma part été séduit à la fois par le fonctionnement du moteur et de la partie cycle. L’un associé à l’autre offrent un comportement sécurisant tout en présentant un très bon niveau de performance », poursuit-il. « Le moteur est puissant mais l’arrivée de cette puissance s’opère de manière très linéaire. Il est donc tout à fait exploitable par les pilotes de tous les niveaux et permet aussi – et surtout- de transmettre cette puissance au sol. »

« Ici aussi, comme sur les KTM ou les Husqvarna, on a la possibilité de régler la valve facilement, en enlevant le cache puis en tournant la vis de réglage, ce qui permet de calibrer la puissance au goût de chacun », note l’ancien champion de Belgique et de France d’enduro. « Cela peut être utile également lorsqu’il s’agit d’atténuer la puissance à bas régime en faisant en sorte que la valve s’ouvre plus tard, quand les conditions demandent de pouvoir compter sur davantage de motricité que de puissance. »

Un bloc moteur polyvalent donc qui a la chance d’être logé dans une partie-cycle sécurisante et plaisante à la fois. « Les suspensions Kayaba, associées à un châssis bien construit, offrent un sentiment de légèreté et de stabilité à la Rieju qui m’a beaucoup plu », précise encore Klutz. « On sait que le site de Bilstain est connu pour être difficile et piégeux. Pour autant, je m’y suis senti à l’aise au point de me surprendre à y prendre beaucoup de plaisir, preuve des qualités de cette REIJU 300. Pour moi, c’est une machine d’enduro qui a plus d’une corde à son arc et qui mérite donc d’être considérée comme une véritable alternative sur le marché.  On est très loin d’une simple alternative à prix réduit par rapport à la concurrence où, il faut l’avouer, les prix frôlent (dépassent?) parfois le raisonnable. »

Vos commentaires