Motocross

Joël Smets réagit à la décision du Conseil d’Etat envers le Honda Park

Joël Smets réagit à la décision du Conseil d’Etat envers le Honda Park
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La décision du Conseil d’Etat d’invalider le permis du Honda Park à Olmen (lire notre article à ce sujet) a eu l’effet d’une bombe dans le monde du motocross mais aussi des sports mécaniques en général. Depuis lors, les réactions, tant du monde politique que sportif, sont nombreuses.

Cette décision crée un dangereux précédent et peut mettre en danger d’autres installations dédiées aux sports moteurs au nord du pays. Face aux réactions que suscite cette décision de la plus haute juridiction du pays, Joël Smets a réagi dans une lettre ouverte dont nous vous livrons ci-dessous quelques extraits. L’ancien champion du monde de motocross, aujourd’hui coordinateur de Topsport Motorsport Vlaanderen, remet les choses dans leur contexte et entend éviter que l’on accuse aveuglément le monde politique.

« Beaucoup réagissent en s’attaquant au monde politique, mais ce n’est pourtant pas le problème essentiel actuellement », explique Smets qui montre plutôt du doigt la fragmentation qui règne en maître sur notre sport depuis des décennies. « Les succès n’ont cessé de s’accumuler mais plutôt que de travailler ensemble à la construction d’une structure commune capable d’élaborer une vision claire pour l’avenir de notre sport, nous avons préféré diviser et fragmenter. Tout le monde ne sera sans doute pas d’accord avec moi mais c’est malheureusement la réalité. »

« Il y a 20 ans déjà », poursuit le quintuple champion du monde, « le politique nous avait conseillé de nous unir pour travailler ensemble sur les problèmes auxquels nous étions déjà confrontés à l’époque. Les Ministres des Sports se sont succédé, il ont tous régulièrement insisté sur cette nécessité. Sans parler des subventions qui auraient pu servir à financer le développement de notre sport si seulement nous avions pu agir ensemble. Mais non, nous n’avons pas été capables de le faire et je pense qu’il est facile ensuite de pointer du doigt le monde politique. »

« Aujourd’hui enfin, il semble que les choses bougent dans le petit monde du MX flamand », se réjouit néanmoins Smets. « Le paysage très morcelé du motocross du nord du pays montre enfin son intention de s’unifier et de travailler ensemble. Motorsport Vlaanderen n’a pas tardé à recevoir les subventions promises. Elles sont conséquentes et le chèque est signé par Ben Weyts, le Ministre des Sports. Motorsport Future, que j’ai fondé en 2010, est également une structure financée par le politique. Dire que le politique ne pense qu’au football et ne fait rien pour la moto est donc faux. »

« Cependant, ne vous méprenez pas, je comprends pleinement votre amertume et votre position vis-à-vis du monde politique. J’aurais fait pareil si je n’étais pas informé comme je le suis de ce qui précède. Pour le cas du circuit d’Olmen, n’oubliez pas que le permis était en règle selon les différents cabinets politiques qui ont souvent fait de leur mieux ces dernières années pour trouver des solutions. Regardez aux Pays-Bas, une poignée de personnes mécontentes du couvre-feu sont parvenues à le faire suspendre alors que le gouvernement et la grande majorité de la population étaient d’accord avec cette mesure…Dès lors, comment s’étonner qu’un permis pour un terrain de motocross puisse être si facilement annulé ? Mon bon sens me dit que quelque chose ne va pas dans ces deux pays. »

Pour conclure, Smets précise que « les gouvernements local, provincial et flamand ont exprimé leur engagement à faire tout leur possible avec Motorsport Vlaanderen pour sauver le Hondapark.
Dès que possible, nous, le Président Kurt Vanborm et moi-même, rencontrerons les différents cabinets pour voir ce qui peut être fait pour corriger la situation actuelle. »

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