C’est un inquiétant précédent pour les circuits d’entraînement qui vient de se produire en Flandre. Le Conseil d’Etat vient de casser le permis du Honda Park à Olmen.
Que le circuit limbourgeois entretienne des relations difficiles avec son voisinage n’étonnera personne. Depuis de nombreuses années, les tensions sont nombreuses entre les riverains et les exploitants du circuit. Depuis plus de 3 ans, des actions en justice étaient en cours pour tenter d’invalider le fait que le circuit, comme c’est en principe le cas pour les infrastructures accueillant les sports moteurs, ne doive pas se conformer à la norme générale en matière d’émissions sonores. Une exception sur base de laquelle le permis d’exploitation a pu être délivré.
A présent, le Conseil d’Etat vient de donner raison aux plaignants en estimant que cette exception ne peut être retenue et que le circuit est dès lors tenu de suivre le décret de politique générale de l’environnement. La ministre flamande de l’environnement Zuhal Demir n’aura d’autre choix, malgré tous les efforts faits à Olmen pour tenter d’endiguer le phénomène du bruit, de suivre l’avis du Conseil d’Etat et de retirer le permis délivré au Honda Park. Avec quelles conséquences ? On ne peut exclure à ce stade que ce soit malheureusement une fermeture définitive du tracé limbourgeois.
Plus grave encore, cette décision du Conseil d’Etat crée un précédent préjudiciable à moyen terme pour les autres tracés du nord du pays. La décision pourrait en effet faire jurisprudence et s’appliquer aux autres tracés flamands, qui se verraient dès lors eux aussi soumis à des normes de bruit aujourd’hui pratiquement impossibles à respecter avec les machines de cross actuelles.