Enduro
Erik Willems « impatient d’être à Binche ce dimanche »
On revient sur une saison compliquée pour Erik Willems. Le pilote Husqvarna y est entré avec une préparation minimale mais s’est battu pour revenir à son meilleur niveau. Le travail et l’acharnement ont fini par payer. Après de bons Six Jours en Italie et un GP de France encourageant pour refermer la saison mondiale, Erik attend avec impatience la finale du championnat de Belgique d’enduro qui se disputera à Binche ce dimanche.
« La saison a été rendue assez compliquée à cause de 5 mois d’arrêt durant l’hiver », entame Willems. « Je suis arrivé peu préparé sur les premiers rounds EnduroGP au Portugal et en Italie, avec seulement 3 semaines d’entraînement derrière moi. Ensuite, Lierneux et Epernay se sont bien passés car en championnat de Belgique les spéciales sont moins défoncées. Le championnat de Belgique me convient globalement mieux que le mondial. »
« La saison mondial s’est poursuivie après cela en Estonie et en Suède. Ces deux GP ont été particulièrement difficiles pour moi, tant mentalement que physiquement », confie le Brabançon. « J’ai fini par attraper un virus qui a attaqué mes poumons, ce qui m’a occasionné de grosses fatigues. J’ai passé le mois d’août dans mon lit, je n’étais vraiment pas bien. »
« Mais je m’étais déjà engagé pour faire les 6 jours », continue-t-il. « Je devais y arriver le mardi et le dimanche soir, je ne savais toujours pas si je pouvais partir, j’attendais encore les résultats des derniers examens et le feu vert du médecin. Je suis finalement parti, j’ai fait la route le lundi et, pour la petite anecdote, j’avais un examen d’Espagnol à passer le mardi matin. Je l’ai passé depuis l’Italie, une fois arrivé sur les 6 Jours. Et je l’ai réussi ! »
« Aux 6 Jours, j’ai fait du mieux que je pouvais étant donné les circonstances. Ce n’était pas mes meilleurs 6 Jours mais cela m’a aidé à me relancer pour la fin de la saison. A partir de là, j’ai roulé plus décontracté et j’ai commencé à me sentir enfin mieux sur la moto. Verdun et puis surtout Dinant, où j’ai vraiment mieux roulé, se sont bien passés. J’attendais ensuite avec impatience la finale du championnat de Belgique à Binche. »
S’il était bien présent sur la finale de l’EnduroGP en France, Erik n’avait pas participé à l’avant-dernière épreuve au Portugal. « J’ai pris la décision de ne pas partir au Portugal car c’était loin, à plus de 2000 kilomètres, et ce GP était censé suivre d’une semaine à peine l’enduro de Binche », nous explique-t-il. « Avec le report de Binche, j’étais finalement déçu de rester sans faire de course mais cela m’a permis aussi de prendre un peu de repos en pleine saison, ce qui m’a fait du bien. D’ailleurs, le GP de France s’est vraiment bien déroulé. Je me sentais bien et je suis arrivé très motivé en France. Je rentre dans le top-10 Junior Scratch, à moins de 15 secondes du top-5 Junior 2, à une minute à peine de la victoire après une heure de chrono, soit une seconde par minute. Ce n’est pas grand-chose. »
« Un petit pas en arrière pour revenir avec plus de bagage technique »
A présent, c’est à Binche que se situent les prochains objectifs sportifs d’Erik, juste avant d’entrer dans la période hivernale. « J’attends avec impatience cette finale du championnat de Belgique à Binche. C’est à 20 minutes de chez moi, ce qui donne l’occasion à pas mal de gens de mon entourage d’être présents pour m’y supporter. Antoine (Magain) est très fort mais tout peut se passer et je ferai tour pour me battre pour le victoire. J’ai hâte d’y être ! »
« J’ai 23 ans et, sur le mondial, cette saison était donc ma dernière en Junior. La saison prochaine, je dois aller en Elite. Mais je sais que je n’ai pas encore le niveau pour aller Elite car c’est vraiment élevé. Je vais donc mettre une petite parenthèse sur le mondial, en espérant y revenir en 2023 ou 2024. Pour la saison prochaine, je continue avec Husqvarna Belgique. J’en suis très heureux. Je disputerai le championnat de Belgique et à tout le championnat d’Europe. Les 12 Heures de la Chinelle figurent aussi à mon programme. C’est donc un petit pas en arrière pour revenir ensuite avec plus d’expérience et de bagage technique. »
« La saison EnduroGP a donc été difficile mais on le sait, c’est comme cela, c’est le championnat du monde », conclut-il. « Je suis heureux d’avoir pu sauver les meubles avec le championnat de Belgique où je suis en tête du provisoire E2. J’espère pouvoir décrocher le titre ce dimanche, ce serait une belle manière de remercier tous les partenaires qui croient en moi. »
