Les 12 Heures de la Chinelle - Franchimont

Les 12 Heures de la Chinelle en mauvaise posture ?

Les 12 Heures de la Chinelle en mauvaise posture ?
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La 42ème édition des 12 Heures de la Chinelle aura-t-elle lieu cet été ? La question mérite d’être posée. Car si l’épreuve est bien inscrite au calendrier de la fédération, il semble que l’événement soit plus que jamais sur la sellette. 

Ce n’est un secret pour personne, les 12 Heures de la Chinelle sont en sursis depuis plusieurs années. Aux difficultés administratives, à la pénurie de bénévoles, s’ajoutent les questions de viabilité financière de l’événement. Son organisateur, la société EventSee ne l’a jamais caché : malgré la hausse des coûts d’inscription et l’abandon de l’entrée gratuite pourtant caractéristique de ce grand rassemblement populaire, il est difficile voire impossible de couvrir des coûts d’organisation qui ont explosé au fil des ans.

La 40ème édition de la célèbre épreuve créée par le regretté Joël Robert avait été un succès populaire et sportif. Elle n’avait cependant pas remporté le succès escompté auprès des pilotes, notamment à cause d’une formule d’engagement prévoyant les frais de stands et jugée prohibitive par beaucoup d’amateurs. EventSee voulait marquer le coup pour les 40 ans en proposant une infrastructure plus léchée que d’habitude sur l’esplanade. Cela lui a coûté cher. David Rossomme, propriétaire d’EventSee, avait lui-même reconnu à l’époque « une erreur de communication » de la part de l’équipe organisatrice.

Mais l’épreuve reste populaire, son palmarès ne comporte pratiquement que des grands noms du tout-terrain belge et européen, sa réputation dépasse largement les frontières belges. La situation est difficile mais on a encore toutes les raisons d’y croire du côté d’EventSee. Sauf qu’au printemps 2020, l’Europe entière est confinée, les événements de l’été s’annulent les uns après les autres. La Chinelle n’est pas épargnée.

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La Chinelle, pas plus que d’autres événements organisés par EventSee. Dans nos colonnes, David Rossomme décrit à l’époque sans tabous la situation critique face à laquelle le secteur de l’événementiel se trouve confronté. Nous sommes presque deux ans plus tard, on ne peut pas dire que les choses aient radicalement changé.

L’an passé, EventSee cherche une solution pour sauver l’épreuve, pour l’organiser coûte que coûte, malgré les restrictions sanitaires. Il organise une épreuve disputée sur 6 heures seulement, en journée, à huis clos.

Cette année, alors qu’un retour à la normale se précise de plus en plus, l’espoir de revivre enfin une Chinelle « comme avant » se profile à l’horizon. Mais la crise a fait des dégâts. EventSee ne se sent plus capable aujourd’hui de se lancer seul dans l’organisation des 12 Heures.

Il y a quelques jours en effet, on apprenait que la société dinantaise est à la recherche d’un partenaire, voire d’un repreneur pour la Chinelle. Une information relayée par les médias locaux qu’il convient de prendre au sérieux. Espérons que EventSee puisse trouver le partenaire qu’il lui faut pour poursuivre son travail sur les 12 Heures de la Chinelle et donner un nouveau souffle à l’un des fleurons de la culture « offroad » belge. Sans quoi, le tour horloge bouclé durant l’été 2019 à l’occasion des 40 ans de l’épreuve pourrait bien rester le dernier.

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