Supermoto

Romain Kaivers : « Nous ne recevons aucun soutien »

Romain Kaivers : « Nous ne recevons aucun soutien »
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Ce dernier week-end de juillet, le Supermoto était à la fête. Le plus grand événement de la saison réunissait les meilleurs pilotes du monde, s’affrontant pour tenter d’offrir à leur pays le titre de « champion du monde par équipes nationales » dans le cadre du Supermoto des Nations. Et cela se passait pour la première fois en Belgique, sur le circuit Jules Tacheny, à Mettet. Un week-end qui restera gravé dans la mémoire de Romain Kaivers, brillant face à l’élite mondiale, mais qui laisse aussi à notre meilleur représentant actuel dans la discipline un goût amer.

Face aux meilleurs spécialistes de la discipline, Romain Kaivers a montré de belles choses à Mettet. Devant son public, le Tourinnois s’est offert une quatrième puis une cinquième places dans les deux manches qu’il a disputées. Deux prestations qui en disent long sur son potentiel au plus haut niveau et qui ont permis à la Belgique de se hisser dans le top-5 de la hiérarchie mondiale. Pas mal !

Un bilan positif donc. Sauf que Romain ne peut s’empêcher de garder un goût amer lorsqu’il repense au Supermoto des Nations. « Je suis heureux de mes courses, fier de notre prestation, nous avons tous donné le meilleur de nous-mêmes et c’est certainement le plus important », confie-t-il. « Mais je n’ai pas pu m’empêcher de me sentir ridicule à Mettet. L’événement se déroulait chez nous, à domicile, devant notre public. Et qu’a-t-on reçu comme soutien de la part de la fédération ? Absolument rien. Ah si, le paiement de l’inscription et… 3 t-shirts ! »

« Même s’entraîner sur la piste avant l’épreuve n’a pas été possible… »

Celui qui vient de s’imposer sur les Masters à Bilstain le week-end dernier ne peut manquer de constater que la fédération belge ne se donne pas les moyens d’apporter le soutien nécessaire sur pareille épreuve à ses pilotes. « Quand on voit ce que fait la fédération française, il y a de quoi être honteux », poursuit-il. « Ils déplacent une structure qui permet de créer un véritable esprit d »équipe, une cohésion entre les pilotes et leurs accompagnants. Chez nous, absolument rien. Chacun a passé le week-end de son côté. Même s’entraîner sur la piste avant l’épreuve, ce qui aurait été un avantage tout à fait légitime pour les pilotes du pays organisateur, ne nous a pas été possible. C’est très frustrant. Il faut savoir qu’un week-end de course coûte cher, très cher. On parle de plusieurs milliers d’Euros. Alors, quand on doit constater que de son côté la fédération ne nous offre aucun retour, il y a de quoi se poser beaucoup de questions. Notamment quant au sens qu’il y a encore à porter les couleurs belges sur un événement international. »

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