Published On: 23 octobre 2022

La saison qui se termine fut une année difficile pour Evgeny Bobryshev. Les événements en Urkraine ont fait en sorte que le pilote russe se voit interdit de compétition absolument partout dans le monde.

Rencontré dans les allées du WSX à Cardiff, Borbyshev confiait à nos collègues de Gatedrop.com : « Ce que je ressens ici, c’est très bizarre. Quand je vois les pilotes se préparer à prendre le départ, la sensation est très étrange car je voudrais en faire partie. Mais pour le moment, je peux juste regarder et profiter du spectacle. »

C’est donc un Bobyrshev résigné que l’on croisait à Cardiff. Résigné face à une situation qui semble inextricable. « J’espère vraiment que la FIM va reconsidérer sa position par rapport aux pilotes russes, comme le font actuellement d’autres fédérations sportives. J’ai vraiment tout essayé pour rouler cette année, sans succès », explique le Russe qui vit aux Pays-Bas depuis qu’il a 17 ans.

« Depuis qu’ils ont annoncé que les athlètes russes ne pouvaient pas rouler, pour être honnête, je cherchais partout pour voir où je pouvais courir. J’ai appelé beaucoup de pays mais malheureusement toutes les fédérations sont affiliées à la FIM. J’étais allé aux États-Unis pour me préparer pour l’AMA outdoor et j’avais des objectifs pour le championnat britannique. J’étais tellement concentré et tellement motivé pour cette saison 2022… Je mets tout mon coeur et toute mon énergie dans le motocross, alors quand quelqu’un vous annonce que vous ne pouvez finalement pas rouler… Ce n’est pas de ma faute ce qui se passe, pourquoi devons-nous nous mêler de la situation politique là-bas ? », poursuit Bobryshev qui espère bien pouvoir rouler en 2023 sur le championnat US.

« J’espère disputer neuf ou dix rounds de l’outdoor », confirme-t-il. « Je suis vraiment impatient car j’aime découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles personnes et les pistes US me plaisent. J’ai demandé un passeport néerlandais mais cela demande du temps, les administrations sont surchargées. J’ai discuté avec la FIM mais ils disent que la situation n’est pas sous leur contrôle. Ils ont une réunion prévue en décembre, j’espère qu’ils pourront trouver une solution. »

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« Je suis tellement frustré de ne pas avoir pu rouler cette année que j’avais même envisagé de rouler au Brésil ou en Hongrie », avoue Bobryshev. « Mais ils dépendent tous de la FIM. Le seul pays où il y avait un espoir, étant donné qu’ils ne sont pas affiliés, c’était le Canada. J’y ai vraiment cru. J’avais même déjà passé un accord avec GasGas pour le championnat canadien. La fédé canadienne m’a donné son accord puis elle a reçu quelques semaines plus tard un courrier de la FIM lui indiquant qu’elle serait passible de sanctions si elle me laissait rouler. Ils ont donc préféré ne pas me laisser rouler. »

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Interview : Andy McKinstry