La RTBF a tendu son micro hier à Joël Smets au sujet de la disparition de l’un des héros de son enfance, André Malherbe. Le triple champion du monde est décédé ce jeudi. Il avait 66 ans.
« C’est un très grand Monsieur du motocross qui s’en est allé. Aujourd’hui, je suis très triste. Il a joué un rôle très important pour le motocross, c’est évident », entame Smets. « André Malherbe, c’est pour moi l’icône d’une période de transition pour le motocross mondial. Cette période charnière entre celle de Joël Robert et Roger Decoster et celle de Georges Jobé et Eric Geboers. André, il a vraiment porté le motocross du début des années 80. J’ai eu la chance d’être là pour vivre plusieurs moments forts de sa carrière. J’étais présent quand il décroché son premier titre mondial. J’avais 11 ans, j’étais là avec ma famille à Ettelbruck. Pour moi, cela a été le premier champion belge qui m’a laissé un vrai souvenir, qui m’a beaucoup influencé. »
« André Malherbe, c’était le mélange parfait entre motocross et le monde des « movie stars ». Il avait du style sur la piste comme en dehors, c’était une vraie personnalité. Après Georges et Eric, c’est déjà le 3ème des héros de ma jeunesse qui ont disparu. C’est difficile à accepter. »
« André a modernisé le motocross mondial dans son ensemble », poursuit le quintuple champion du monde. « Il a amené la mode dans le monde plutôt rude à l’époque du motocross. Son rayonnement allait bien au-delà du monde du motocross, en Belgique évidemment mais aussi bien plus largement. Il reste pour moi la première véritable star du motocross moderne. Cela a été le premier à se construire une image au-delà des fans de motocross. »
« Ce qui m’a toujours impressionné aussi, c’est l’optimisme dont il a su toujours faire preuve après son terrible accident. J’en parle souvent autour de moi. Même après son accident, il est resté un exemple pour tout le monde. Il était la preuve que même dans des conditions de vie très difficile, on peut continuer à trouver du plaisir dans les petites choses de la vie de tous les jours », conclut Smets au sujet de son idole.
