Published On: 19 décembre 2022

Dans la soirée du mercredi 19 décembre 2012, la nouvelle tombait : Georges Jobé venait de nous quitter. En lutte depuis plusieurs mois contre une variante de la leucémie, le quintuple champion du monde de motocross avait fini par perdre son combat contre la maladie. Il avait 51 ans.

Avec la disparition du Liégeois, la Belgique perdait l’un de ses plus grands champions. Naturellement doué, mais surtout travailleur hors normes caractérisé par une volonté de fer, Jobé a marqué les années 80 en devenant le plus jeune champion du monde à  décrocher un titre 250cc en 1980 (19 ans) avant de récidiver 3 ans plus tard. En 1987, 1991et 1992, le Liégeois ajoutait encore 3 titres mondiaux 500cc à  un palmarès exceptionnel. Un palmarès auquel il ajoute durant la même période pas moins de 9 titres de champion de Belgique! Des prestations qui lui valent d’être sacré sportif de l’année en 1987 et 1992.

Au début des années 2000, le quintuple champion du monde se lance dans l’organisation d’un GP de motocross sur un circuit qu’il construit aux abords du circuit de Spa-Francorchamps, près du célèbre virage de la source. Il s’agit à  l’époque d’un ambitieux triple GP réunissant les catégories 125, 250 et 500cc. Bien que disposant d’un contrat de 7 ans pour l’organisation du GP, Jobé ne mènera pas ce contrat à  son terme.

Après une carrière au plus haut niveau teintée de succès, Jobé va connaître une reconversion moins heureuse en rallye-raid avant d’être victime d’un terrible accident à Dubai à la fin de l’année 2007, alors qu’il entraînait de jeunes pilotes. Laissé pour paralysé, il parvient cependant, au prix d’efforts qui lui valurent l’admiration du corps médical en même temps qu’ils furent l’objet de nombreux reportages tant dans la presse écrite qu’à la télévision, à recouvrer l’usage de ses jambes.

En 2010, il apprend qu’il est atteint d’un cancer de la peau, qu’il parviendra à vaincre. Au même moment, il crée un team MX1 avec des KTM sur lesquelles il compte faire rouler Kevin Strijbos et le jeune Français Anthony Boissière. Hélas, un imbroglio financier avec le partenaire principal de l’équipe empêcha le Liégeois de poursuivre son projet au-delà  des épreuves d’avant-saison.

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Au début de l’année 2012, il apprenait qu’il était atteint d’un myélodysplaise, une forme de leucémie. Celui qui avait relevé tant de défis, brandi tant de trophées, triomphé tant de fois face à  l’adversité était loin de penser qu’il s’agirait de son dernier combat.

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