Motocross

A Courcelles, le projet de circuit d’entraînement fait du bruit

A Courcelles, le projet de circuit d’entraînement fait du bruit
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Le projet de développer un circuit d’entraînement dédié au motocross sur son territoire, la commune de Courcelles, dans le Hainaut, l’a depuis des années dans ses cartons. Aujourd’hui, les contours de ce projet ambitieux se dessinent à peine. Suffisamment cependant que pour faire réagir un groupe de riverains, inquiets des répercussions que pourrait avoir ce circuit sur leur cadre de vie. Les autorités communales de Courcelles insistent pourtant sur leur volonté de construire un dialogue avec les personnes concernées afin de voir le projet naître dans le respect des intérêts et inquiétudes de chacun.

Lorsqu’elle fait le point sur la réunion d’information qui s’est tenue la semaine passée et au cours de laquelle le projet a été présenté aux citoyens en présence des experts et où chacun a eu l’occasion d’exprimer ses attentes ou ses inquiétudes, l’autorité communale, qui a par ailleurs vu son conseil communal perturbé cette semaine par le groupe d’opposants au projet, se dit « déçue par l’irrespect de certains tant envers les experts, qu’envers le personnel communal et le collège communal. Même en étant opposé à ce terrain de motocross, il était possible de l’exprimer sans dénigrer le travail de chacun, sans manque de respect et sans agressivité ! Malgré cela, nous avons fait le choix de mettre de côté ces interventions déplacées et négatives, de rester à l’écoute de tous, mais surtout de poursuivre un dialogue constructif avec l’ensemble des intervenants. En effet, l’objectif premier de la réunion était de présenter un projet qui est aujourd’hui au stade l’étude d’incidence, et non pas de savoir qui est pour ou contre le motocross. »

En mai 2021, Jean-Luc Crucke, alors ministre wallon des infrastructures sportives, visitait le site pressenti pour accueillir le circuit.

Si l’on peut évidemment comprendre que les riverains s’inquiètent de l’impact que pourrait avoir sur leur quotidien l’arrivée de ce circuit projeté en terres agricoles en bordure d’autoroute, il est important de noter qu’on n’est actuellement que dans la phase d’étude du projet. Rien n’est figé, bien au contraire. C’est précisément l’objet de la phase actuelle que de recueillir les observations de chacun afin de permettre aux experts d’y répondre, éventuellement en adaptant les contours du projet.

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Tenir compte de toutes les recommandations

« Le bureau d’étude a aussi pour mission de nous revenir avec des solutions pour répondre à toutes les interventions ayant eu lieu lors de cette réunion, mais aussi celles qui le seront par écrit d’ici le 24 octobre. Ensuite, l’entièreté de l’analyse sera transmise au porteur du projet, la commune, qui devra prendre connaissance de toutes les recommandations, et devra faire le nécessaire pour tenir compte de chacune d’entre elles. Après validation, la demande de permis devra être introduite et une enquête publique devra avoir lieu. Ceci signifie que les citoyens auront encore le moyen de déposer des réclamations, des craintes, des questions… qui seront analysées par les autorités compétentes », précisent les autorités communales, indiquant répondre avec ce projet à une forte demande dans la commune, dans la région mais aussi en Wallonie d’une manière générale.

De son côté, le comité d’opposants au projet estime dans un communiqué publié il y a quelques jours que le projet présenté par la commune n’est pas abouti, regrettant le manque de professionnalisme dans le montage du dossier et estimant que les réponses reçues de la part des experts n’avaient fait qu’accroître les craintes des riverains, prenant pour exemple la nécessité de clôturer le site pour éviter son utilisation sauvage, laquelle n’était pourtant pas envisagée dans le projet tel que présenté lors de la réunion d’information du 9 octobre.

Dialogue et écoute

Si le comité regrette que les riverains n’aient pas été impliqués dans le projet dès son initiation, la commune rétorque qu’il était vraisemblablement prématuré de les inclure dans la phase actuelle mais indique dans le même temps vouloir mettre en place « un maximum de dialogue et d’écoute, afin de permettre à tous de « vivre ensemble » dans un respect mutuel. Nous prévoyons d’ailleurs une rencontre de travail avec les représentants du comité de riverains, Motodev, l’administration et le collège communal avant cette fin d’année 2023. »

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Photo : Laeti Photography

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