Published On: 18 mars 2025

Tim Gajser revient sur la fin de la saison 2024, le titre MXGP perdu suivi d’une éclatante victoire personnelle sur le MX des Nations face aux meilleurs pilotes du monde, sur sa préparation hivernale et ses ambitions de reconquête du titre mondial. En s’imposant de façon autoritaire ce dimanche en Espagne, le quintuple champion du monde a confirmé de façon très claire ses ambitions. Il arrivera ce week-end en France en tête du classement provisoire devant les Français Febvre et Renaux.

« La perte du titre MXGP a été très difficile à encaisser »

« L’année dernière, lors de la dernière course du MX des Nations, c’était vraiment important de finir sur une bonne note, avec deux manches solides, en remportant les deux courses. J’aimais beaucoup cette piste et j’avais vraiment hâte d’y rouler.

Et puis, surtout, la perte du titre était vraiment dur à encaisser. Mais j’ai essayé de mettre ça de côté, de me reconcentrer, car on avait encore une autre course, le MXON. J’ai tout donné.

Cette dernière manche au MX des Nations était incroyable. On était tous des top pilotes – du MXGP, des États-Unis… Donc oui, il y a eu de belles batailles. J’ai pris un bon départ, je crois que j’étais autour de la cinquième place, puis j’ai remonté le peloton. J’ai doublé Eli, puis Jet revenait fort derrière. Vers la fin, on a eu une super bataille et ce dernier dépassement, juste deux virages avant l’arrivée… c’était génial !

Le feeling de gagner cette manche avec autant de grands pilotes sur la piste était incroyable . Je ne pensais à rien d’autre… j’étais juste concentré sur la course, comme pour n’importe quelle autre. Je voulais gagner.

Les trois mois qui ont suivi les Nations, j’ai continué à m’entraîner. Comme chaque année, on fait des essais pour les nouvelles motos de la saison suivante. On a testé fin octobre, début novembre. Et après ce test, j’ai pris un peu de repos, pour recharger les batteries, me recentrer, prendre du temps pour moi. Ensuite, fin novembre-début décembre, j’ai commencé la préparation pour la saison 2025.

J’ai toujours hâte de découvrir de nouveaux endroits, car ces dernières années, les lieux où l’on courait ne changeaient pas vraiment. Cette année, il y a pas mal de nouveautés : l’Australie arrive au calendrier, donc ce sera un peu spécial de finir la saison si loin de chez soi. La dernière fois que ça s’est produit, c’était en 2016, quand j’ai gagné le titre aux États-Unis.

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Les trois dernières courses seront difficiles : Turquie, Chine, puis Australie. Trois courses loin de chez soi. Et pour les deux dernières, on ira directement de la Chine à l’Australie, donc ça ne sera pas simple avec les voyages. Mais bon, c’est pareil pour tout le monde, donc je vais essayer de bien me préparer et d’être prêt à me battre jusqu’au bout.

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On se concentre beaucoup pendant l’intersaison sur les réglages, pour bien préparer la moto, et aussi sur ma technique. Tout le monde progresse. Peu importe d’où tu viens, tout le monde s’entraîne en Belgique. Moi, j’ai ma piste en Croatie, j’y passe beaucoup d’heures.

« Les erreurs sur le GP de Chine m’ont coûté très cher…. »

Dans l’ensemble, j’étais plutôt content de ma saison l’an dernier. Ce sont surtout les erreurs en Chine qui m’ont coûté cher. J’y ai presque tout perdu. Je suis passé de 20 points d’avance à 7 points de retard. En dehors de cette course, je pense que j’ai bien géré, j’étais constant, toujours là, entre la 2e, la 3e place, parfois des victoires, des GP gagnés.

Donc sur ce point, j’ai bien roulé. Cette année, je vais essayer de faire pareil, mais peut-être qu’à certains moments, je devrais prendre un peu plus de risques, tenter un peu plus pour aller chercher des points précieux. C’est l’aspect que je veux améliorer cette année. Quand je roule dans ma zone de confort, je ne fais pas beaucoup d’erreurs.

Et au final, la seule grosse erreur a été en Chine, et elle m’a coûté cher. Mais c’est du passé maintenant. On essaie d’apprendre de ses erreurs, toujours regarder vers l’avant, voir ce qu’on peut améliorer, comment devenir meilleur.

Je suis chez Honda depuis plus d’une décennie, je crois que ça fait 12 ans, bientôt 13 saisons. C’est long, et je suis heureux. Je suis content de la moto. On sait tous que les Japonais essaient toujours d’améliorer la moto. Tout le monde dans l’équipe travaille dur, on a tous le même objectif, donc on reste très motivés. Je suis heureux là où je suis ! »


Vidéo : Tim Gajser – Ready to fight !