Published On: 10 mai 2016

Le septième GP de la saison a vu naître quelques tensions que ce soit dans la catégorie MXGP ou MX2. Il y a d’abord eu Jeffrey Herlings en MX2 qui s’est plaint de ce que Dylan Ferrandis et Jeremy Seewer lui avaient recoupé la trajectoire dans la seconde manche sans pour autant empêcher le pilote hollandais de remporter et la manche et le GP. N’empêche, Herlings montrait à tout qui voulait la voir une cheville douloureuse.

En MXGP, Romain Febvre et Jeremy Van Horebeek se sont querellés sur la grille de départ lors de la première manche puis les deux hommes sont allés au contact, le Belge heurtant le Français et provoquant sa chute.

L’atmosphère était évidemment tendue dans le camp Yamaha entre les deux manches, Febvre n’ayant pas pu faire mieux qu’une dixième place suite à une nouvelle chute après un contact avec Tommy Searle, il faut le signaler. Ce mauvais classement faisait évidemment le bonheur de Tim Gajser d’autant que Febvre ne pouvait faire mieux qu’une troisième place dans la seconde manche. Quant à Van Horebbeek, bon garçon, il reconnaissait sa part de responsabilité dans cette affaire mais il n‘en était pas récompensé puisqu’il allait effectuer un vol plané extrêmement téméraire dans la seconde manche.

Jeremy Van Horebeek veut se faire respecter

Jeremy Van Horebeek est au centre d’un querelle qu’il faut évacuer au plus vite

« La situation aurait dû être éclaircie avant la première manche, » devait déclarer Febvre. » La vérité, c’est que j’ai pris la trajectoire de Jeremy parce que la mienne était moins bonne. J’ai décidé alors de me déplacer mais je ne savais pas que quelqu’un d’autre avait déjà pris la trajectoire de Jeremy. Celui-ci était furieux mais pas sur moi, à cause de cette situation. Je pouvais faire ce que je voulais, en fait, car j’avais été deuxième lors de la manche qualificative. Quand je me suis déplacé, Van Horebeek a commencé à dire que j’avais intérêt à me méfier de lui. C’est sûr que je râlais aussi et je n’allais pas rester là sans rien dire. Le team a essayé de régler cette affaire entre les deux manches mais c’était trop tard car il m’avait déjà fait tomber dans le premier tour de la première manche. C’était trop tard et cela ne va pas être possible de trouver facilement une solution à ce problème. »

Interrogé sur la manière dont les relations entre Van Horebeek et lui allaient pouvoir être rétablies alors qu’il ne reste que quelques jours avant le GP d’Italie, Febvre a répondu: « Je dois y travailler dès maintenant mais ce sera difficile. »

2015 a constitué une saison difficile pour Van Horebeek après une année 2014 brillante durant laquelle il avait remporté son premier GP dans la catégorie reine. Il avait également terminé vice-champion en tant que seul pilote Yamaha d’usine. En 2015, Febvre est arrivé et il a remporté d’emblée le championnat. Pourtant, les relations entre les deux pilotes ont toujours semblé amicales et fonctionnelles mais Van Horebeek a continué à se battre pour obtenir le même statut que Febvre alors qu’il n’a qu’un podium à son actif cette saison et que le Français est déjà monté cinq fois sur le podium dont deux fois pour une victoire. Cette histoire pourrait également avoir des répercussions pour Yamaha si la rumeur se vérifie selon laquelle Honda ferait les yeux doux à Febvre.

Romain Febvre doit avoir l'esprit serein s'il veut se battre pour renouveler son titre

Romain Febvre doit avoir l’esprit serein s’il veut se battre pour renouveler son titre

Febvre reste convaincu que malgré tous ses problèmes actuels (il a également eu des ‘mots’ avec Tim Gajser après la manche qualificative de samedi, les deux pilotes s’accusant mutuellement d’un pilotage agressif) qu’il reste un candidat sérieux pour le titre. »J’ai commis des erreurs mais j’ai montré que j’avais la vitesse et je pense que mon entraînement physique est bon car je crois être un des pilotes les plus affûtés du plateau, » a encore déclaré Febvre. »Gajser est également tombé plusieurs fois et Cairoli a démarré tard cette saison. La saison reste longue mais c’est vrai que je dois travailler mes départs. »

Texte: A.Wheeler