La fédération Internationale de Motocyclisme (FIM) avait annoncé il y a longtemps déjà que ses normes anti-bruit évolueraient au 1er janvier 2025. Le moment est donc venu. Mais qu’est-ce qui change concrètement ?
La nouvelle norme réduit de 3 dB l’ancienne norme et les motos engagées en MXGP ne pourront donc plus dépasser 111 dB si elles veulent être autorisées à prendre le départ. Cette nouvelle norme entrera en vigueur le 1er janvier 2025. Cette décision arrive bien tard quand on sait que certains pays – dont la Belgique- souffrent énormément des effets de la pression sonore produite par les motos de cross. Mais bon, c’est déjà un pas dans la bonne direction.
Il va sans dire que cette norme est appelée à devenir de plus en plus stricte dans les années à venir, même s’il est encore difficile de savoir quel sera le contenu exact des futures réglementations. La manière dont les fabricants de systèmes d’échappement sur le marché secondaire abordent cette question n’est pas tout à fait claire, mais il nous semble évident qu’ils seront presque obligés de suivre ces réglementations sans exception dans un avenir proche.
La nouvelle norme de 111 dB s’applique à la fois au MXGP, au MX2, au WMX (femme), aux machines deux-temps comme quatre-temps, aux side-cars, au Snowcross, au Junior MX (deux-temps 65cc, 85cc et 125cc et quatre-temps 250cc), au Supercross, au Supermoto et aux quads.
La mesure de 2 mètres maximum
La mesure du bruit en elle-même doit répondre à un grand nombre de prescriptions techniques. Tout d’abord, le moteur doit être à température de fonctionnement pour effectuer la mesure. L’appareil de mesure est placé à un angle de 45 degrés selon la règle des 2 mètres maximum (voir dessin ci-dessous). La position de l’échappement est prise en compte car il peut se trouver à gauche ou à droite du moteur. L’appareil de mesure doit également être placé à une hauteur de 135 cm du sol.
Pendant le sound check, un employé de la FIM ou un mécanicien rétractera l’embrayage. Une pression sur le frein arrière est également recommandée. Pour les motos équipées d’un commutateur de cartographie, un test de bruit sera effectué dans chaque cartographie. C’est pourquoi, lors d’un contrôle en MXGP, trois tests sont effectués, car il y a généralement trois cartographies de l’ECU sur la moto.
Il va sans dire que les personnes qui effectuent le contrôle du bruit sont équipées de protections auditives. Une différence est faite entre les mesures avant et après la course. Après les courses, un maximum de 112 dB peut être mesuré en raison de la dégradation du silencieux pendant la course. Avant les courses, la norme reste donc strictement à 111 dB, sachant toutefois que l’objectif devrait en principe être de 109 dB puisqu’un écart de 2 dB n’est toléré qu’en raison des limites de précision des instruments de mesure.
Avec ces nouvelles règles, l’intention est que les fédérations nationales du monde entier adoptent ces innovations. Chez nous en Belgique, l’aile flamande de la FMB précise qu’elle appliquera les nouvelles règles FIM à partir du 1er janvier 2025.
Reste à présent à voir comment se positionneront les fédérations amateurs et les exploitants de circuits qui doivent eux aussi prendre des mesures pour limiter la pression sonore sur et autour des circuits afin de respecter les limites établies. Compte tenu des problèmes rencontrés dans notre pays dans toutes les régions, il apparaît plus que jamais crucial pour la survie de notre sport que le problème du bruit soit pris à bras-le-corps par tous les acteurs.