Published On: 31 octobre 2025

Avec une médaille de bronze au classement final, une victoire de manche et six podiums, Glenn Coldenhoff vient de signer l’un des meilleurs chapitres de sa carrière MXGP. En 2025, “The Hoff” a également marqué l’histoire en offrant à Fantic ses premiers succès dans la catégorie reine. Quelques années après avoir fait de même avec GasGas, le Néerlandais continue donc d’écrire sa légende.

Glenn, avant tout, comment te sens-tu après ta lourde chute au Motocross des Nations aux États-Unis, qui a mis fin prématurément à ton week-end ?

Glenn Coldenhoff : « Ça va bien, merci ! J’ai passé quelques examens supplémentaires en rentrant chez moi, mais heureusement, rien de grave. Évidemment, avec ma blessure au dos par le passé, j’ai eu peur sur le moment, et puis je ne rajeunis pas (rires). La récupération prend un peu plus de temps, mais tout est rentré dans l’ordre. Il me faut encore quelques semaines pour être à 100 %, mais j’ai le temps. »

Cette chute a mis un terme à une saison pourtant exceptionnelle. Quand tu repenses à tout ce que tu as accompli avec Fantic, quel est ton sentiment ?

G.C. : « Franchement, je suis très fier. Peu de gens s’attendaient à me voir aussi fort après une saison 2024 compliquée. Mais Fantic et l’équipe ont fait un travail incroyable. Ils ont vraiment écouté mes retours et préparé la moto exactement comme je la voulais. Elle marchait si bien que j’ai retrouvé le plaisir de rouler, même à l’entraînement. Ça m’a donné une grosse motivation.
Ce qui est fou, c’est qu’après les premiers tests, on n’a presque rien changé sur la moto ! Et c’est probablement la première fois de ma carrière que je me sens compétitif dès le début de la saison. Comme je roulais avec la même base depuis novembre, je connaissais ma machine par cœur. C’est ce qui explique, je pense, cette constance et cette confiance tout au long de l’année. »

Tu termines troisième du championnat avec six podiums, une victoire de manche – la toute première pour la Fantic XXF 450 – et même sept holeshots. Quel moment retiens-tu le plus ?

G.C. : « Tous les podiums ont compté, mais celui de Cozar, en Espagne, reste spécial. C’était seulement la deuxième épreuve de l’année, et on s’est retrouvés avec deux Fantic sur le podium, Andrea [Bonacorsi] et moi. C’était historique pour la marque, un vrai déclic pour l’équipe. L’ambiance ce jour-là était incroyable. »

Et sur le plan personnel, un souvenir en particulier ?

G.C. : « Loket, sans hésiter. J’ai terminé troisième, mais ma famille était là, et j’ai pu monter ma fille sur le podium avec moi… enfin, quelques secondes avant qu’elle se mette à pleurer (rires). Ce sont des moments qui restent. Et puis, bien sûr, la victoire de manche en Grande-Bretagne – avec cette énorme whip sur la ligne d’arrivée ! Ce sont ces instants-là qui te rappellent pourquoi tu te lèves chaque matin pour t’entraîner. Ce sentiment de victoire, ça n’a pas de prix. »

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Cette victoire représentait aussi une première pour Fantic, et une nouvelle ligne à ton palmarès personnel, toi qui as déjà gagné avec plusieurs marques.

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G.C. : « C’est vrai, mais honnêtement, je ne pense pas trop aux statistiques. J’essaie de vivre le moment présent. Mais quand on y pense, c’est beau. Fantic est une petite marque comparée à certaines autres, et réaliser ça avec une équipe aussi soudée, ça rend la chose encore plus spéciale. »

On sent que tu as vraiment pris du plaisir cette année.

G.C. : « Oui, sans doute la saison où j’ai eu le plus de plaisir de toute ma carrière. L’ambiance dans le team était parfaite, avec Andrea et Brian [Bogers], mais aussi Kevin Strijbos, notre coach. On a trouvé un équilibre idéal entre travail et plaisir. Tout le monde s’entendait à merveille, et je pense que ça se voyait sur la piste. Quand tout est aligné comme ça, les résultats suivent. »

Le travail d’équipe a été une des clés de votre succès, surtout quand tu es monté sur le podium en Sardaigne et que tu as pris la troisième place du championnat provisoire.

G.C. : « Oui, j’étais tout près de gagner cette GP-là ! Bon, “presque” ne compte pas, mais c’était un super week-end. D’ailleurs, on méritait encore deux autres podiums, notamment en Finlande, où une chute en seconde manche m’a coûté cher alors que j’avais la vitesse pour jouer la victoire. Terminer quatrième à égalité de points avec le deuxième, ça pique un peu… »

Tu n’as pas décroché de victoire de GP au général avec Fantic, mais terminer troisième du mondial, c’est peut-être encore plus fort ?

G.C. : « Oui, je crois qu’on peut tous être très fiers. Bien sûr, j’aurais aimé offrir un GP à Fantic, c’était l’objectif initial. Mais on voulait surtout être réguliers dans le top 5 et viser le podium au championnat. C’est exactement ce qu’on a fait. Ce résultat, c’est la récompense du travail de toute l’équipe, du développement jusqu’à la dernière manche. Ce qu’on a construit ensemble avec Fantic est vraiment spécial. C’est peut-être même la meilleure saison de ma carrière. Quoi qu’il arrive ensuite, je garderai toujours un souvenir très fort de 2025. »