Published On: 6 février 2009

Chez Husqvarna, on en parle depuis bien longtemps de cette nouvelle Husqvarna 250 TC! Il faut dire que les développeurs italiens n’ont pas ménagé leurs peines pour proposer une 250 quatre-temps qui devrait relancer la marque dans la catégorie MX2. Présentée il y a quelques jours à Ténérife à la presse spécialisée, la petite 250 TC n’a pas déçu!

Un poids réduit et un moteur ultra-compact, voilà les deux principaux atouts de la HVA 250 TC. Ce moteur, les responsables italiens en parlent depuis plusieurs saisons. Nous le découvrons dans sa version quasi définitive. Et c’est vrai qu’il est particulièrement compact.
Par rapport au précédent modèle, il n’y a pas photo : ses dimensions moyennes ont été réduites de 13%. Son poids total ne dépasse pas les 22 kg avec l’huile. Mais d’huile, il n’y a pas beaucoup : seulement 0,9 litre pour le moteur et la boîte de vitesses.

Kick et carbu

Quelles sont les autres caractéristiques de ce bloc propulseur ? Quatre soupapes radiales en titane, double arbre à cames en tête, alésage X course : 79 X 50,9 mm, cylindrée exacte de 249,5cc, boîte cinq vitesses, embrayage multi disques en bain d’huile. Pour l’admission, c’est un carburateur Keihin FCR-MX 39 qui a été choisi. Un choix étonnant pour un moteur dit révolutionnaire.

Pourquoi ne pas avoir fait appel à une injection électronique ? « Pour le moment, les meilleurs résultats ont été obtenus avec un carbu », explique un mécanicien. Pas non plus de démarreur électrique, histoire de limiter au maximum le poids. Une décision logique pour un résultat mitigé, la TC 250 pouvant se montrer récalcitrante au démarrage. Le problème, c’est que contrairement aux autres 250 Cross du marché qui démarrent « sans réfléchir », la TC requiert une procédure qu’on n’a plus l »habitude de suivre : tirer le choke à chaud, bien remonter le kick, chercher le point de compression. Comme à l’époque des premières quatre temps modernes… Il n’y a qu’à ces conditions et sans s’énerver, que la belle Husqvarna démarre sans problème.


Nouveau chà¢ssis

La partie cycle est également assez classique, avec une géométrie (empattement, chasse…) et une distribution du poids revues. Ici aussi, on a travaillé sur la légèreté (seulement 97 kg en ordre de marche)… sans pour autant délaisser la fiabilité. Boîte à air, réservoir, amortisseur Sachs, fourche Marzocchi et disques de freins « wave » sont neufs. La grosse fourche de 50 mm impressionne, de même que le niveau de finition. Une dernière réflexion avant de monter sur le circuit de San Miguel, à Ténériffe : avec un moteur si compact, il aurait été possible de concevoir une partie cycle aux dimensions beaucoup plus réduites tant le moteur semble flotter dans le cadre. La bonne nouvelle, c’est au niveau de l’accessibilité mécanique.

Autre bonne nouvelle : le niveau sonore assez bas du bloc italien. On est aussi agréablement surpris par sa souplesse. Si ce moteur ne craint pas les bas régimes, il se montre surtout très facile. Sans à-coups, progressif (mais vif dans ces montées en régime), secondé par une bonne boîte de vitesses, il est vraiment à mettre entre toutes les mains. On aurait pu s’attendre à trouver un bloc explosif difficile à exploiter. Il n’en est rien. Du coup, certains en viennent à critiquer ses performances pures, et notamment sa puissance à hauts régimes.

Légère et facile

Peut-être, mais quel plaisir, pour un pilote moyen, de piloter « gaz en grand » sans avoir peur d’être désarçonné par la cavalerie. Une chose est sà»re, le niveau de performance est en net progrès par rapport à l’ancienne TC 250.

Côté partie cycle, on retient surtout le poids limité. Quelle légèreté, que ce soit à l’arrêt, en action ou dans les sauts ! La maniabilité est également remarquable, à tel point qu’on se plait à raccourcir au maximum les trajectoires. Légère, maniable, mais pas instable, grà¢ce notamment à des suspensions très efficaces et à une fourche très rassurante.

Bref, sans être très spectaculaire, la TC 250 se montre aboutie, particulièrement bien née et très facile. Et si son moteur n’est pas le plus puissant de la catégorie, il a l’avantage de devoir « mettre en mouvement » un chà¢ssis très léger. Avec une belle efficacité générale.

Texte: Christophe Jardon