Published On: 11 février 2017

Benoît Paturel est en train de se faire à l’idée qu’il pourrait être cette année le grand espoir de la France – et bien sûr du team Yamaha Kemea dirigé par Michele Rinaldi – en vue de l’obtention de la couronne mondiale en MX2. Le pilote français, âgé aujourd’hui de vingt-deux ans, avait terminé troisième du championnat 2016 derrière Jeremy Seewer et Jeffrey Herlings et aujourd’hui il fait partie – avec Seewer et Jonass – des favoris susceptibles de monter sur le trône laissé vacant par Jeffrey Herlings.

« C’est dans l’ordre des possibilités, » admet le pilote français. »Il faut faire de son mieux dans notre sport car chacun a le même objectif à ce niveau. Je dois prendre chaque course l’une après l’autre et essayer de m‘améliorer par rapport à l’an dernier. »

Paturel s’est entraîné cet hiver avec l’entraineur du team, Jacky Vimond, et ses coéquipiers Brent Van Doninck et Alvin Ostlund. Les trois pilotes ont privilégié une étroite collaboration entre eux même s’il semble évident que Paturel est le mieux à même de réaliser des podiums en 2017. »Nous continuons à travailler avec Jacky et l’ambiance entre nous est excellente, » affirme Paturel. « C’est génial d’avoir de tels coéquipiers avec moi tous les jours car lorsque je connais un mauvais jour, ils sont derrière moi pour me remonter le moral. On s’encourage mutuellement et l’entraînement est rendu plus agréable de cette manière. »

Benoît Paturel à l’entraînement…

« Il a terminé troisième l’an dernier de sorte que cette année, il devrait pouvoir se battre pour la première place mais c’est vrai qu’il est toujours très difficile de grimper sur la plus haute marche du podium! » admet l’ancien champion du monde Jacky Vimond. « La dernière étape vers le titre ne consiste pas nécessairement à être le plus rapide mais surtout à être le plus fort mentalement. La condition physique de Benoît est bonne et il m’a montré cet hiver qu’il était plus costaud physiquement et plus régulier sur la moto en même temps qu’il était rapide mais le principal obstacle qu’il faut franchir se trouve dans la tête. Il a bien travaillé jusqu’à présent mais il doit montrer ses progrès en course et alors il aura toutes les chances pour remporter le titre mondial. »

Paturel a donc terminé troisième du championnat l’an dernier et il est monté à trois reprises sur le podium malgré qu’il ait eu à souffrir du décès de sa mère durant le championnat. « Cela va mieux maintenant mais le team m’a vraiment beauoup aidé à surmonter cette épreuve, » explique Benoît Paturel. « Je pense beaucoup à ce qui m’est arrivé et à ce qu’est ma vie désormais mais je continue à à travailler pour réaliser mon objectif. Autant que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu être champion du monde et si je n’y arrive pas cette année, ce sera dans le futur. Je veux vivre dans le présent, au jour le jour… »

Pour la première fois depuis 2009, le peloton MX2 n’aura plus à subir la loi du phénomène Herlings, celui-ci étant monté en MXGP. Paturel va-t-il s’engouffrer dans la voie laissée libre par le Néerlandais?

‘« Bien sûr! » sourit Paturel. « Je connais cependant pas mal de pilotes qui peuvent faire de bons résultats et quelques uns qui peuvent prétendre à la victoire finale… sans tenir compte des jeunes qui vont progresser. Ce sera difficile comme chaque année car il s’agit du championnat du monde et il semble que chaque année, le niveau progresse. Ce n’est pas au Qatar que je remporterai le championnat du monde; je dois répondre ‘présent’ lors de chaque course. »

Texte: A. Wheeler