Published On: 9 août 2019

Après deux victoires consécutives en 2016 et 2017, Husqvarna Belgique et Wim Vanderheyden ont dû céder leur couronne à la Yamaha du team Zone Rouge l’an passé. Sur cette 40ème édition des 12 Heures de La Chinelle, Husqvarna tentera de s’imposer en alignant deux équipes impressionnantes. Nous avons discuté avec Wim Vanderheyden de ce qui rend cette course si spéciale.

Durant la première quinzaine d’août, des dizaines de milliers de spectateurs se rendent chaque année à Franchimont-Pilippeville pour y assister à une course moto sans pareil. Pendant douze heures, les pilotes s’affrontent par équipes, généralement de trois pilotes, sur une piste qui s’étend sur environ 6,5 kilomètres. La durée de la course, son parcours atypique et son départ de nuit en font une épreuve exceptionnelle.

« Bien sûr, la conduite la nuit est le paramètre le plus important pour les pilotes », explique Wim Vanderheyden, responsable de l’équipe Husqvarna Belgique. «Parfois, les pilotes découvrent qu’ils sont incapables de piloter correctement dans le noir. Vous connaissez la cécité nocturne.  »

Vanderheyden, spécialiste de l’enduro, a lui-même souvent participé aux 12 Heures de la Chinelle. Dans son rôle de chef d’équipe, Wim a placé Husqvarna en bonne position sur la carte. Depuis 2015, au moins un trio Husky a toujours terminé sur le podium. En 2016 et 2017, ils sont même montés sur la plus haute marche. Cette année, ses deux équipes, Jérôme Martiny-Matthew Vanoevelen-Erik Willems et Wietse Brackman-Jilani Cambré-Kevin Fors, font encore une fois partie des favoris.

« En 2016, nous nous sommes imposés avec une très jeune équipe. »

“C’est vrai, sur le papier, nous sommes au départ avec deux équipes très compétitives. Cependant, je m’attends à beaucoup de résistance de la part de l’équipe KTM Belgique. Individuellement, leurs pilotes (Cedric Grobben, Jeffrey Dewulf et Antoine Magain, NDLR) n’ont sans doute pas la même expérience de La Chinelle que nos gars. Mais cela ne fait pas tout. En 2016, nous avons pris la victoire avec une très jeune équipe. C’était avec Brackman, Cyril Genot et Nathan Renkens.  »

La durée de la course et la conduite de nuit semblent faites sur mesure pour les spécialistes de l’enduro, mais la vitesse est aussi un facteur décisif. «De plus en plus, La Chinelle est en fait un motocross de longue haleine. Avec ses particularités bien sûr. Par exemple, tout le monde doit entrer dans les stands au moins 10 fois sur toute la durée de la compétition. L’atmosphère dans les stands est indescriptible. Le public est très proche de l’action, des pilotes, des mécaniciens et des motos. Cela donne de l’adrénaline supplémentaire! »

Le départ le samedi à minuit depuis l’esplanade de Franchimont. Toujours un grand spectacle !

Le travail dans les stands est crucial, tout comme dans d’autres branches du sport moteur. Souvent, à La Chinelle, la victoire se joue là. «En 2015, la différence entre les gagnants et leurs rivaux n’était que de 3 secondes. En 2016, elle était de 49 secondes. Et cela au terme de 12 heures de course!  A La Chinelle, vous devez être disposé à partager des informations avec vos coéquipiers. J’insiste pour que les pilotes utilisent de manière optimale les 30 secondes qu’ils ont lors d’un arrêt aux stands pour communiquer avec leur coéquipier qui reprend le guidon. Comment s’est passé le relai? Où faut-il faire attention? Est-ce que la machine se comporte différemment?  »

« Trois frères, trois voisins, trois champions… tout est possible à La Chinelle ! »

Les deux équipes ont choisi la Husqvarna 450FE 2020. En termes de préparation, cela a nécessité un peu de travail supplémentaire. «Ces trois dernières années, nous avons presque toujours utilisé la même machine que nous connaissions dès lors de fond en comble. Avec du nouveau matériel, vous devez bien sûr tester et apprendre à tirer le meilleur parti de cette machine. C’est excitant d’aller immédiatement dans une course aussi importante, mais le travail à fournir pour obtenir un résultat exceptionnel est d’autant plus important! »

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Sur le plan sportif, les 12 heures de La Chinelle constituent un gros défi. « C’est aussi le charme de la compétition. Que vous soyez un pur amateur ou un champion du monde, piloter tout en se battant contre vous-même avec deux autres pilotes pour équipiers est une expérience unique. Trois frères, trois voisins ou trois champions ensemble, tout est possible à La Chinelle « , conclut Vanderheyden.