En tête du classement provisoire du championnat de Belgique d’enduro devant les pilotes Husqvarna Thierry Klutz et Michaël Vukcevic, Kevin Gauniaux voit déjà plus loin qu’un titre national. En signant d’excellents chronos le week-end passé à Uzerche, en France, où se disputait la 6ème manche du championnat du monde, le Verviétois a prouvé qu’il pouvait en effet prétendre à jouer un rôle en vue parmi les ténors de la discipline.
Tu as participé ce week-end au GP d’Uzerche, en France. Une participation improvisée ou prévue de longue date?
Kévin Gauniaux: « C’était ma première participation à une manche du WEC cette année mais elle était prévue depuis le début de la saison. Dès que j’ai l’occasion de participer à une épreuve internationale, je le fais. Je compte encore disputer quelques autres courses internationales d’ici la fin de l’année, comme les deux dernières épreuves du mondial, en Italie puis à nouveau en France, ainsi qu’une manche du championnat d’Europe en Hollande. »
Tu partais en France avec des objetcifs particuliers?
Kévin Gauniaux: « Je voulais terminer aux alentours de la 10ème place en E1, même si je savais qu’il serait très difficile de rentrer dans le top-10, qui est exclusivement composé de pilotes professionnels. Je ne termine que 13ème mais je suis néanmoins satisfait car j’ai prouvé que lorsque je ne fais pas d’erreurs, je suis capable de rentrer dans le top-10, avec notamment un 7ème et deux 8èmes temps. »
Le samedi, tu as préféré renoncer après le 2ème tour pour préparer la journée du dimanche…
Kévin Gauniaux: « Oui, le samedi, je n’étais pas bien physiquement et ma moto était mal réglée. En fait, j’avais réglé la carburation là-bas durant la semaine, qui a été très chaude, alors que le week-end a plutôt été couvert et la température donc moins élevée. Enfin, il y avait un décalage de 3 minutes entre l’horloge de notre tonnelle et celle de l’horganisation, ce qui fait que j’ai pris 3 minutes de pénalité pour avoir pointé à l’avance. J’ai donc préféré renoncer pour prendre le temps nécessaire pour régler la moto pour le lendemain et aller dormir tôt. »
Quelles sont les principales difficultés du WEC par rapport à une épreuve belge?
Kévin Gauniaux: « La première, c’est que l’épreuve se déroule sur 2 journées. Les tours ne sont en revanche pas plus longs que chez nous, avec des boucles de 50/55km, mais il y a 3 spéciales par tour, qui sont aussi beaucoup plus longues. Les liaisons sont beaucoup plus techniques, très usantes. Il est parfois difficile d’attaquer encore dans 12 spéciales avec des laisons aussi fatigantes. Globalement, une épreuve du WEC est donc surtout beaucoup plus exigeante physiquement qu’une épreuve nationale. »
En Belgique, tu es en tête du classement provisoire. Une position qui te surprend?
Kévin Gauniaux: « Ce qui m’étonne surtout, c’est de me retrouver en tête alors que je n’ai pas encore remporté la moindre victoire cette saison! Jusqu’à présent, j’ai joué la carte de la régularité et j’ai su profiter des faux pas de Thierry Klutz et de Michaël Vukcevic. Ils seront certainement tous les deux mes plus sérieux adversaires pour le titre. Mais je compte bien gagner les dernières épreuves! »
A ce stade de la saison, sais-tu déjà ce que tu feras en 2009?
Kévin Gauniaux: « Je roulerai vraisemblablement encore avec une KTM. Quant à savoir où je roulerai… J’espère avoir la possibilité de disputer un maximum de courses à l’étranger, que ce soit en championnat d’Europe ou en mondial. Un titre national c’est bien mais je veux voir plus loin que cela… Tout dépendra en fait des budgets que l’on pourra trouver. »
Texte: Olivier Evrard