Published On: 2 décembre 2008

A 21 ans et un palmarès déjà bien rempli, Jérôme Martiny vient de donner à sa carrière une nouvelle tournure. Le pilote de Vielsalm quitte en effet le motocross pour se diriger vers le championnat de Belgique d’enduro. Un championnat dans lequel il entre par la grande porte puisque il vient de signer un contrat de pilote officiel chez KTM. Certainement une bonne chose pour l’enduro belge, qui compte de plus en plus de jeunes et talentueux pilotes.

Jérôme, peux-tu te présenter en quelques mots?

Jérôme Martiny: « Je suis né le 20 avril 1987. J’ai eu ma première moto à 5 ans mais je ne roulais pas souvent car, si mon bulletin n’était pas beau, la moto restait dans le garage. Lorsque j’ai eu 15 ans, mon papa a laissé tomber cette règle après ma première victoire en Débutants à l’AMPL puis je suis monté en Juniors la même année. L’année suivante, je me suis imposé en Seniors 250cc avant de remporter ensuite le titre en Inters B. Actuellement, je roule en inters A depuis 4 ans, toujours à l’AMPL. »

On a pu te voir pour la première fois sur un enduro lors de la finale du championnat de Belgique à Hautrage. Tu y étais juste pour le plaisir ou déjà dans un but bien précis ?

Jérôme Martiny: « Secrètement, j’espérais décrocher un guidon chez KTM. Grà¢ce à Mikaël Despontin, j’avais en effet eu des contacts avec Michel Sébastiani et j’avais pu essayer les motos lors de la présentation KTM à Honville. Mais je savais aussi qu’il y avait beaucoups de candidats. Pour mon premier enduro, je me suis vraiment bien amusé et, en plus, j’ai super bien roulé. »


Tout s’est alors déroulé très vite et te voilà pilote officiel. Ta signature porte-t-elle sur une ou plusieurs saisons? Et sur quelle machine?

Jérôme Martiny: « J’ai signé un contrat d’un an. Pour la moto, KTM m’imposait de rouler sur une 2T. Par contre, j’avais le choix de la cylindrée. J’ai choisi la 300cc. »

Sans expérience en enduro, te crois-tu capable de jouer le titre dès la première année face à des pilotes tels que Klutz, Vuckévic, Goblet, Gauniaux et autres Vanderheyden ?

Jérôme Martiny: « Le titre au scratch, il faut rester réaliste, c’est presque mission impossible. Je vise un top-5. Par contre, je vise le titre en E3. »

N’appréhendes-tu pas des épreuves comme Orp et Warnant, avec des spéciales « prairies, dévers » ou Esneux avec une spéciale « extrême », et donc pas mal de franchissement ?

Jérôme Martiny: « C’est vrai que cet hiver je devrai travailler mon pilotage en prairie, sans ornières, mais, en ce qui concerne le franchissement, je suis prêt. D’ailleurs, je reviens du Cap où j’ai passé quelques jours chez Freddy Loix en compagnie de David Cuvelier, Mat Moors et Jos Mélard et où nous avons fait du franchissement intensif pendant 4 jours. Je me suis bien défendu et, en plus, j’adore ce genre de difficultés! »


Vas-tu participer à d’autres courses que le championnat de Belgique d’enduro ?

Jérôme Martiny: « Je ferai quelques classiques en France et je continuerai aussi à faire des cross à l’AMPL afin de rouler un maximum. »

En plus de ton statut chez KTM, tu vas faire partie du Team MXM Enduro coaché par Mika Despontin. C’est un plus pour toi ?

Jérôme Martiny: « Bien sà»r. Mika s’investit toujours à fond dans ce qu’il fait et je suis sà»r que je serai bien encadré et ses conseils seront les bienvenus. Je tiens d’ailleurs à le remercier, au même titre que Michel Sébastiani de chez KTM, pour la confiance qu’ils me témoignent. »

Texte: Yves Utens | Photos: Y. Bernard – Bernardmx.be