Published On: 27 février 2009

Après 2 saisons passées au guidon de la Beta 450 et un titre de champion de Belgique Juniors conquis en 2007, Frédéric Gauniaux sera ce dimanche au départ de la première manche du championnat de Belgique d’enduro à Orp au guidon de l’étonnante Fantic 125 4-temps. Une machine qui lui va comme un gant et avec laquelle le Verviétois compte bien faire parler la poudre…

A quelques heures de l’ouverture du championnat de Belgique d’enduro et de ta première apparition au guidon de la Fantic 125 4-temps, penses-tu être en mesure de créer la surprise dimanche à Orp ?

Frédéric Gauniaux : « Ce dimanche, je crois que ce sera très difficile pour moi de faire quelque chose face aux 250 4T du Groupe 1. Dans des conditions comme celles que nous rencontrerons certainement ce week-end à Orp, je risque de payer cher le manque de puissance de la Fantic. Par contre, après les tests que nous venons d’effectuer avec ma machine officielle, je suis persuadé que je peux en surprendre plus d’un sur des spéciales plus sèches, plus tard dans la saison. De toutes façons, nous prenons le championnat de Belgique comme un entraînement, un moyen de faire évoluer la moto et mon pilotage. Notre objectif, cela reste le championnat d’Europe.»

Tu vas donc disputer également l’intégralité du championnat d’Europe, où une catégorie est réservée aux 125 4T. As-tu déjà eu l’occasion de te situer par rapport à tes futurs rivaux ?

Frédéric Gauniaux : « Non, pas encore. Le championnat débute les 11 et 12 avril en France et d’ici-là, je ne pense pas avoir l’occasion d’évaluer mon niveau, d’autant plus que l’on ne sait pas encore exactement quels sont les pilotes qui disputeront ce championnat et il n’y aura vraisemblablement pas d’autre pilote belge. Jusqu’au premier GP, cela restera donc un grand point d’interrogation. »

Après 2 saisons avec la 450 Beta, tu as trouvé facilement de nouveaux repères sur la Fantic ?

Frédéric Gauniaux : « C’est évidemment un gros changement. Passer de la 450 à la 125 4T, c’était un véritable challenge pour moi. Rouler avec une 125 4T, cela exige une technique complètement différente. J’ai pratiquement dà» réapprendre à rouler ou, du moins, à rouler différemment. Avec une moto de faible cylindrée, les trajectoires sont hyper importantes, alors qu’elles le sont beaucoup moins avec une 450… Mais la moto est très amusante à piloter et je me plais vraiment bien à son guidon. Moi qui voulais quelque chose de nouveau, de différent, je suis servi ! »

Luciano Archangeli m’a confié que s’il avait dà» concevoir un pilote taillé sur mesure pour la Fantic 125, il aurait dessiné Frédéric Gauniaux. Tu confirmes cet avis ?

Frédéric Gauniaux : « C’est vrai que je me sens vraiment bien au guidon de la Fantic. J’ai sans doute le poids et la taille qui conviennent parfaitement pour la cylindrée. Avec mes 65Kg, je dois avouer que je prends beaucoup plus de plaisir à rouler avec la Fantic qui en pèse 93Kg tous pleins faits qu’avec la Beta qui en pesait plus de 120… La Fantic est un vrai vélo, et est surtout parfaitement suspendue. Avec sa fourche Marzocchi et son amortisseur Sachs elle est même la moto la mieux suspendue avec laquelle j’ai jamais eu l’occasion de rouler ! »

Justement, parlons de la Fantic. La moto que tu utiliseras est-elle très différente d’un modèle de série ?

Frédéric Gauniaux : « Oui, il s’agit d’une moto qui vient de l’usine directement. Elle a été préparée pour moi, selon mes exigences. Que ce soit en moteur ou en suspensions, il ne s’agit évidemment pas d’une moto sur mesure mais on n’en est finalement pas très loin.

Globalement, as-tu été surpris par le niveau de performances de la moto ?

Frédéric Gauniaux : « Lorsque j’ai essayé la moto de série, j’ai été surpris car il est vrai que la moto va pas mal du tout, mais sans plus. Par contre, lorsque j’ai reçu la moto avec laquelle je vais rouler cette saison, j’ai été franchement étonné ! Je ne pensais pas qu’ils parviendraient à un tel résultat. Il s’agit d’une moto vraiment très performante. »

Lorsque Lou Archangeli t’a proposé de rouler pour Fantic cette saison, tu as accepté immédiatement ?

Frédéric Gauniaux : « En fait, il m’avait déjà approché à la fin de la saison 2007 afin que je roule pour Fantic avec la 50cc. Mais, vu la cylindrée et le fait qu’il ne s’agissait que du championnat de Belgique, j’avais à l’époque décliné l’offre. Lors du dernier enduro 2008, à Hautrage, il est à nouveau venu vers moi pour me faire part de leur projet de disputer le championnat d’Europe avec une 125 4T qui était en développement. Le challenge étant nettement plus attrayant, j’ai accepté sans hésiter ! »

Le fait d’être intégré dans une structure comme celle de Fantic, avec un véritable suivi de la part de l’usine, a-t-il changé ta façon d’aborder l’enduro, ta manière de travailler ?

Frédéric Gauniaux : « Oui, bien sà»r. Aujourd’hui, je sens que Fantic est derrière moi à 100% et c’est évidemment très motivant. Toutes mes demandes sont prises en compte et j’ai des contacts directs avec l’usine. Je bénéficie donc d’un véritable encadrement de la part de Fantic et la façon dont je me prépare actuellement est très différente de ce que j’ai pu faire par le passé. La motivation est également complètement différente ! »

A 48 heures du coup d’envoi de la saison, un petit pronostique sur la victoire à Orp ?

Frédéric Ganiaux : « Je crois que le championnat sera très ouvert cette année. Dimanche, Jeff Goblet et Kevin, mon frère, seront présents et je sais qu’ils ont beaucoup travaillé cet hiver. Je crois aussi que Wim Vanderheyden s’est bien préparé avec la Husaberg et devrait donc jouer la victoire. Quant à Klutz ou Vukcevic, ils font aussi partie des favoris mais il faut attendre dimanche soir pour savoir exactement où ils se situent. Je suis en tout cas très curieux de voir qui va gagner dimanche ! »

Texte: Olivier Evrard | Photos: O. Evrard & Fantic