Interview Grégory Aranda | « Tout va bien! »

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Longtemps dans l’ombre des frères Pourcel, Greg Aranda pourrait être LA bonne surprise de cette année en MX1. Arrivé en Grand Prix à l’à¢ge de 16 ans et couvé sous l’auvent du Team GPKR durant deux années, il a certainement fait le bon choix en décidant de partir pour le Team CLS qui lui permettait d’évoluer en MX1. En 2008, après avoir évolué la première partie de saison en MX2, il décide de monter dans la catégorie supérieure, avec de suite de bons résultats et notamment une douzième place à Locket pour sa première course dans la catégorie reine. Cette année pourrait être celle où il explose aux yeux du grand public, malgré la forte concurrence qu’il va rencontrer en MX1…

Satisfait de ton début de saison ? Tu sembles avoir eu quelques problèmes, à Valence notamment, mais, depuis le début du championnat de France, les choses se sont améliorées, non ?

Grégory Aranda: « Oui, je suis satisfait. A Mantova ainsi qu’à Valence, j’ai eu de gros soucis avec mes départs (pas habitué au nouveau moteur, ndlr) mais depuis le premier cross Elite, ça va vraiment mieux et, bien sà»r, cela facilite les choses. De plus, au chrono je suis bien dans le rythme, donc tout va bien. »

A propos du championnat Elite, que penses-tu de la nouvelle formule de course qui regroupe les MX1 et les MX2 dans les mêmes manches, mais avec des classements séparés ?

Grégory Aranda: « Pour les jeunes, ce n’est pas très bon, mais, pour nous, c’est bien car nous sommes toujours en bagarre. »

En MX1, cette année, le niveau sera très homogène, avec de nombreux vainqueurs de manche potentiels. Où penses-tu te situer ?

Grégory Aranda: « Au début de cette année, mon objectif était le top-15, tout en essayant de rentrer le plus souvent possible dans le top-10. Pour le moment, les objectifs ne changent pas. Maintenant, on verra après les premiers Grands Prix. En effet, en MX1, il y a une dizaine de pilotes qui peuvent prétendre à une victoire de manche, donc ça roule vraiment très fort. »

Un top-15 ? Pourtant, lors des deux premiers cross Elite, tu étais très proche de David Vuillemin qui, lui, vise un top-5 en Grand Prix…

Grégory Aranda: « Oui, c’est sà»r. Mais je ne vais pas brà»ler les étapes. Je ne sais pas trop où j’en suis aujourd’hui par rapport au niveau des Grands Prix. David roule vraiment bien et s’il arrive à bien partir, il fera de bons résultats. »

Revenons un peu sur la saison passée. Pourquoi avoir pris la décision de changer de catégorie pour les quatre dernières courses ?

Grégory Aranda: « A l’époque, je roulais pour une seizième place au classement général en MX2. Comme j’étais déjà certain de rouler en MX1 cette année, j’ai préféré passer dans cette catégorie afin d’engranger un maximum d’expérience. »

Et là, pour ton premier Grand Prix dans la catégorie reine à Locket, tu réalises une bonne performance avec une 11ème place au général. Chose que tu n’as pas souvent réalisée en MX2. Comment expliques-tu cela ?

Grégory Aranda: « Pour mon premier Grand Prix en MX1, j’étais terriblement motivé. Malgré des départs moyens, j’ai tout donné et j’ai fait de mon mieux. J’étais un peu court physiquement, mais j’étais déjà très heureux de ce résultat. »

Tu penses également que la 450 te convient mieux que la 250 ?

Grégory Aranda: « Avec mes 80 kilos, je suis assez lourd pour la 250. C’est déjà un gros handicap. »

On a l’impression que depuis que tu roules chez Kawasaki CLS, tu as franchi un cap. Mais pourquoi avoir quitté GPKR ?

Grégory Aranda: « Moi, je voulais évoluer absolument en 450 et cela, GPKR ne le voulait pas. Le team CLS m’a donc ouvert la porte pour rouler en championnat de France en 450 en 2008. »

Dans une récente interview sur MXMag.be, Kevin Strijbos a critiqué « le manque de professionnalisme » du Team GPKR. A l’époque où tu évoluais sous leurs couleurs, tu as remarqué cela ?

Grégory Aranda: « Pour l’année 2006, rien à redire. Pour 2007, je ne ferai pas de commentaires… »

Tu as commencé les Grands Prix à 16 ans. A l’époque, certaines personnes pensaient que tu avais ta place chez GPKR parce que ton entourage aidait financièrement à la bonne organisation du team. Ton avis sur la question ?

Grégory Aranda: « En fait, j’étais en très bons termes avec Roger Pourcel qui me suivait depuis l’à¢ge de 12 ans. Il s’est occupé de moi et m’a donné une chance. Au début, c’était très dur pour moi. Je n’avais que 16 ans et, de plus, je sortais d’une saison dans laquelle je n’avais pas beaucoup roulé. Je me faisais casser en deux de partout. En plus, je ne connais pas beaucoup de pilotes qui roulent à 16 ans et qui font des résultats. Je me qualifiais une fois sur deux. C’était vraiment très dur mais j’ai persévéré. »

Ton avenir, tu le vois où ? En Europe ou aux Etats-Unis ?

Grégory Aranda: « Pour l’instant, je vis au jour le jour. Après, c’est sà»r que j’aimerais partir aux Etats-Unis mais peut-être pas pour y rester toute ma vie. Mais on verra. De toute façon, avant de penser aux USA, il faut d’abord être devant en Europe! »

Tu as vécu en Belgique. Ce n’était pas trop difficile de vivre loin de chez toi ?

Grégory Aranda: « Non, car je vivais chez Laurent Brevers. C’était comme ma famille. J’étais très proche de lui et de sa famille. Heureusement car sinon, pour un sudiste, c’est très dur de venir vivre en Belgique toute l’année. (Rires)
Je profite de l’occasion pour remercier également mes parents qui sont toujours là pour moi, ainsi que mon team qui fait un boulot énorme en ce moment. Merci aussi à Jean-Jacques, mon manager, qui m’a ouvert les bras en 2007 et de qui m’a fait confiance. »

Tu as participé voici quelques années à des cross amateurs en Belgique et notamment à des courses AMPL. Que penses-tu de cette fédération?

J’aimais bien participer à des courses organisées par l’AMPL. Il y a vraiment une bonne ambiance dans cette fédération. A l’époque, je me qualifiais en GP mais, quand j’allais rouler à l’AMPL, je ne gagnais pas tout. Cela roulait vraiment bien. Les terrains sont plus petits qu’en GP mais les trois-quatre premiers sont rapides.

Tu reviens en Belgique t’entraîner de temps à autre ?

Grégory Aranda: « On va y venir avant Valkenswaard et y rester tout l’été pour les Grands Prix. »

Peux-tu nous expliquer ce qu’est le fameux Aranda’s Leap ?

Grégory Aranda: (Rires) « C’était à Sommières en 2006, il y avait un saut qui faisait deux escaliers en montée. Il était énorme à l’époque. Je suis resté gaz à fond et j’ai tout passé en une fois. C’était un petit coup de folie, je l’avoue! » (rires)

Texte: Y. Bernard – Bernardmx.be | Photos: Sarah Gutierrez & Benjimx16

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