Motocross MXGP – Faenza | Les réactions des pilotes

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Le GP de Faenza a connu des conditions climatiques dantesques qui n’ont pas permis d’organiser deux manches. Au-delà des victoires – méritées – de Tanel Leok en MX1 et de Gautier Paulin en MX2, difficile dès lors de déjà tirer des enseignements tranchés en ce qui concerne les prestations des pilotes. Quoique. On savait que certains pilotes, tant en MX1 qu’en MX2 avaient déjà atteint un très bon niveau. Tous ces pilotes, à l’exception de Kevin Strijbos (MX1) et de Rui Goncalves (MX2), terminent dans les ‘bons’ points. Ce qui signifie que, même dans les pires conditions – comme celles que nous avons connues dimanche à Faenza- un pilote en forme arrive toujours à tirer son épingle d’un jeu qui n’est pas de hasard.

MX1

Tanel Leok: « Ce fut une course difficile. C’était un peu ‘vaincre ou mourir’. Ceci dit, je me sentais très bien. En fait, cette victoire est un premier bénéfice des tests et des entraînements qui se sont bien déroulés lors de l’avant-saison. Le fait de m’être entraîné avec Cairoli m’a permis d’acquérir de la vitesse et de la confiance en mes moyens. Je sais que la saison sera longue mais j’espère rester régulier. Mon objectif est de terminer sur le podium final et, pourquoi pas, sur sa plus haute marche. »

Ken De Dijcker: « L’an dernier, j’avais gagné l’épreuve d’ouverture, mais c’était à Valkenswaard. Je crois qu’avoir terminé second ici est encore mieux en ce qui me concerne. De cette manière, je n’ai pas la pression tout de suite, comme cela avait été le cas l’an dernier. C’est vrai que sur un tel circuit, il fallait un peu de chance et j’en ai eu. Je ne sais pas comment les choses vont se passer dans les semaines qui viennent mais j’espère que nous aurons la même saison que l’an dernier. En 2008, à Bellpuig, il avait également énormément plu mais nous roulions dans de l’eau et de la boue tandis que cette année, à Faenza, nous roulions surtout dans de la boue. Tout était gluant et c’était vraiment difficile. Je suis mal sorti de la grille mais je suis resté calme dans le premier tour et je suis parvenu à remonter jusqu’à la seconde place. »

Clément Desalle: « J’ai réalisé ici mon premier podium en MX1 mais les conditions étaient particulières. Ce sera différent lorsque nous roulerons sur des circuits secs. J’étais un peu déçu d’avoir perdu ma seconde place mais De Dijcker était vraiment rapide et, pour moi, le plus important était de ne pas tomber. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas pris de risques dans le dernier tour. Mon passage chez Honda a été une bonne chose. Après quelques tests, nous sommes arrivés à obtenir une bonne moto. Je travaille dur pour accéder au top en MX1. Je m’améliore à chaque sortie et les résultats suivent. Le plus important est de ne pas se blesser. »

Kevin Strijbos: « En fait, j’avais réalisé un bon départ. J’ai voulu enlever un tear-off mais je n’y suis pas arrivé. Comme je n’y voyais plus rien, je suis rentré immédiatement au stand. Cela m’a évidemment fait perdre du temps. Par la suite, mon pilotage n’était pas mauvais du tout et je suis parvenu à remonter à la septième place. C’est alors que je ne suis plus parvenu à monter la colline. J’ai glissé et je suis tombé. Je n’arrivais plus à monter et j’ai dà» arrêter. Mon genou ne m’a pas fait top souffrir car j’avais pris des tranquillisants. Je retourne voir le docteur Claes cette semaine. J’espère quand même pouvoir m’entraîner un peu avant la Bulgarie. On ne peut pas dire que j’ai entamé la saison de la meilleure des façons mais cela ira mieux dimanche prochain. »

Manuel Priem: « J’étais bien parti, aux environs de la dixième place, mais, dans la montée, je ne voyais plus rien et je ne pouvais évidemment pas enlever ma main du guidon. C’est ainsi que j’ai continuer à rouler pour me retrouver en dehors du circuit. Je suis resté planté là presque durant un tour. Lorsque je me suis remis en route, mon pilotage était vraiment bon mais je suis tombé cette fois près du départ. J’ai enlevé mes gants et, deux mètres plus loin, je suis à nouveau tombé. Je voulais rejoindre le stand pour changer de gants mais je n’y suis pas arrivé car j’ai à nouveau chuté dans la côte. Lorsque j’ai redémarré le moteur, il est sorti un nuage de fumée blanche. Je suis vraiment content qu’on n’ait pas roulé la seconde manche. »



Steve Ramon
: « J’espérais réaliser un bon départ et c’est ce qui est arrivé. Dans le second tour, j’ai rejoint des attardés qui étaient figés dans la boue et, malheureusement, j’ai touché la moto d’un de ces pilotes et j’ai plié mon sélecteur de vitesses. A partir de ce moment, j’ai eu du mal à monter la côte car j’étais bloqué sur la seconde vitesse. Par la suite, je suis tombé et j’ai eu du mal à redémarrer le moteur. J’ai perdu énormément de temps. Je suis quand même parvenu à terminer la manche et à emmagasiner quelques points. N’empêche, j’aurais souhaité faire mieux. »



Cédric Melotte
: « Ce fut un GP spécial, aujourd’hui. C’est difficile de tirer des conclusions après une journée comme celle-ci. Mon départ n’a pas été des meilleurs et mon embrayage était fichu. Je crois que le championnat du monde ne démarrera véritablement qu’à partir de la semaine prochaine. Le passage chez Honda se déroule bien et la vitesse revient. »

MX2

Jeremy van Horebeek: « Phénoménal! C’était vraiment super! J’étais parti seulement en onzième position et j’ai enlevé immédiatement un tear-off afin de garder une bonne visibilité pour franchir la côte. Les autres l’ont fait pendant la montée et ils ont apparemment connu beaucoup de problèmes. Au sommet de la côte, j’étais déjà en troisième position et je suis immédiatement passé second. En fait, c’est ce que je pensais à ce moment-là car, lorsque je suis repassé devant les stands, mon mécanicien m’a panneauté pour me signaler que j’étais premier et que j’avais vingt-cinq secondes d’avance. J’étais pour le moins étonné. Je me suis ensuite dit qu’il fallait que je reste calme afin d’épargner la moto. Je n’étais pas nerveux mais je roulais un peu plus prudemment. Je suis resté en tête jusqu’à deux tours de la fin. Cela allait bien mais j’ai perdu environ dix secondes en bas de la côte à attendre que cela se dégage afin de pouvoir monter à mon tour. C’est alors que Paulin est arrivé. Je me suis demandé s’il allait attendre également avant de monter mais cela n’a pas été le cas. Il a tenté sa chance et cela lui a réussi. Cela aurait été superbe de l’emporter mais réaliser mon premier podium en GP, cela n’est déjà pas si mal. C’est un rêve qui devient réalité. S’il fait sec en Bulgarie, j’espère encore pouvoir me montrer. Je sais que je suis prêt. J’espère me maintenir dans le top-cinq. Ma saison serait ainsi réussie. »



Gautier Paulin
: « Je suis content d’avoir gagné mais les conditions étaient extrêmes. Pas mal des meilleurs pilotes sont tombés ou sont restés bloqués. Je repars avec la plaque rouge tout en sachant qu’il sera difficile de la conserver. Je ferai simplement de mon mieux. Hier, j’avais réalisé un bon départ mais Goncalves était tombé devant moi de sorte que j’ai eu du mal à revenir. D’où ma mauvaise place sur la grille. Quoiqu’il en soit, je suis parvenu à remonter… »

Marvin Musquin
: « Figurer troisième au classement provisoire du championnat du monde, c’est génial! Ce n’est que ma seconde saison en MXGP. J’ai travaillé dur et cela paie. Les circonstances étaient pénibles et figurer en troisième position, c’est très bien. Le team NGS travaille mieux que l’an dernier et la moto est meilleure de sorte que je suis plus en confiance. »



Dennis Verbruggen
: « Mauvais week-end. Hier, cela n’allait déjà pas très fort. Cela roule vite et cela ne va pas chez moi. Je fais pourtant de mon mieux. Je commets beaucoup de petites erreurs. J’espérais un peu de pluie mais pas autant que ce qui est tombé. J’étais pourtant bien parti mais je suis allé à la faute et cela a continué comme cela jusqu’à ce que je reste une fois pour toutes définitivement figé dans la boue. »

Jà¶el Roelants
: « Hier, cela n’a pas marché lors des entraînements. Aujourd’hui, mon départ n’était pas si mauvais, dixième ou quelque chose comme ça, et j’ai pu remonter tranquillement. Je savais que je devais rouler calmement afin de ne pas tomber. A un moment donné, je me suis toutefois aperçu que je perdais place après place et j’ai décidé de remettre les gaz. Au bout de trois tours, j’étais remonté de la douzième à la sixième place, ce qui me satisfaisait amplement. En effet, aujourd’hui, il y avait peu à gagner mais énormément à perdre. »

Photos: Sarah Gutierrez, FVH

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