Interview Marvin Musquin | « Stewart n’est pas imbattable! »

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Depuis sa dernière sortie en course qui remonte au Motocross des Nations au début du mois, Marvin a pris le temps de se ressourcer auprès des siens, sans pour autant couper avec la compétition. « Depuis le Motocross des Nations j’ai pris un peu de bon temps, tout en continuant bien sà»r à m’entraîner en vue du Supercross de Bercy. Je suis descendu dans le Bordelais chez ma famille, suis allé en Autriche visiter l’usine KTM ou j’ai pu tester la nouvelle moto dont je disposerais l’an prochain en GP. A Bercy je roulerais avec une évolution de ma moto championne du Monde, elle a été adaptée pour le Supercross et j’en suis vraiment très content » confie le Bordelais qui va disputer son 7ème Supercross de Bercy.

« Ma première apparition à Bercy, ce fut en démonstration alors que je roulais encore en 65cc et cela reste un de mes meilleurs souvenirs. Ce jour là tu n’es plus fan mais tu deviens acteur et tu te retrouves sur la piste de tes héros, dans une ambiance de folie. C’est un rêve qui se réalise ! Je suis venu à Bercy une fois en 65cc, puis en 85cc et en 125 avant de passer au quatre temps ; je garde beaucoup de très bons souvenirs de cette course, dont un l’an passé quand j’ai réussi avec ma 250 à doubler Kevin Windham : pour moi c’était quelque chose d’énorme, car j’avais encore tout à prouver au plus haut niveau. Cette fois j’arrive au POPB comme capitaine de l’équipe de France et j’en suis ravi, car les fans vont être la et c’est quelque chose qui a manqué au Brésil quand j’ai été titré. J’imagine qu’il va y avoir une ambiance de folie comme toujours, et arriver au POPB avec un titre mondial est énorme» analyse Marvin qui a décroché le titre mondial MX2 dès sa seconde tentative.

Quatorzième de la hiérarchie la saison dernière, après avoir raté les ultimes GP suite à une fracture de la clavicule, Marvin s’est révélé cette saison en prenant la tête du Mondial MX2 en Espagne, puis en se montrant intraitable pour aller décrocher le titre mondial. Meilleur pilote mondial dans cette catégorie, comme il l’a encore prouvé en dominant tous ses rivaux y compris les Américains aux Nations, Marvin s’alignera en 250 à Bercy alors que la majorité des pilotes rouleront en 450. « Je trouve cela excitant d’être l’un des rares pilotes à avoir choisi de rouler en 250 à Bercy, c’est une moto que je connais mieux que la 450 et sincèrement je suis persuadé que je ne serais pas désavantagé. Je me sens bien sur cette moto qui est hyper performante, comme j’ai pu le prouver en Grands Prix.

Sur ce que j’ai vu du tracé de la piste je pense être en mesure de rivaliser avec les 450, d’autant que cette moto est très puissante et permet de faire d’excellents départs. Il n’y a peut être que dans les coursives que les 450 seront avantagées, et il faudra attendre d’avoir testé les enchaînements pour vraiment se rendre compte de la différence entre 250 et 450. Mais je suis confiant, l’an dernier je disposais d’une moto moins performante que ma KTM actuelle et j’avais réussi à prendre la cinquième place » poursuit Marvin qui a toujours été adepte du Supercross. Double champion de France de la spécialité, il est l’un des rares top pilotes de Motocross à pratiquer assidument le Supercross dès qu’il en a la possibilité.

Comme tout champion, Marvin attend avec impatience cette confrontation avec James Stewart, tenant du titre à Bercy et référence de la discipline. « Je crois que Stewart n’est pas imbattable, et j’espère bien pouvoir le montrer. C’est vrai que c’est un extra terrestre qui n’a pas un seul point faible, il est hyper rapide en virage, fait des amortis de folie, enroule les whoops comme s’ils n’existaient pas. Mais au fond de moi j’y crois, si je prends de bons départs tout est possible d’autant que lui-même n’est pas à l’abri d’une erreur comme on a pu le voir cette année en championnat du Monde de Supercross. Je l’ai bien observé l’an passé et j’ai appris des choses qui vont me servir, c’est toujours hyper intéressant de rouler avec un pilote comme lui. Là où il m’a le plus impressionné, c’est par sa vitesse de passage en virage, ou il n’utilise jamais l’embrayage. Rien n’est impossible, et c’est dans cet état d’esprit que je vais à Bercy » conclut sans aucune arrogance la nouvelle perle du cross Français.

Attiré comme nombre de ses compatriotes par les Etats Unis, il sait qu’un coup d’éclat à Bercy pourrait lui ouvrir des portes dans quelques mois, quand il se préparera à traverser l’Atlantique pour marcher sur les traces de Bayle, Pichon, Vuillemin, Roncada, Tortelli et Pourcel.

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