Training | Le motocross et les enfants: acquérir les bases indispensables

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Rien n’est plus important lorsqu’on débute dans un sport que d’acquérir les bases indispensables à  la pratique de ce sport. Tout comme pour les adultes, il existe des programmes d’entraînement pour les sportifs en herbe. Il est capital en effet que les jeunes athlètes acquièrent une bonne base dans le sport qu’ils souhaitent pratiquer. Un avantage chez les enfants, c’est que la plupart d’entre eux, de par leur enthousiasme juvénile et leur besoin inné de bouger possèdent déjà  une bonne condition physique de base. Si ce n’est pas le cas, ceux-ci doivent être encouragés par leurs parents afin que l’apprentissage d’un sport ne soit pas considéré comme une corvée mais comme un jeu.

Coordination et adresse

Lorsque les conditions reprises ci-dessus sont remplies, nous pouvons considerer qu’il y a trois phases de développement. Lors de la première phase, il faudra travailler principalement sur le développement de la psychomotricité à  plusieurs niveaux. En d’autres mots, il faudra mettre l’accent sur la coordination des gestes et sur l’adresse. C’est particulièrement important dans le cadre de l’apprentissage de la moto car le pilotage d’une moto exige des mouvements particulièrement complexes qui consistent en des gestes techniques variés qui doivent être exercés au bon moment et coordonnés dans un laps de temps très court. Cette première phase s’adresse généralement aux enfants entre six et dix ans, même si dans le motocross, les enfants démarrent souvent plus jeunes. A ce sujet, il est intéressant, dès le plus jeune à¢ge, de faire son apprentissage avec un vélo sur lequel on combine conduite et freinage car cela constitue une excellente base qui viendra à  point plus tard lorsque le jeune commencera à  piloter une moto.

De l’entraînement à  la compétition

Lors de la seconde phase de développement, on ira vers une spécialisation orientée vers la spécificité du sport choisi. On approfondira alors l’apprentissage et on veillera à  parfaire les gestes techniques. On commencera notamment l’apprentissage de la compétition. Il est important ici de souligner que l’enfant devra alors bien maîtriser tous les gestes techniques et qu’il devra être suffisamment sà»r de lui pour passer à  l’étape suivante. Ainsi, il est préférable d’attendre une année suplémentaire avant de commencer l’entraînement de la compétition si l’enfant n’est pas suffisamment prêt afin de se confronter à  d’autres pilotes. Pendant cette seconde phase, il est également important de ne pas se focaliser uniquement sur le motocross, par exemple. Il faut chercher un sport complémentaire dans lequel l’enfant tirera une autre expérience. Dans le cadre d’un enfant qui pratique le motocross, on pourra ainsi choisir le BMX comme sport d’appoint. D’ailleurs, le BMX est une excellente école d’apprentissage pour la pratique du motocross. Il y a pas mal de pilotes de motocross reputés qui viennent du BMX: Gautier Paulin, Jeremy McGrath, Joël Smets, Chris Jacobs, Boyd Karsmakers, Lars Van Berkel…

Entraînement spécifique et spécialisation

Il est difficile de dire à  quel à¢ge se situera le passage à  la troisième et dernière phase. Tout dépendra de la rapidité avec laquelle la seconde phase se sera déroulée. Quoiqu’il en soit, on peut quand malgré tout estimer que cette troisième phase pourra être optimalisée notamment au niveau des formes d’entraînement spécifique entre treize et dix-huit ans. En effet, lors de cette phase, l’accent sera particulièrement mis sur la technique et sur la condition physique. Il est donc indispensable de bien prendre en considération ces deux aspects de la phase trois. Ainsi, ce n’est pas suffisant de compter un nombre important d’heures de pilotage. En effet, au fur et à  mesure que l’enfant va se développer pour devenir un jeune adulte, l’importance de l’entraînement et son intensité vont fortement évoluer. Au-delà  de ces entraînements, il faudra absolument que le jeune participe régulièrement à  des compétitions.

Il faudra faire aussi attention à  ne pas vouloir que votre enfant évolue trop vite dans son sport. Les compétitions aux niveaux régional et national sont idéales pour acquérir de l’expérience et pour envisager de passer à  un échelon supérieur. N’oubliez en outre jamais que la plupart des sportifs ne sont à  leur meilleur niveau qu’à  dix-huit ans ou plus tard. Le surentraînement ou la perte d’intérêt dans le sport exercé sont aussi des choses auxquelles il faudra être attentif.

Texte: Bram Deboutte

 

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